Deux Canadiens dans le top 40 du classement mondial de tennis masculin

Après une semaine historique à la Coupe Rogers à Montréal, l’avenir semble de plus en plus radieux pour le tennis canadien masculin, grâce notamment au succès de Milos Raonic et de Vasek Pospisil.

C’était en février 2011. Milos Raonic avait atteint le numéro 37 du classement de l’ATP. C’était un jalon qu’il fallait célébrer, car il était devenu le premier joueur de sexe masculin représentant le Canada classé parmi les 40 meilleurs joueurs au monde. Depuis lors, chaque sommet atteint par Raonic en carrière a été un record pour le tennis masculin canadien.

Toutefois, Raonic n’est plus le seul à écrire l’histoire.

La semaine dernière, à la Coupe Rogers (anciennement les Internationaux de tennis du Canada), chaque jour donnait lieu à un fait saillant : un nombre sans précédent de cinq joueurs canadiens au second tour, la première paire de Canadiens en quarts de finale depuis 1989, les premiers demi-finalistes canadiens depuis 1969, et le premier finaliste canadien depuis 1958.

Alors, lorsque les classements de l’ATP ont été publiés pour la semaine du 12 août, c’est sans surprise que d’autres pages d’histoire ont été écrites.

Ayant gagné trois places au classement, Raonic est passé du numéro 13 au numéro 10, devenant ainsi le premier représentant du Canada à se tailler une place dans le top 10. À l’âge de 22 ans, il est également le plus jeune joueur au sein de ce groupe d’élite.

Milos Raonic

Cependant, à 30 places derrière lui, au numéro 40, nous retrouvons son concitoyen, également demi-finaliste de la Coupe Rogers, Vasek Pospisil. Après une semaine de rêve, Pospisil, classé 71e au début du tournoi, a gagné 31 positions au classement, soit le plus grand bon parmi tous les autres joueurs du top 100. Sa participation à la demi-finale a été récompensée par une bourse de 135 060 $, soit environ 40 000 $ de moins que son revenu total de l’année 2012.

Voici une autre preuve des progrès incroyables accomplis par le tennis canadien dernièrement. Pour la première fois, il y a deux Canadiens au top 40, et par coïncidence, il y a le même nombre d’Américains dans ce groupe (John Isner au numéro 22 et Sam Querrey au numéro 28).

Et à présent, il faut s’attaquer à l’énorme tâche de maintenir cet élan.

Raonic n’a que 20 points de plus que le Français Richard Gasquet, alors qu’ils entameront cette semaine l’étape des Masters 1000 de l’ATP à l’occasion du Western & Southern Open à Cincinnati. Gasquet a très peu de points à défendre, lui qui, l’année passée, s’était incliné devant Raonic en première ronde, tandis que Raonic doit au moins arriver en quarts de finales pour garder les points qu’il a amassés en 2012.

La percée de Pospisil à Montréal l’a également propulsé au tableau principal du tournoi de Cincinnati. Il a reçu une exemption spéciale, car sa participation aux demi-finales de la Coupe Rogers l’a empêché de prendre part à la ronde de qualification de ce tournoi dans lequel il avait été éliminé en première ronde, il y a un an.

Vasek Pospisil

Tout cela culminera au dernier tournoi du Grand chelem de l’année, l’US Open, dont le coup d’envoi sera donné le 26 août. Tant Raonic que Pospisil entreprendront le tournoi au tableau principal. Raonic a concouru à deux éditions de l’US Open; il s’est rendu jusqu’en quatrième ronde en 2012 après avoir été défait en première ronde en 2010. L’année dernière, Pospisil n’a pas dépassé le tournoi de qualification après avoir avancé au second tour à sa seule présence au tableau principal de l’US Open en 2011.

Après l’US Open, ce sont les demi-finales de la Coupe Davis, qui se dérouleront 13 au 15 septembre, qui entreront en scène. Le Canada y affrontera la Serbie, notamment le numéro un mondial Novak Djokovic et ses compatriotes. On ne peut s’empêcher de penser qu’il y a à peine deux ans, au cours de la même saison qui a vu Raonic commencer à franchir des obstacles, le Canada ne faisait même pas partie du groupe mondial, et aujourd’hui, nous sommes l’un des quatre premiers pays de cette compétition de tennis masculin par équipe de haut calibre.