Piper Gilles et Paul Poirier à la fin de leur danse libre.(AP Photo/Antonio Calanni)
(AP Photo/Antonio Calanni)

5 choses à surveiller aux Championnats du monde de patinage artistique 2023

La plus grande compétition de patinage artistique de l’année approche à grands pas alors que la ville de Saitama au Japon sera bientôt l’hôte des Championnats du monde de patinage artistique de l’ISU 2023.

Le Canada sera représenté par 13 athlètes dans les quatre disciplines, dont une femme, deux hommes, deux duos de danse sur glace et trois couples. Vous pourrez suivre toute la compétition sur Radio-Canada.ca/Sports dès le mardi 21 mars à 22 h (HE). La compétition sera aussi diffusée sur CBC le samedi 25 mars et le dimanche 26 mars dans le cadre de l’émission Road to the Olympic Games

Voici cinq choses à surveiller du côté d’Équipe Canada. 

Double possibilité de podium en danse sur glace 

Tout au long de l’automne, Piper Gilles et Paul Poirier ont semblé invincibles. Ils ont remporté leurs deux épreuves du Grand Prix de l’ISU et pour la première fois, ils ont gagné la médaille d’or de la Finale des Grands Prix de l’ISU. Ils n’ont toutefois pas participé à une seule compétition depuis le début du mois de décembre puisque Gilles a dû se remettre d’une appendicectomie. Ils ont raté les Championnats nationaux en janvier ainsi que les Championnats des quatre continents à la mi-février.

Cette situation faite en sorte qu’ils n’ont pas affronté leurs principaux rivaux pour le titre mondial, les Américains Madison Chock et Evan Bates, depuis qu’ils ont eu le dessus lors de la Finale des Grands Prix. En remportant les Championnats des quatre continents, Chock et Bates ont tout juste surpassé le pointage obtenu par les Canadiens en décembre dernier. 

À LIRE : Piper, Paul et Evita : Un programme de danse devenu réalité une décennie plus tard

L’absence de Gilles et de Poirier a permis à Laurence Fournier Beaudry et Nikolaj Soerensen de remporter leur premier titre national. Le couple a ensuite mis la main sur la médaille d’argent aux Championnats des quatre continents où il a réussi le troisième plus haut total de points au monde cette saison. Ce succès laisse entrevoir la possibilité de voir deux équipes canadiennes monter sur le podium, ce qui serait une première pour le pays en danse sur glace. 

 Laurence Fournier Beaudry et Nikolaj Soerensen pendant la danse libre.
Laurence Fournier Beaudry et Nikolaj Soerensen participent à la danse libre à la Finale des Grands Prix de patinage artistique à l’Aréna de glace de Palavelaà Turin, en Italie, le samedi 10 décembre 2022. (AP Photo/Antonio Calanni)

Bien sûr, tout se jouera sur la glace et les deux meilleures équipes des Championnats d’Europe — Charlene Guignard et Marco Fabbri d’Italie ainsi que Lilah Fear et Lewis Gibson de Grande-Bretagne — tenteront aussi de monter sur le podium.

À voir : Danse rythmique — 23 mars, 22 h HE / Danse libre — 24 mars, 23 h 30 HE 

La fin d’une époque pour Messing

La tournée d’adieu de Keegan Messing se poursuit dans le pays où l’on retrouve actuellement le plus grand nombre de fans passionnés  de patinage artistique. Messing vient de remporter la médaille d’argent aux Championnats des quatre continents, sa première médaille en carrière à un championnat de l’ISU. À cette compétition, il a réussi son meilleur pointage en carrière, ce qui le classe au troisième rang cette saison parmi les hommes qui seront présents à Saitama. Messing n’est devancé que par le Japnais Shoma Uno, champion du monde en titre, et par l’étoile montante américaine, Ilia Malinin, qui fait parler de lui depuis qu’il a réussi le premier quadruple axel de l’histoire. Il y aura toutefois beaucoup d’autres prétendants.

  • Keegan Messing sur la glace.
  • Conrad Orzel sur la glace.

Messing sera accompagné par son compatriote Conrad Orzel qui fera ses débuts aux Championnats du monde après avoir remporté la médaille d’argent aux Championnats canadiens et s’être classé huitième aux Championnats des quatre continents.

À voir : Programme court — 23 mars, 2 h 50 HE / Programme libre — 25 mars, 4 h 20 HE

Une belle occasion pour trois couples de patineurs 

Le patinage artistique en couple est la seule discipline dans laquelle le Canada a atteint la limite de trois places disponibles. Il s’agit aussi de la discipline la plus imprévisible puisque tout peut arriver. 

Deanna Stellato-Dudek et Maxime Deschamps ont été le couple le plus constant du Canada au cours des derniers mois. Après avoir remporté l’or et l’argent à leurs deux Grands Prix, ils ont gagné leur premier titre national et ont ajouté une médaille de bronze aux Championnats des quatre continents. Ils n’ont toutefois jamais participé aux Championnats du monde ensemble. Un podium serait la cerise sur le gâteau de ce qui est déjà une saison historique pour le duo de trentenaires.

  • Deanne Stellato-Dudek et Maxime Deschamps  en performance sur la glace.
  • Brooke McIntosh et Benjamin Mimar lors d'un porté en patinage artistique.
  • Lia Pereira et Trennt Michaud lors d'une performance.

À l’autre extrémité du spectre de l’âge se trouvent Brooke McIntosh et Benjamin Mimar qui feront leurs débuts aux Championnats du monde seniors après avoir remporté la médaille de bronze aux Championnats du monde juniors l’année dernière. Cette jeune équipe n’a toutefois participé à aucune compétition depuis qu’elle a remporté l’argent aux Championnats canadiens en janvier dernier. Le duo s’était fait remarquer à l’automne en remportant sa première médaille dans un Grand Prix. 

Lia Pereira et Trennt Michaud ne comptent qu’une demi-année de partenariat, mais ils ont connu une ascension remarquable qui s’est concrétisée avec une médaille de bronze aux Championnats canadiens et une quatrième place aux Championnats des quatre continents. Pereira, qui n’avait pas patiné en couple depuis le niveau novice il y a plusieurs années, participera à ses premiers Championnats du monde, tandis que Michaud s’apprête à y participer pour une quatrième fois. 

À voir : Programme court — 21 mars, 22 h HE/Programme libre — 22 mars, 22 h HE 

La mission de Madeline Schizas 

Madeline Schizas sera la seule participante du Canada dans l’épreuve féminine. Après avoir terminé 13e et 12e à ses deux premières participations aux Championnats du monde, une percée parmi les 10 meilleures serait une belle réussite au sein de ce groupe extrêmement relevé. 

Madeline Schizas sur la glace dans une robe orange.
Madeline Schizas patine lors du programme libre de l’épreuve féminine aux Internationaux de Patinage Canada à Mississauga, en Ontario, le samedi 29 octobre 2022. THE CANADIAN PRESS/Paul Chiasson

Bien que les résultats de Schizas aient été en dents de scie cette saison, elle est devenue le pilier du Canada à l’épreuve féminine au cours des deux dernières années. Les jeunes patineuses qu’elle a devancées aux Championnats nationaux en janvier dernier comptent sur elle pour sécuriser plus de places pour le Canada aux Championnats du monde de l’an prochain.

À voir : Programme court — 22 mars, 1 h 50 HE/Programme libre — 24 mars, 4 h 20 HE 

Obtenir des places pour les Championnats du monde à domicile 

Outre les médailles, l’enjeu le plus important de chaque édition des Championnats du monde de patinage artistique de l’ISU est la qualification pour les Championnats du monde de l’année suivante. En 2024, ces championnats auront lieu sur une patinoire canadienne, soit à Montréal. La ville se voit offrir une nouvelle chance après l’annulation des Championnats du monde de 2020 une semaine avant leur début, en raison de la pandémie de COVID-19. 

Pour calculer les quotas de chaque pays, il faut faire un peu de mathématiques.

Quand un pays n’a qu’un(e) seul(e) participant(e) dans une discipline, un résultat parmi les 10 meilleurs lui assure deux places pour l’année suivante dans cette discipline. Un résultat inférieur maintient le pays à une seule place.

Quand un pays compte deux ou trois participants, seuls les deux meilleurs résultats comptent pour la qualification. Si les deux classements totalisent 13 ou moins (ex : 6e et 7e, 2e et 11e), le pays obtient trois places dans cette discipline. Si le total des deux résultats est compris entre 14 et 28, le pays conserve deux places. Au-delà de 28, le pays n’obtient qu’une seule place dans la discipline.

Les patineurs qui se qualifient pour leur programme libre respectif ne reçoivent pas plus de 16 points pour leur classement (quel que soit leur résultat réel). Les patineurs qui ne se qualifient pas pour le programme libre reçoivent 18 points pour leur classement.