Qu’ont en commun le slopestyle et la série télévisée #BreakingBad?
Supposez que vous êtes cadre d’une chaîne de télévision et que l’on vous présente, il y a environ huit ans, une émission de télévision.
C’est l’histoire d’un prof de chimie qui découvre qu’il est atteint du cancer et qui décide de fabriquer de la meth en cristaux pour payer ses traitements de chimiothérapie. Et c’est l’acteur qui jouait le père dans l’émission Malcolm qui assurera le rôle de Walter White, le prof de chimie. Vous ne connaissez pas les autres acteurs qui feront partie de la distribution.
Oh, et le tout se déroule à Albuquerque, au Nouveau-Mexique.
Vous constatez tout de suite qu’il s’agit là de la formule d’une des meilleures émissions dramatiques de tous les temps, n’est-ce pas?
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Un gars ordinaire qui vit dans un monde régimenté a une vie secrète dans un environnement dangereux où une surprise n’en attend pas l’autre… et au lieu de s’effondrer, il s’épanouit.
Cela ne vous rappelle-t-il pas la pente de ski locale?
De nature, il s’agit d’un environnement contrôlé. On y trouve des règles de sécurité en masse et de longues files d’attente, on s’inquiète au sujet de la qualité de la neige, et on vous demande de rester sur les sentiers battus. Mais de par leur nature à eux, beaucoup des skieurs et des surfeurs des neiges sont nés pour outrepasser les règles.
À preuve, le slopestyle.
Rassemblez quelques amis de ski acrobatique qui ne vivent que pour faire du ski ou du surf des neiges, donnez-leurs quelques rampes et quelques tremplins dans un environnement autrement contrôlé, et le résultat vous en mettra plein la vue.
Un moment de merveille tout à fait accrocheur qui sort de tous les cadres que l’on connaît.
Tout ce qu’il reste à savoir est, comme pour Walter White, si l’environnement crée le monstre ou si le monstre se cachait déjà en nous?
Voici cinq raisons pour lesquelles certains de nos espoirs olympiques de slopestyle penseront à #BreakingBad lorsqu’ils se présenteront au grand spectacle, à Sotchi.
Ils n’ont peur de rien
Il est presque impossible d’être craintif quand on réussit un « backside rodeo » ou un « triple cork » à mi-chemin sur un parcours de slopestyle, tout comme c’est le cas lorsqu’on menace un magnat de la restauration rapide qui est en fait un baron de la drogue local qui tue des gens.
Sébastien Toutant : Double médaillé d’or aux X Games d’hiver – slopestyle
Rien ne peut les arrêter
Les athlètes de slopestyle ont quelque chose de spécial. Ils ont de la motivation à revendre. Ils cherchent sans cesse à réaliser des figures plus imposantes. On pourrait d’ailleurs dire la même chose de Walter White qui en veut toujours plus.
Spencer O’Brien :
Quadruple médaillée aux X Games d’hiver – slopestyle
Championne du monde 2013 de la FIS – slopestyle
Ils sont créatifs
Où établiriez-vous la plus importante opération de drogues du Sud-Ouest? Sous la terre, sous une buanderie commerciale. Bonne idée. Ajoutez de la neige à cette idée de génie et vous obtenez un parcours des plus motivants.
Kaya Turski : Sept fois médaillée d’or aux X Games d’hiver
Ils sont intelligents
Chemise à collet et pantalons khaki de couleur beige. Si l’ordinaire devait porter un uniforme, voilà de quoi il s’agirait. Tout à fait normal pour un prof de chimie. Et quel déguisement pour le plus grand génie de la drogue de l’histoire.
Mark McMorris vient de Regina. Il a appris à faire du surf des neiges dans le stationnement d’un restaurant Pizza Hut. Et il est trois fois champion des X Games.
Mark McMorris :
Premier surfeur des neiges à réussir un « Backside Triple Cork 1440 »
Triple médaillé d’or aux X Games d’hiver – 2 médailles en slopestyle et 1 en Big Air
Ce sont des renégats
Ce n’est pas au slopestyle que pensent nombre de nos parents lorsqu’ils pensent à passer une journée à la montagne. Mais quand vous avez vu Bryan Cranston pour la première fois à la télé, nous sommes prêts à gager que ce n’est pas le surnom de « Heisenberg » qui vous est tout d’abord venu à l’esprit.
Dara Howell : Triple médaillée aux X Games d’hiver