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Biathlon et ski de fond : un combo en or

Julia Ransom, 21 ans, revient à Canmore en Alberta après certaines des courses les plus difficiles du circuit. Elle passera un mois à la maison, mais aucune journée de vacances n’est prévue au programme.

Julia a l’intention de se concentrer sur l’entraînement avant de repartir vers l’est où elle se rendra aux Championnats du monde de biathlon.

« Je pense que le top cinq et le podium sont à ma portée. Si je me fie à mes résultats de la saison, je peux espérer remporter un titre junior », dit-elle.

Lors des Championnats du monde de la jeunesse et des Championnats juniors de biathlon à Kontiolahti en Finlande il y a deux ans, Julia a terminé deuxième. Elle a aussi combiné un départ en Coupe du monde de ski de fond avec le circuit de l’Union internationale de biathlon.

« Mon objectif est de faire les deux, et jumeler une Coupe du monde de ski de fond à des courses de biathlon a fait la preuve que j’en suis capable », remarque-t-elle.

La biathlète olympique en herbe a fait ses débuts sur la montagne Telemark à Kelowna, en Colombie-Britannique.

« Mes parents me traînaient au sommet de la montagne, et tant que je pouvais aller glisser et boire un chocolat chaud, j’étais heureuse », raconte-t-elle.

Mais les visites répétées à la montagne ainsi que les chocolats chauds ont porté fruit. Julia s’est jointe au club de ski de fond de Telemark et a fait l’expérience des différents programmes avant de se mettre à la course.

« J’adore les courses de ski de fond, c’est toujours ma passion », dit-elle.

Un jour alors qu’elle était âgée de 12 ans, Julia est passée par les stands de tir de biathlon.

« Un Allemand m’a pointé et m’a dit “viens essayer de tirer” et j’ai bien sûr essayé. Quel enfant de 12 ans ne voudrait pas essayer de tirer avec un fusil? Je suis tout de suite devenue accro. »

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Julia conserve d’aussi bons souvenirs de sa première course de biathlon.

Même si elle était une « pure skieuse de fond », elle s’est dit qu’elle pourrait essayer. Une de ses bonnes amies l’a suivie dans l’aventure. Pendant la course, Julia a senti une imposante présence derrière elle et elle s’est retournée.

« Je me suis dit “mon Dieu, est-ce que toutes les biathlètes sont aussi grandes?” ». Même à l’âge de 12 ou 13 ans, la fille faisait presque six pieds », raconte-t-elle en riant.

Si le ski de fond fait les manchettes notamment grâce aux performances d’athlètes comme Len Valjas qui s’avère être très grand, le biathlon connaît un regain de popularité à l’approche des Jeux olympiques.

« Ce n’est pas une discipline très connue au Canada, mais on s’y intéresse davantage après les Jeux olympiques. Les gens doivent le regarder à la télévision et comme c’est un sport très intéressant pour les spectateurs, ils sont intrigués », croit Julia.

Même si au secondaire, elle rêvait d’être médecin, c’est l’idée de participer aux Jeux olympiques qui l’a emporté.

« Depuis que j’ai une dizaine d’années, mon but est d’aller aux Jeux olympiques. Pour moi, c’est un incontournable », dit-elle.

« Quand j’ai obtenu mon diplôme d’études secondaires, j’ai décidé de passer à l’étape suivante et de m’installer près d’un centre d’entraînement », raconte-t-elle au sujet de son déménagement à Canmore.

Julia rêve de représenter le Canada en biathlon et en ski de fond aux Jeux d’hiver de 2018 à PyeongChang.

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Pour joindre les deux bouts, elle travaille comme représentante pour l’entreprise familiale Fusion Glassworks, et doit souvent se rendre à Calgary et Edmonton.

« J’ai appris comment parler aux gens, à me lancer, à tenter ma chance, mais aussi à faire face au rejet aussi. C’est un boulot très formateur », dit Julia.

Même si elle a abandonné l’idée de devenir médecin, elle suit des cours par correspondance en commerce et en sciences à l’université d’Athabasca. « Il y a 24 heures dans une journée et il faut les occuper », dit Julia.

Elle n’a pas besoin de chercher l’inspiration très loin.

« Ma nièce est née avec un trouble génétique rare, la trisomie 18, et à la naissance, les médecins ont dit qu’elle ne vivrait pas plus de deux semaines, explique-t-elle en ajoutant : elle célébrera son cinquième anniversaire au mois de mai. »

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