Reed est motivé à devenir le coureur le plus rapide au monde

Les Championnats canadiens d’athlétisme de 2009 se dérouleront à Toronto durant cette fin de semaine, et ils mettront en vedette le meilleur de ce que le Canada a à offrir en athlétisme. Les athlètes canadiens concourront en vue de se tailler une place dans l’équipe qui participera au Championnat du monde au Varsity Centre de l’Université de Toronto.

Au nombre de ceux qui tiendront le haut de l’affiche se trouve le coureur de 800 mètres, Gary Reed. Il détient cinq titres des Championnats canadien ainsi que le record canadien, a remporté une médaille d’argent au Championnat du monde de 2007 et a terminé quatrième aux Jeux olympiques de Beijing, l’été dernier.

Reed, originaire de Kamloops, en Colombie-Britannique, est réputé pour son incroyable éthique de travail et son engagement à l’égard de l’entraînement. Il est, selon ses propres mots, un leader silencieux pour l’équipe. Il mène davantage par l’exemple. Il ne fait aucun doute que les autres athlètes prennent exemple sur lui et regardent comment il fait certaines choses, car il n’y a pas meilleur modèle au Canada pour la course de demi-fond que Reed.

« De tous les athlètes que j’ai entraînés au cours des années, il est l’un des plus talentueux et des plus constants », a déclaré son entraîneur, Wynn Gmitroski. « Il réfléchit à sa stratégie. Il se connaît très bien. Gary sait ce qu’il veut et il fait en sorte de l’obtenir. »

Devant les médias réunis pour l’occasion, lors de la conférence de presse du 25 juin, cet athlète calme et direct a déclaré que son objectif pour les Championnats du monde de 2009 était « de gagner et de gagner ».

Trois mots décrivent le mieux Reed en tant qu’athlète : motivé, discipliné et déterminé. « Il va presque trop loin », a déclaré Alex Gardiner, entraîneur en chef et directeur technique d’Athlétisme Canada.

Reed, 27 ans, affirme qu’il a choisi de mener une vie axée sur l’athlétisme. « Pour moi, il n’y a aucun autre sport comme l’athlétisme », a-t-il déclaré à Olympic.ca. « Il n’y a pas de place au relâchement. Il faut être un athlète sept jours sur sept. Chaque décision, consciente ou non, doit être prise pour pouvoir être le plus rapide sur la piste. »

Il reconnaît que ce n’est pas toujours facile. Impossible de veiller tard. Il faut qu’il surveille tout ce qu’il mange. Il a dû rater plusieurs mariages et autres événements. Malgré tout, il prend plaisir à la pratique de l’athlétisme. « Je me rends compte que l’athlétisme n’est pas un sport que je pourrai continuer à pratiquer à 40 ans », a ajouté Reed. « J’essaie d’en tirer le plus et de faire de mon mieux maintenant. »

Pour y arriver, Gmitroski a élaboré un calendrier d’entraînement qui permet à Reed d’être au sommet de sa forme lorsqu’il en a besoin. « Wynn est le maître d’œuvre dans l’agencement de tout ça », a dit Reed. Les coureurs s’entraînent 10 mois par année, deux fois par jour, six jours par semaine. C’est très épuisant.

Il est motivé par un objectif clair.

« Je n’ai jamais été le numéro un au monde. Je suis passé près de le devenir, mais je n’ai jamais été le numéro un. C’est ce que je veux atteindre. C’est ce qui me motive tous les jours. »