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Les Jeux du souvenir

«  C’est un honneur d’arborer la feuille d’érable sur mon uniforme.  »

On entend ces paroles chaque fois que le Canada participe à une compétition internationale. Notre ferveur patriotique et notre conscience profonde de notre privilège font de nous l’âme de la communauté olympique canadienne, explique Marcel Aubut, le président du Comité olympique canadien.

«  C’est grâce à ceux qui se sont battus et qui ont donné leur vie pour notre pays que nous avons la liberté de nous entraîner et de nous mesurer au reste du monde dans la paix, dit Aubut. Le 11 novembre, nous nous réunissons en mémoire de ces sacrifices qui sont la fondation de grand pays libre. En portant l’unifolié, en chantant l’hymne national, dans la victoire ou dans la défaite, nous nous souvenons de ceux qui nous ont donné le privilège de le faire et nous en sommes reconnaissants.  »

Plus de 30 Olympiens représenteront les athlètes du Canada en déposant des couronnes lors de cérémonies qui auront lieu aux quatre coins du pays le 11 novembre. La médaillée d’or Rosie MacLennan participera notamment à la cérémonie nationale de commémoration du jour du Souvenir à Ottawa.

«  Il est important de profiter de cette période de l’année pour se souvenir des personnes qui ont donné leurs vies pour nous protéger, dit MacLennan. Nous leur devons beaucoup et je suis fière d’être ici pour rendre hommage à leur sacrifice.  »

La conscience de ce privilège et ce message de remerciement transcendent les générations et touchent profondément Shirley Olafsson, une sauteuse en hauteur qui a participé aux Jeux olympiques de 1948.

Shirley a vu le jour en 1927 au Vancouver General Hospital avec ce que les médecins de l’époque appelaient un pied difforme. Aujourd’hui, Shirley Olafsson serait considérée comme une athlète paralympique parce qu’elle porte du 9 ½ dans un pied et du 5 ½ dans l’autre.

Sept opérations plus tard, Shirley s’est contre toute attente qualifiée à l’âge de 21 ans dans l’Équipe olympique canadienne qui participait aux premiers Jeux olympiques après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Shirley est profondément marquée par cette expérience.

«  C’était triste de voir les trous béants laissés par les bombardements. Les Anglais ont dû souffrir énormément et avoir très peur, raconte Shirley qui a terminé au 11e rang de sons épreuve. Les gens étaient si gentils et accueillants. Nous avons vécu des moments extraordinaires.  »

Le jour du Souvenir revêt une importance particulière pour elle, parce qu’il lui donne l’occasion de remercier les vétérans qui lui ont permis, ainsi qu’aux athlètes qui l’ont suivi, de participer aux Jeux olympiques.

Des gens comme Shirley Olafsson sont une source d’inspiration pour notre nation, de par sa carrière sportive, mais aussi parce qu’elle nous rappelle les sacrifices importants faits au nom de la feuille d’érable qui paraît sur les uniformes des athlètes et qui est profondément ancrée le coeur des Canadiens.

«  Faire quelque chose pour son pays est émouvant. Nous sommes tellement fiers de porter les couleurs du Canada, dit-elle. Je me souviens des compétitions et de la passion qui m’alimentait. Je ne l’oublierai jamais et je remercie tous ceux qui m’ont permis de le faire.  »

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