Hockey féminin : Le Canada riche en profondeur

Hefford, Wickenheiser, Ouellette. Le nom de certaines joueuses de l’équipe nationale de hockey féminin nous est familier, d’autres moins.

Nous assistons à un changement de l’équilibre entre l’expérience et la fraîcheur au sein de l’équipe. Les trois joueuses sont les dernières enfants des années soixante-dix de l’équipe et sur les 21 joueuses, neuf en seront à leurs premiers Jeux olympiques.

Selon les combinaisons de joueuses, deux des trois paires de défenseuses pourraient en être à leurs premiers coups de patin sur la glace olympique.

Jocelyne Larocque, Lauriane Rougeau, Laura Fortino et Tara Watchorn joueront aux côtés des médaillées d’or des Jeux de 2010 Meaghan Mikkelson et Catherine Ward.

Découvrez l’alignement de l’équipe canadienne

Selon Mikkelson, l’équipe n’a pas besoin davantage de supervision étroite. « Nous avons un groupe de jeunes joueuses très talentueuses qui n’ont pas encore été aux Jeux olympiques, mais ce sont de jeunes filles très matures qui savent comment se comporter et ça ne m’inquiète pas du tout. »

C’est au Championnat mondial que les recrues comme Watchorn, Fortino, Rougeau et Larocque ont acquis cette maturité.

Chaque période quadriennale entraîne des changements et c’est la nature normale des choses. Même si le bassin de données à comparer n’est pas énorme, on constate quand même quelques changements. À Vancouver, l’équipe ne comptait que sept recrues dans ses rangs, soit deux de moins qu’aujourd’hui. Il y a quatre ans, huit joueuses avaient participé à au moins deux éditions des Jeux olympiques d’hiver. L’équipe des Jeux de Sotchi n’en compte que six.

Les changements de proportion en disent long sur l’équipe canadienne de hockey féminin. Plusieurs auront été surpris d’apprendre que Tessa Bonhomme a été retranchée de l’équipe lors de la dernière suppression d’effectifs.

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Kevin Dineen, le nouvel entraîneur en chef, n’était pas encore en poste quand les premières joueuses ont été remerciées, mais il a supervisé la deuxième réduction. « Nous avons pris les décisions en fonction de l’équipe et non de l’expérience. Il faut un bon équilibre dans une équipe et certaines défenseuses qui auraient pu faire l’équipe il y a quatre ans ont amélioré leur jeu et sont en mesure d’aider l’équipe à gagner, » a expliqué Dineen.

Quatre nouvelles attaquantes ont percé les rangs de l’alignement canadien : Jennifer Wakefield, Mélodie Daoust, Brianne Jenner et Natalie Spooner.

Geneviève Lacasse de Kingston sera devant le filet pour ses premiers Jeux olympiques.

Il n’est pas impossible qu’Hayley Wickenheiser, qui en est à sa cinquième équipe olympique, ait inspiré quelques-unes des nouvelles joueuses. Toujours calme et posée, sur la patinoire comme à l’extérieur, la joueuse se dit encouragée par la tendance. « C’est super de voir le roulement et la compétition entre les joueuses montantes. Tous les Jeux olympiques donnent le goût à des jeunes filles de vouloir prendre notre place et c’est une bonne chose pour la santé de notre sport, » dit-elle.

La journée d’aujourd’hui était très spéciale pour les 21 joueuses qui porteront le chandail aux couleurs de l’unifolié en février. C’est également une bonne journée pour tous les Canadiens. L’équipe olympique fait la preuve que les noms que nous connaissons déjà ont inspiré ceux que vous connaîtrez bientôt, à Sotchi et pour les années à venir.