Rugby à sept à Dubaï : les équipes canadiennes en route vers Rio 2016

Mise à jour : Les Canadiennes ont obtenu leur laissez-passer pour les quarts de finale grâce à une fiche de deux victoires et une défaite à l’issue de la première journée de compétition. L’équipe l’a emporté sur les îles Fidji et le Brésil avant de s’incliner devant l’Angleterre en fin de journée. En quart de finale, les Canadiennes affronteront les Américaines.

C’est parti. Les deux équipes canadiennes de rugby à sept sont à Dubaï, où l’équipe féminine a déjà entamé sa saison 2014-15 avant l’équipe masculine qui entre en jeu plus tard cette semaine.

L’objectif des deux équipes? Se classer parmi les quatre premières positions du classement de la Sevens Series (qui s’appelle la Sevens World Series pour les messieurs) pour se qualifier automatiquement pour les Jeux de Rio. Si elles échouent, le processus de qualification se complique. Vous trouverez plus loin tout ce qu’il faut savoir sur la qualification.

Les joueuses sont arrivées mardi à Dubaï pour s’acclimater au décalage horaire après un arrêt en Australie où elles ont disputé un tournoi de préparation. Leur entraîneur, John Tait, les dit en pleine forme. Elles sont prêtes à jouer un rugby à la canadienne, c’est-à-dire très physique pour se frayer leur chemin, si nécessaire.

Mais ce n’est pas ce qu’elles veulent.

« Le Canada s’est toujours fié à son côté physique, mais nous devons améliorer notre possession du ballon pour être capables de marquer sans avoir à surpasser l’adversaire physiquement », dit Tait.

L’ancien joueur de plus de deux mètres (38 matchs dans l’uniforme du Canada) a vu ses joueuses renverser ses adversaires, mais aussi se faire promener. Le rugby à sept est un jeu grand ouvert. Certains pays plus futés comme l’Australie et la Nouvelle-Zélande évitent les contacts et préfèrent s’emparer du ballon et profiter des ouvertures.

La Montréalaise Bianca Farella est un bon exemple de la capacité du Canada à marquer dans une variété de situations.

La Montréalaise Bianca Farella est un bon exemple de la capacité du Canada à marquer dans une variété de situations.

Tait admet avoir mis l’accent sur la polyvalence pendant l’entre-saison. « Nous sommes capables de jouer plusieurs styles différents. Nos joueuses sont suffisamment fortes pour surpasser certaines équipes qui n’ont pas le même gabarit, mais nous avons aussi des sprinteuses de qualité et assez de stratégie pour jouer un match sans avoir recours au contact. »

Résultats et diffusion en direct de la Seven Series féminine de Dubaï

L’équipe masculine joue son premier match vendredi et plusieurs défis l’attendent déjà. L’équipe a connu un début de saison difficile et n’a récolté que trois points pendant son périple australien pour prendre le 13e rang sur 16 pays. L’équipe devra aussi se passer des services de son meilleur marqueur, Harry Jones, que remplace Pat Kay.

Le retour au jeu de Phil Mack, nommé dans l’équipe de rêve de l’an dernier, est cependant une bonne nouvelle. Le joueur termine une période de réadaptation à la suite d’une intervention chirurgicale subie cet été. « J’étais déçu de ne pas pouvoir participer aux Jeux du Commonwealth à Glasgow et aux matchs sur la Gold Coast. Nous voulons aller chercher des points pendant la World Series pour grimper dans les rangs et pour ce faire, nous avons besoin de deux bons tournois avant la pause [de Noël] », disait Mack sur le site web de Rugby Canada.

Sean White et Admir Cejvanovic ont également été ajoutés à l’alignement canadien.

L’entraîneur en chef Liam Middleton explique que cinq de ses jeunes joueurs n’ont pas encore participé au tournoi de Dubaï. « Nous avons un groupe de joueurs expérimentés et un groupe de jeunes raisonnablement inexpérimentés. Mon défi était de donner à tout le monde les mêmes bases », dit Liam Middleton à propos de la préparation.

Il s’agit d’un premier tournoi à titre d’entraîneur en chef pour l’homme de 37 ans.

Le capitaine John Moonlight est l’un des deux Canadiens (avec Phil Mack) à avoir été nommé dans l’équipe de rêve de la World Series la saison dernière.

Le Canada fait partie du groupe D avec le pays de Galles, le Portugal et l’Afrique du Sud, qui le précèdent tous au classement. Même si la saison n’en est qu’à ses débuts, l’équipe masculine et l’équipe féminine ne peuvent se permettre de tirer de l’arrière dans la course au top quatre. « Nous avons entamé chaque tournoi en affirmant vouloir gagner. Pour aller aux Jeux olympiques et pour remporter une médaille comme nous l’avons planifié, nous devons donner tout ce que nous avons à chaque match », dit le capitaine John Moonlight qui a aussi eu l’honneur de faire partie de l’équipe de rêve la saison dernière.

Résultats et diffusion en direct de la Sevens World Series de Dubaï

Après Dubaï, l’équipe masculine se rendra en Afrique du Sud les 13 et 14 décembre pour le troisième arrêt de la saison. L’équipe féminine ne disputera pas son deuxième tournoi avant les 7 et 8 février et se rendra pour l’occasion à Sao Paulo au Brésil.

Comment les équipes de rugby à sept du Canada peuvent-elles être parmi les 16 équipes qui participeront aux Jeux olympiques de 2016 à Rio :

  1. En terminant parmi les quatre premières équipes de la Sevens Series. Les hommes ont neuf arrêts, les femmes, six. Les deux séries prennent fin en mai 2015
  2. En remportant le tournoi de qualification régional. Pour le Canada, il s’agit du Championnat de l’Association régionale de rugby à sept de l’Amérique du Nord et des Caraïbes. Tous les tournois de qualification régionaux seront disputés entre juin et décembre 2015
  3. En remportant le tournoi final de qualification olympique. Avec 10 équipes déjà qualifiées et une place accordée d’office au pays hôte, le Brésil, il ne restera qu’une place pour le gagnant du tournoi. La participation à celui-ci dépend du classement des championnats régionaux.

Quelles sont les chances du Canada?

L’an dernier, l’équipe féminine a terminé au troisième rang du classement général de la série et l’équipe masculine sixième, son meilleur résultat. Si les joueuses poursuivent sur leur lancée, elles ont de bonnes chances de se qualifier pendant la Sevens Series.

Ce sera plus difficile pour l’équipe masculine qui devra en découdre avec la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sed, l’Australie, les îles Fidji et l’Angleterre. Les joueurs ont plus de chances d’obtenir leur laissez-passer au Championnat de rugby à sept de la NACRA.

Photos : Martin Seras Lima/Rugby Canada