Photo: Le Comité olympique canadien

Les 10 moments olympiques canadiens ayant suscité le plus de fierté

Les Canadiens ne manquent jamais de fierté. Pour la fête du Canada, nous sommes fiers de vous présenter le dernier volet de notre série sur les moments olympiques les plus forts « au-delà du podium » – voici notre Top 10 canadien.

1 – Épris de sa patrie d’adoption
Daniel Igali (lutte) – Sydney 2000
Daniel Igali a conclu de manière parfaite la participation du Canada aux Jeux de Sydney en remportant la première médaille d’or olympique du Canada en lutte chez les hommes, la seule à ce jour. M. Igali, qui est né et a grandi au Nigéria, est resté au Canada après avoir participé aux Jeux du Commonwealth de 1994, à Victoria. Après sa dernière victoire, il a rendu hommage à son nouveau pays en déposant le drapeau canadien au centre du ring pour danser autour de lui et l’embrasser.

2 – Persévérer malgré la douleur
Silken Laumann (aviron) – Barcelone 1992
Silken Laumann s’est présentée à l’épreuve féminine de skiff avec en poche le titre de championne du monde. Elle aurait dû logiquement être favorite pour la médaille d’or. C’est finalement sa simple présence qui a été source d’inspiration pour la nation. Elle s’était en effet cassé la jambe droite et avait subi des lésions nerveuses au cours du mois de mai précédant les Jeux après avoir été percutée par un autre skiff au cours d’une séance d’entraînement. Cinq opérations chirurgicales plus tard et 78 jours seulement après l’accident, elle a remporté une médaille de bronze olympique en aviron.

http://www.youtube.com/watch?v=u4b3rTz4j_A&t=4m37s

3 – Aller chercher sa force dans le deuil
Joannie Rochette (patinage artistique) – Vancouver 2010
Il serait difficile de trouver une autre athlète ayant fait l’objet d’autant d’amour que Joannie Rochette lorsqu’elle s’est présentée sur la patinoire pour exécuter son programme court à Vancouver 2010. Deux jours plus tôt, sa mère décédait soudainement après être arrivée à Vancouver. C’est avec l’appui de son père, de son entraîneur, de ses coéquipiers et de ses admirateurs que Joanie a réalisé son programme de façon quasi parfaite pour remporter la médaille de bronze olympique, rêve qu’elle partageait avec sa mère.

4 – La famille avant tout
Alex Bilodeau (ski acrobatique) – Vancouver 2010
Le Canada, qui n’avait pas remporté de médaille d’or aux Jeux olympiques de 1976 à Montréal ni à ceux d’hiver de 1988 à Calgary, était désireux de voir qui mettrait fin à cette disette à Vancouver. Au deuxième jour de compétition, Alex Bilodeau a mis fin aux spéculations. Ce n’est cependant pas tant la médaille d’or qui a suscité la joie du public que la réaction exubérante de son frère Frédéric face à la victoire d’Alex.

5 – Meilleurs, tout simplement
Équipe masculine de relais 4 x 100 m (athlétisme) – Atlanta 1996
Dans l’histoire du relais 4 x 100 m hommes, les États-Unis n’avaient jamais été vaincus en finale olympique – jusqu’à ce qu’ils affrontent un quatuor de Canadiens par un certain samedi soir, à Atlanta. Avec à leur tête Robert Esmie — qui s’était rasé partiellement les cheveux pour laisser paraître les mots « Blast Off » (mise à feu) sur son crâne — et comme dernier partant Donovan Bailey — qui avait remporté l’or sur 100 m très exactement une semaine plus tôt —, les champions du monde en titre sont devenus champions olympiques.

6 – Calme malgré la pression
Sylvie Fréchette (nage synchronisée) – Barcelone 1992
Sylvie Fréchette a fait preuve d’une force mentale incroyable en dépit de circonstances particulièrement difficiles pas seulement une fois, mais bien deux. Après avoir décidé de prendre part aux compétitions quelques jours seulement après le suicide de son fiancé, elle a été au centre d’une controverse après qu’un juge s’est trompé en entrant son score, empêchant ainsi la championne du monde en titre de faire mieux qu’une médaille d’argent. Plus d’un an après, elle s’est vue remettre une médaille d’or à l’occasion d’une cérémonie spéciale organisée au Forum de Montréal.

7 – Une médaille d’argent à saveur d’or
Greg Joy (athlétisme) – Montréal 1976
Aucun athlète du pays n’a remporté de médaille d’or à Montréal. La médaille d’argent en saut en hauteur de Joy a donc constitué le point fort des Jeux pour les Canadiens, le Canada n’ayant remporté que trois médailles à l’extérieur de la piscine. L’image de M. Joy sautant sous la pluie a perduré, notamment grâce à Radio-Canada/CBC qui l’a reprise dans son montage quotidien d’introduction et de conclusion au son de l’hymne national, O Canada.

8 – Capitaine Canada
Ian Millar (sports équestres) – Beijing 2008 / Londres 2012
Ian Millar occupe une place très spéciale dans les livres de records olympiques depuis qu’il a pris part à ses 10es Jeux olympiques, à Londres, en 2012. Depuis ses débuts en 1972 à Munich, M. Millar n’a manqué aucune édition des Jeux, à l’exception de Moscou 1980 pour raison de boycottage, même s’il avait été retenu pour faire partie de l’équipe. M. Millar a remporté sa première médaille olympique, une médaille d’argent en saut par équipes, à Beijing, à l’âge de 61 ans, soit 36 ans après sa première participation aux Jeux.

http://www.youtube.com/watch?v=-X-wSR5clKo&t=24m45s

9 – Des laissés-pour-compte médaillés d’or
George Hungerford et Roger Jackson (aviron) – Tokyo 1964
Photo: Canadian PressMoins de quatre mois après l’officialisation du nouveau drapeau canadien orné d’une feuille d’érable rouge, MM. Hungerford et Jackson ont offert au pays l’une de ses plus belles surprises olympiques. Les deux athlètes, qui n’étaient au départ que remplaçants, ont commencé à s’entraîner ensemble quelques semaines seulement avant les Jeux. La plupart des officiels et des journalistes canadiens, considérant que les chances de l’emporter étaient nulles pour MM. Hungerford et Jackson, n’ont pas assisté à l’épreuve. C’est donc avec surprise qu’ils ont appris que le Canada y avait remporté sa seule médaille d’or des Jeux de Tokyo : les deux rameurs ont terminé premiers de leur course avec trois quarts de longueur d’avance.

10 – Une délicieuse médaille d’argent
Photo: Canadian PressSara Renner (ski de fond) – Turin 2006
Les partisans canadiens méritent aussi qu’on leur rende hommage pour avoir particulièrement apprécié l’esprit sportif dont a fait preuve l’entraîneur de l’équipe norvégienne de ski de fond, Bjørnar Håkensmoen, qui à Turin 2006 a donné un bâton à Sara Renner après qu’elle a cassé le sien au cours du premier segment du sprint par équipes, un acte qui a permis à Mme Renner de remporter la médaille d’argent avec sa coéquipière Beckie Scott. Les Canadiens ont réagi en écrivant des centaines de lettres et en passant des centaines de coups de téléphone à l’ambassade de Norvège ainsi qu’en envoyant une cargaison de sirop d’érable au Comité olympique norvégien.

Mention honorable – Il en faut deux
Gerry Ouellette et Gilmour Boa (tir) – Melbourne 1956
Les deux tireurs canadiens ont dû travailler en équipe pour monter sur le podium d’une épreuve individuelle. Après la piètre performance de M. Ouellette à l’occasion d’une épreuve au cours de laquelle il avait utilisé sa propre carabine, plus tôt pendant les Jeux, les hommes ont décidé qu’ils se serviraient tous les deux de la carabine de M. Boa pour l’épreuve de tir en position couchée. Cela voulait dire qu’ils ne disposeraient que du temps imparti à un seul tireur pour tirer tous les deux. Après avoir égalé son record du monde, M. Boa a passé son arme à M. Ouellette qui a réalisé un score parfait de 600, ce qui leur a valu la médaille d’or.