Mark McMorris en pleine courseLa Presse Canadienne
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Quelle est la différence entre le ski alpin et le ski acrobatique (et le snowboard)?

Avec autant de disciplines, rester à l’affût de vos compétitions préférées de ski et de snowboard peut sembler aussi difficile que de réussir le backside triple cork, figure popularisée par Mark McMorris.

Ne vous inquiétez pas, vous n’aurez pas à sauter dans un cerceau (ou d’une rampe) ici. Donc, si vous vous êtes déjà posé la question: « Le ski de bosses, c’est quoi? », ne vous en faites plus : nous sommes là pour vous!

Le ski fait partie des Jeux olympiques d’hiver, sous une forme ou une autre, depuis 1924. De nos jours, le sport se divise en six disciplines : alpin, acrobatique, snowboard, ski de fond, saut à ski et le combiné nordique.

Qu’est-ce que le ski alpin?

Le ski alpin se réparti en quatre grandes disciplines : slalom, slalom géant, super slalom géant (mieux connu sous le nom ‘super G’), et la descente. Les deux premiers sont considérés comme des épreuves « techniques », alors que les deux derniers sont reconnus comme des épreuves de « vitesse ».

Marie-Michèle Gagnon, dévalant la piste à toute vitesse

Marie-Michele Gagnon dans sa première descente en ski alpine à la Coupe du monde de ski alpin en slalom géant. Le vendredi 8 mars 2019. (AP Photo/Marco Tacca)

Le slalom a les parcours les plus courts avec les virages les plus rapides ainsi que le plus grand nombre de portes à franchir pour le skieur. Les hommes zigzaguent à travers 55 à 75 portes alors que les femmes se faufilent à travers 45 à 60 portes placées près l’une des autres.

Le slalom géant présente des parcours un peu plus longs, ce qui signifie potentiellement des vitesses plus élevées. On compte relativement le même nombre de portes qu’au slalom, cependant les poteaux sont remplacés par des drapeaux rectangulaires avec un peu plus d’espace de séparation.

Le saviez-vous?

Le slalom géant existe aussi au snowboard, mais avec une modification. Les planchistes dévalent les slaloms géants en parallèle, ce qui veut dire que les compétiteurs sont soumis à une course à un contre un, côte à côte, sur des pentes identiques.

Le super-G met un accent important sur la vitesse et délaisse les virages serrés. Les pentes sont plus prononcées et la distance entre les portes est d’un moins 25 mètres.

La descente est purement une compétition de vitesse, disputée sur les parcours les plus longs et où les vitesses atteintes sont les plus élevées au ski alpin. En fait, ces athlètes peuvent dévaler les pentes à 145 kilomètres à l’heure sur ces circuits – soit presque aussi rapide qu’un tir frappé moyen dans la LNH.

Qu’est-ce que le ski acrobatique?

Le ski acrobatique peut être considéré comme le jeune frère fringant du ski alpin. Quand on s’imagine ces skieurs réussissant ces sauts et ces trucs majestueux, on pense acrobatie. On peut observer un croisement important entre le ski acrobatique et le snowboard.

Mikael Kingsbury dans l'exécution d'un saut

Mikael Kingsbury dans l’exécution d’un saut à la Coupe du monde de ski acrobatique 2018. Le samedi 20 janvier à Mont-Tremblant Que. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot

Cette compétition comprend six épreuves : les bosses, le saut acrobatique, le slopestyle, la demi-lune, le big air et le ski cross. Cinq de ces épreuves sont jugées, ce qui comprend donc un aspect artistique et créatif que l’on ne retrouve pas en ski alpin.

Les bosses font bien évidemment référence aux bosses de neige parmi lesquels les skieurs naviguent dans leur descente. Pour maintenir le thème créatif du ski acrobatique, les compétiteurs doivent aussi compléter deux sauts à partir de rampes où ils complètent des figures aériennes.

Quant au saut acrobatique, les skieurs descendent sur une courte pente avant de se propulser depuis la rampe dans les airs où ils pourront exécuter d’impressionnantes manœuvres acrobatiques, incluant des saltos et des rotations.

Le saviez-vous?

Le slopestyle, la demi-lune et le big air sont aussi des épreuves au programme des compétitions de snowboard, et elles sont généralement disputées sur les mêmes parcours.

Le big air en sera à une première olympique au programme des Jeux de Beijing en 2022, quoiqu’il figurait au menu des épreuves de snowboard à PyeongChang en 2018. Bien qu’il ressemble beaucoup au saut acrobatique, vous remarquerez quelques différences. Premièrement, les compétiteurs de big air utilisent leurs pôles de ski en compétition à l’inverse des sauteurs acrobatiques. Tout comme les planchistes, les skieurs de big air mettent l’accent sur la créativité et les figures.

Sebastien Toutant en pleine action

Sebastien Toutant en action durant la finale du big air à PyeongChang 2018 (Photo by Vaughn Ridley/COC)

En slopestyle, les compétiteurs se fraient un chemin sur un parcours rempli de sauts, de boîtes et de rampes, tout en faisant preuve de créativité et de flair. Les parcours de slopestyle sont habituellement partagés par les athlètes de ski et de snowboard, demandant quelques ajustements mineurs.

En demi-lune, les compétiteurs se lancent dans une structure de neige en forme de demi-cercle en pente, donnant son nom à la compétition. Ils s’élancent dans les airs en glissant d’un côté à l’autre tout en réalisant des figures comme des saltos et des rotations.

Le skicross est la seule épreuve qui se base uniquement sur le temps à l’arrivée au lieu des points accumulés. Un groupe de quatre skieurs se font la course sur plusieurs modules incluant des buttes de neige et des tremplins à saut. La même compétition existe en planche à neige, connue sous le nom de snowboard cross ou SBX, alignant six coureurs par vague.

Qu’est-ce que le ski nordique?

Le ski de fond, le saut à ski et le combiné nordique ont tous été développés en Scandinavie et sont souvent regroupés sous le terme de ski nordique.

Le ski de fond est la plus vieille variation du sport, provenant du besoin primal de se déplacer dans le paysage scandinave. Les compétiteurs traversent de longs parcours, assez plats, en affrontant 55 autres skieurs.

En saut à ski, les compétiteurs tentent de réussir le saut le plus long, et le plus parfait sur le plan de la technique. Les sauts sont jugés par des juges qui se basent sur la distance, la technique, ainsi que sur l’atterrissage.

Taylor Henrich en action à l'épreuve de saut à ski, aux Jeux de Pyeongchang. (Photo par Vincent Ethier/COC)

Taylor Henrich en action à l’épreuve de saut à ski, aux Jeux de Pyeongchang. (Photo par Vincent Ethier/COC)

Le combiné nordique est (sans surprise) une combinaison de ski de fond et de saut à ski. L’épreuve individuelle, connue sous le nom de Gunderson, consiste en un saut sur un grand ou un petit tremplin, suivi d’une course de ski de fond de 10 km. Les juges évaluent les sauts, et ces pointages sont utilisés pour déterminer les positions de départ ainsi que les intervalles pour la course de ski de fond.

Maintenant que vous êtes à jour dans les différentes disciplines de ski et de snowboard, vous êtes prêt à voir Équipe Canada à dominer les pentes.