La lutte vaut son pesant d’or
Lorsque Daniel Igali s’est enveloppé dans le drapeau canadien en 2000, le pays a fait la même chose. Nous avons célébré l’excellence, nous avons célébré l’or et nous avons célébré une meilleure vie au Canada grâce au sport : le sport de la lutte.
Alors que ce réfugié né au Nigéria se drapait dans l’unifolié après avoir remporté sa médaille d’or à Sydney, le Canada s’est rappelé l’importance cruciale du sport de la lutte dans le tissu de notre nation.
« Je remercie un pays qui m’a donné la vie », a déclaré Igali après avoir été intronisé au Temple de la renommée olympique du Canada l’été passé. « Merci pour les possibilités que vous m’avez données et qui m’ont permis d’exceller dans une profession; je ne pourrais jamais égaler cela. »
Malgré la décision du Comité international olympique mercredi de permettre à la lutte de faire partie de la liste des trois sports en lice pour une insertion au programme des Jeux olympiques de 2020, en tant que pays, nous devons continuer à combattre pour les moments (et les personnes) aussi mémorables que ceux-là.
Le Canada a gagné 16 médailles dans le sport de la lutte, y compris la médaille d’or remportée par Igali, ainsi que celle gagnée par la lutteuse de Hazelton, en Colombie-Britannique, Carol Huynh, à Beijing, en 2008. Cette dernière a également décroché une médaille de bronze aux Jeux de 2012 à Londres. Sur le podium olympique de tous les temps, nous retrouvons également Tonya Verbeek (Beamsville, Ontario), détentrice de deux médailles d’argent et d’une médaille de bronze en carrière, et qui a récemment rejoint Lutte Canada en tant qu’entraîneuse.
Ce ne sont que trois noms qui permettent d’effleurer la définition d’un sport olympique qui remonte à 1896 et qui est pratiqué et organisé dans 180 pays affiliés. Soixante et onze nations ont concouru aux Jeux olympiques à Londres, et 29 y ont gagné des médailles.
Le Canada a eu un finaliste olympique aux six dernières éditions des Jeux olympiques.
La décision prise par le CIO d’inclure la lutte dans les sports retenus comme finalistes pour l’insertion au programme olympique de 2020 est un rappel frappant que la puissance du sport dépasse les limites du tapis de lutte.
C’est un combat qui vaut la peine d’être mené.