Année du sport: Le sport le plus populaire au monde s’amène au Canada
La dernière prouesse du soccer canadien remontait à 1986, quand l’équipe masculine a atteint la phase finale de la Coupe du Monde de la FIFA. Il a fallu attendre 2012, dans le berceau de la Fédération internationale de football, en Angleterre, pour connaître le succès aux Jeux olympiques d’été de Londres.
Cette fois, ce sont des joueuses qui ont récolté les honneurs et contrairement à l’équipe masculine de 1986 qui s’est éclipsée discrètement, elles se sont rendues jusqu’en demi-finale où leur parcours s’est arrêté malgré les hauts cris de tous les Canadiens devant l’injustice flagrante.
Tout le monde connaît l’histoire. Sinon, vous le devriez. Le Canada a été pénalisé par une série de décisions déconcertantes de l’arbitre lors de la demi-finale de soccer féminin l’opposant aux États-Unis et le tour du chapeau héroïque de sa capitaine, Christine Sinclair, n’a pas été suffisant pour empêcher la défaite de 4-3 en prolongation. Équipe Canada s’est relevée en remportant la médaille de bronze grâce à une victoire de 1-0 sur la France.
Les joueuses canadiennes reçoivent leur médaille de bronze lors des Jeux de 2012 à Londres.
Canada 2015, la Coupe du monde féminine de la FIFA commence le 6 juin de « l’Année du sport ». Les Canadiens, sur le terrain et dans les gradins, pourront enfin exorciser leurs démons des Jeux de 2012 à Londres.
Depuis quelques années, les Canadiens sont très solidaires de leur équipe féminine de soccer qui leur fait vivre les émotions fortes du beau jeu alors que l’équipe masculine, dont les adversaires sont légendaires, n’a pas connu beaucoup de succès sur la scène internationale depuis plusieurs générations à l’exception de son triomphe de la Gold Cup en 2000.
Quand Christine Sinclair évoluait avec l’équipe junior et que le premier Championnat du monde féminin junior a eu lieu en 2002, près de 48 000 spectateurs ont assisté à la finale opposant le Canada aux États-Unis à Edmonton. Ce sont les Américaines qui ont eu le dessus ce jour-là aussi, mais Christine Sinclair a été l’auteure de dix buts pendant le tournoi, et les partisans, avides de succès au soccer, ont assisté au début d’une nouvelle ère.
Christine Sinclair (à gauche) pendant le match de demi-finale contre les États-Unis à Londres 2012.
Le Canada a accueilli de nouveau le tournoi en 2014, rebaptisé la Coupe du monde féminine U-20 de la FIFA. Les jeunes Canadiennes ont attiré plus de 13 000 partisans à tous les matchs avant que la grande puissance du soccer et future championne du tournoi, l’Allemagne, ne mette fin à leur parcours en quart de finale.
Le soccer allemand a connu un été de rêve.
Edmonton, Moncton, Montréal, Ottawa, Vancouver et Winnipeg sont les six villes hôtes du tournoi Canada 2015. Avec 24 équipes présentes, il s’agira de la plus importante Coupe du monde féminine de la FIFA, et le tirage au sort pour déterminer la composition des six groupes aura lieu le 6 décembre à Ottawa.
L’entraîneur en chef de l’équipe nationale féminine de soccer, John Herdman, à Londres 2012.
Il y a un an, lors d’une entrevue avec Olympique.ca sur le soccer junior, l’entraîneur en chef de l’équipe nationale féminine de soccer, John Herdman, se réjouissait que le Canada soit l’un des seuls pays au monde où l’on voit des hommes porter le chandail d’une joueuse de soccer. C’est un commentaire éloquent de la part de l’entraîneur anglais qui met en lumière l’importance du Canada pour le soccer féminin international.
Le soccer est le sport le plus populaire au monde, et les Canadiens veulent eux aussi connaître le succès, autant avec leur équipe féminine que masculine, et c’est pourquoi le Canada est l’hôte idéal pour la Coupe du monde féminine de la FIFA 2015.
