AVK montre son leadership infaillible en prévision de Londres
Adam van Koeverden fait les choses à sa façon.
C’est une philosophie déterminée qui a aidé à faire d’un garçon non athlétique l’un des meilleurs kayakistes en eaux calmes de l’histoire du Canada. De plus, cela l’a aidé à devenir un véritable leader.
« Je ne voulais pas faire comme tout le monde, explique le triple médaillé olympique. Je n’avais jamais été un grand athlète. Je n’avais jamais rêvé de l’être. Quand j’ai découvert le kayak, j’ai trouvé quelque chose qui me correspondait parfaitement et que je pouvais m’approprier. Je ne connaissais personne d’autre qui pratiquait ce sport. »
Maintenant, face à ce qui seront ses troisièmes Jeux olympiques après quatre années d’entraînement et de succès international, van Koeverden se démarque au sein de ses pairs canadiens. »
« Je suis plus vieux et plus réfléchi, dit le triple médaillé olympique à partir d’Oakville, en Ontario. J’ignore comment toute mon expérience me prépare à la course K1 1 000 m à Londres. Je suis qui je suis, et je me concentre uniquement sur le fait d’amener cette personne à Londres dans une forme optimale. Mes objectifs n’ont pas changé. »
Pour y arriver, van Koeverden pagaie normalement dix fois par semaine, s’entraîne environ six heures au gym et complète le tout par la natation et la course à pied. Selon la période de l’année, il dit faire de 100 à 200 kilomètres de kayak par semaine.
Sa perspective reste toutefois la même.
« Il n’y a qu’une façon de décrire l’entraînement : l’abus, dit van Koeverden. Vous faites subir à votre corps tout ce qu’il peut supporter, de façon répétitive et constante, pour être plus fort, plus en forme et plus compétent. La douleur et l’inconfort m’indiquent que je vais très vite et que je pousse très loin. »
Les résultats parlent d’eux-mêmes dans le cas de van Koeverden. Il a remporté 22 médailles d’or aux Championnats du monde et gagné le titre au Championnat du monde année après année entre 2004 et 2007. En 2007, il a été invaincu sur le circuit du Championnat du monde et, en 2008, il a inscrit cinq autres victoires au Championnat du monde pendant la préparation olympique.
Voilà un parcours qu’il est difficile d’ignorer. Cependant, pour cet athlète de 30 ans, la fierté ne découle pas seulement des résultats. Lors des deux Jeux olympiques auxquels il a participé, van Koeverden était suivi de l’équipe canadienne alors qu’il portait le drapeau.
Après avoir remporté deux médailles à Athènes, il a dirigé notre équipe aux Cérémonies de clôture. Quatre ans plus tard, à Beijing, il l’a dirigée de nouveau aux Cérémonies d’ouverture.
« C’est à ces moments que je suis le plus fier d’être Canadien, dit van Koeverden quand il parle du fait d’être porte-drapeau. Je n’ai jamais été aussi fier d’être un olympien qu’à ces moments-là. Je n’ai jamais été aussi fier de pouvoir me qualifier d’athlète. »
Ce genre de leadership est non seulement un atout inestimable pour l’Équipe olympique canadienne, mais aussi pour tous les Canadiens. La détermination individuelle d’Adam van Koeverden est un parfait exemple du vrai succès de ce pays.
« C’est comme payer un loyer. Régulièrement, je monte sur un podium pour entendre le O Canada, dit-il. Il est impossible d’éprouver ce sentiment d’une autre façon. Cependant, pour avoir ce mode de vie et profiter de la liberté que j’ai tant de chance d’avoir, je dois payer quelque chose. Mon devoir est de travailler fort tous les jours. »
L’excitation de la course en K1 1 000 m masculine commence le 6 août à Londres.