Montage photoCP Photo/COC/R. Warren, THE CANADIAN PRESS/HO - COC – Jason Ransom, (CP PHOTO/ COA/ Claus Andersen), Janet Kwan, (CP PHOTO/COC)
CP Photo/COC/R. Warren, THE CANADIAN PRESS/HO - COC – Jason Ransom, (CP PHOTO/ COA/ Claus Andersen), Janet Kwan, (CP PHOTO/COC)

Cinq athlètes olympiques seront intronisés au Panthéon des sports canadiens en 2024

Cinq athlètes olympiques canadiens font partie d’une cohorte de neuf personnes qui seront intronisées au Panthéon des sports canadiens en 2024. 

Chaque intronisé a été nommé par sa communauté et plus de 230 mises en candidature du public ont été examinées par un panel de journalistes sportifs, d’universitaires et d’athlètes. Chacun des intronisés a contribué à la communauté du sport canadien en faisant preuve d’innovation, d’un esprit de mobilisation ou d’une expertise particulière, en plus de laisser une empreinte durable et positive sur le sport canadien.

Patrick Chan

Patrick Chan, qui a participé à trois Jeux olympiques et qui est l’athlète masculin le plus décoré dans l’histoire du patinage artistique canadien, sera intronisé dans la catégorie des athlètes.

Les habiletés qu’il avait sur patins faisaient l’envie de plusieurs et on peut dire qu’il a été le premier patineur capable de réaliser plusieurs quadruples sauts tout en affichant un haut niveau d’excellence et une musicalité innée. 

Cette combinaison de virtuose l’a aidé à remporter trois médailles olympiques, 10 titres nationaux, trois titres consécutifs aux Championnats du monde de l’ISU (2011, 2012 et 2013), trois titres des Championnats des quatre continents de l’ISU (2009, 2012 et 2016) et deux titres de la Finale du Grand Prix ISU (2010 et 2011). Il a été nommé Athlète de l’année au Canada en 2011. 

Aux Jeux olympiques de Sotchi 2014, Chan a raflé deux médailles d’argent — une à l’épreuve individuelle masculine et une à l’épreuve par équipes. Il a ajouté une médaille d’or à sa collection dans l’épreuve par équipes à PyeongChang 2018.

Chan a pris sa retraite de la compétition en 2018, mais il demeure un modèle important pour les jeunes patineurs canadiens. Il a mis à profit ce qu’il a vécu en tant que Sino-Canadien pour aider Patinage Canada à façonner son engagement en matière d’équité, diversité et inclusion pour faire en sorte que le patinage artistique soit plus inclusif pour tous. Chan est bénévole avec Olympiques spéciaux Canada et il milite pour sensibiliser les gens à l’importance de la santé mentale chez les hommes avec Movember Canada.

Patrick Chan salue la foule.
Patrick Chan salue la foule après avoir participé au programme libre de patinage artistique masculin au Palais de glace Iceberg lors des Jeux olympiques d’hiver de 2014, le vendredi 14 février 2014, à Sotchi, en Russie. (AP Photo/Ivan Sekretarev)

Angela Chalmers

Angela Chalmers, qui a participé à deux éditions des Jeux olympiques, sera intronisée dans la catégorie des athlètes.

Chalmers a de nombreuses réalisations à son actif, elle qui a décroché le championnat de cross-country de la NCAA en 1986, une médaille d’argent au 3000 m des Jeux panaméricains 1985 et des médailles d’or au 3000 m et au 1500 m aux Jeux du Commonwealth 1990.

Chalmers, qui fait partie de la Première Nation de Birdtail Sioux, a été la première femme autochtone représentant le Canada à remporter une médaille olympique, elle qui a décroché le bronze au 3000 m aux Jeux de Barcelone 1992. Son exploit historique et le dévouement dont elle a fait preuve à l’endroit de son sport ont fait d’elle un modèle à suivre pour les jeunes autochtones et les filles qui pratiquent un sport.

Après sa retraite en 1997, Chalmers a prêté sa voix à la cause du sport propre et a consacré son temps à aller à la rencontre de jeunes autochtones qui sont confrontés à de plus grands défis en raison du traumatisme intergénérationnel attribuable au colonialisme.

Angela Chalmers cours le 1500 m.
Angela Chalmers du Canada (à gauche) participant à l’épreuve du 1500 mètres aux Jeux olympiques de 1988 à Séoul. (PHOTO CP/COC/F.S. Grant)

Daniel Nestor

Athlète de six Jeux olympiques, Daniel Nestor a laissé une marque indélébile sur le tennis canadien et il sera intronisé dans la catégorie des athlètes.

Au cours de sa brillante carrière, Nestor a remporté 12 titres du Grand Chelem, soit huit en double masculin et quatre en double mixte. Il été le premier joueur à signer 1000 victoires en double dans l’ATP. Il a fait partie de la formation de la Coupe Davis d’Équipe Canada pour une période record de 25 ans. Nestor est peut-être d’abord et avant tout reconnu pour avoir remporté la première médaille olympique du Canada au tennis, lui qui a décroché l’or en double masculin aux Jeux de Sydney 2000 aux côtés de son partenaire Sébastien Lareau.

Nestor a pris sa retraite de la compétition en 2018 afin de se consacrer à ses œuvres de charité, alors qu’il a notamment organisé des événements de tennis dans le but de recueillir des fonds pour des initiatives en matière de soins de santé. Il travaille maintenant à sa propre fondation, soutenant les jeunes mal desservis en leur offrant un accès au tennis.

Sébastien Lareau et Daniel Nestor posent avec leur médaille d'or olympique au cou sur le terrain de tennis.
Sébastien Lareau et Daniel Nestor célèbrent leur médaille d’or olympique en double masculin en tennis à Sydney 2000. (CP PHOTO/Ryan Remiorz)

Vicky Sunohara

Vicky Sunohara, qui a participé à trois éditions des Jeux olympiques et a été un pilier du hockey féminin canadien, sera intronisée dans la catégorie des athlètes.

Au cours de ses 19 années comme membre d’Équipe Canada, dont huit dans le rôle d’adjointe à la capitaine, Sunohara a remporté trois médailles olympiques. Aux Jeux de Nagano 1998, les Canadiennes ont décroché l’argent, avant de mettre la main sur des médailles d’or à Salt Lake City 2002 et Turin 2006. C’est à Nagano que le hockey sur glace féminin a fait partie du programme olympique pour la première fois.

Sept fois championne du monde, Sunohara a pris sa retraite de la compétition en 2008, mais elle a continué de redonner à la communauté du hockey en tant qu’entraîneure, devenant la toute première entraîneure-chef à temps plein dans l’histoire du programme de hockey féminin de l’Université de Toronto. 

En tant que Nippo-Canadienne, Sunohara a œuvré pour faire du hockey un espace plus inclusif et diversifié, travaillant avec des équipes de hockey mineur ainsi que dans le cadre d’initiatives communautaires comme SportJeunesse, Hockey4Youth et Youth Assisting Youth.

Jayna Hefford, à gauche, Cassie Campbell, au centre, et Vicky Sunohara, à droite, célèbrent en tenant le drapeau canadien.
Jayna Hefford, à gauche, Cassie Campbell, au centre, et Vicky Sunohara, à droite, célèbrent après avoir battu la Suède 4-1 pour remporter la médaille d’or en hockey sur glace féminin aux Jeux olympiques d’hiver 2006, le lundi 20 février 2006 à Turin. (PHOTO PC/Ryan Remiorz)

Debbie Brill

Debbie Brill, qui a pris part à trois éditions des Jeux olympiques au saut en hauteur, sera intronisée dans la catégorie des pionniers.

Brill a conçu sa technique particulière de saut arrière, qu’on a ensuite appelée le « Brill Bend », quand elle était adolescente. Des techniques similaires ont été élaborées par d’autres athlètes, notamment l’Américain Dick Fosburydans avec le « Fosbury Flop ».

Le record canadien de Brill, qui s’élève à 1,99 m, tient toujours 42 ans plus tard. Elle était classée première au monde en 1980 quand le Canada s’est joint au mouvement mené par les États-Unis pour boycotter les Jeux olympiques de Moscou 1980, ratant ainsi l’occasion de participer aux Jeux olympiques au moment où elle était à son sommet.

Brill a fait preuve d’un engagement sans relâche pour promouvoir l’égalité des sexes dans le sport. En 1992, elle a agi comme représentante des athlètes au cours de la campagne qui a mené avec succès à l’élimination des tests discriminatoires de vérification du sexe à l’occasion des compétitions d’athlétisme.

Depuis qu’elle a pris sa retraite de la compétition de haut niveau en 1988, Brill a continué d’établir des records de saut en hauteur chez les maîtres. 

Debbie Brill effectue un saut en hauteur.
Debbie Brill participe au saut en hauteur aux Jeux olympiques de Los Angeles de 1984. (Photo PC/AOC)

Les autres intronisés de la cohorte de 2024

Alex Nelson sera intronisé dans la catégorie des bâtisseurs pour ses longues années de leadership dans le sport autochtone. Nelson a cofondé la Aboriginal Sports and Recreation Association of British Columbia et a occupé trois fois le poste de président des Jeux autochtones de l’Amérique du Nord, étendant considérablement le rayonnement de ces Jeux qui se veulent autant une célébration de la culture que du sport.

La Dre Guylaine Demers sera aussi intronisée dans la catégorie des bâtisseurs. Son travail en tant que chercheuse, enseignante et militante a mené à de profonds changements dans le domaine de l’égalité des sexes dans le sport, elle qui s’est aussi battue contre l’homophobie et la transphobie.

Dans la catégorie des athlètes, Fred Thomas sera reconnu pour une carrière durant laquelle il a brisé des barrières à une époque où il y avait ségrégation raciale dans le sport. Thomas a brisé la barrière de la couleur dans la Eastern League, une ligue de baseball mineur, et il a été le premier Canadien de race noire à jouer pour les Argonauts de Toronto.

La nageuse paralympique Kirby Cote sera aussi intronisée dans la catégorie des athlètes. Cote a pris part à trois éditions des Jeux paralympiques, ayant disputé les épreuves de natation pour athlètes ayant une déficience visuelle. Elle a remporté 13 médailles paralympiques, faisant d’elle un des para-athlètes canadiens les plus décorés de tous les temps. Elle a aussi milité au nom des Canadiens handicapés pour qu’ils aient une plus grande accessibilité, particulièrement dans les espaces consacrés aux sports et aux loisirs.