Rencontre avec le chef de mission adjoint de l’équipe canadienne, Peter Giles

Vous avez concouru aux Jeux olympiques de 1996 à Atlanta – quels souvenirs conservez-vous de votre expérience olympique?

Premièrement, je me rappelle mes propres courses, car elles ont été mes dernières compétitions internationales et le point culminant de huit années de travail en K-4. Je chéris le souvenir des succès que nous avons remporté en tant qu’équipe et ces moments resteront en moi pour toujours. J’ai aussi d’autres souvenirs rattachés à ces Jeux. J’ai eu la chance d’avoir mon frère (Stephen Giles) comme coéquipier. Le reste de ma famille et ma femme, Kate, sont venus à Atlanta également et j’ai pu partager cette expérience avec les personnes qui comptent le plus pour moi.

Décrivez vos sentiments alors que vous retournez aux Jeux olympiques dans un rôle de leader, plus précisément comme chef de mission adjoint.

C’est un véritable honneur. Je suis fier de pouvoir apporter ma contribution pour aider tous nos athlètes ainsi que leurs entraîneurs et partisans.

Quel conseil donneriez-vous à un athlète qui fait sa première expérience olympique et qui a la chance de remporter une médaille?

La clé pour la conversion de ce potentiel en une performance supérieure est de gérer les distractions. Vous parlez d’athlètes qui ont déjà connu du succès aux Championnats du monde ou à d’autres compétitions internationales, aussi ont-ils déjà tout le talent et la force nécessaires pour remporter du succès. Il n’y a qu’un seul aspect de la compétition olympique qui est différente des autres, c’est l’attention qu’ils recevront. Cela peut décontenancer les athlètes. Ceux qui obtiennent du succès sont ceux qui peuvent utiliser cette attention comme une force positive.

Quel rôle ont joué les Jeux olympiques dans votre vie de famille?

Il n’est pas exagéré de dire que les Jeux olympiques ont joué un rôle important dans ma vie et celle de ma famille. J’ai participé à mes premiers essais à l’âge de 18 ans en 1988, et mon frère a concouru à quatre Jeux après ça. Mes parents et ma sœur ont participé aux Jeux olympiques en tant que spectateurs en 1996 et en 2000 et ont vu mon frère gagner le bronze à Sydney. Mon frère et moi sommes encore engagés dans le sport de compétition en tant que bénévoles et nous avons plusieurs amis qui sont des athlètes olympiques, aussi je suis sûr que cela aura une grande influence sur nos enfants.

Comment est la vie après le sport? Êtes-vous resté impliqué dans le sport?

Après la compétition, j’ai travaillé à ma thèse de doctorat à temps plein. J’ai obtenu mon diplôme quelques années plus tard et j’ai commencé à travailler pour General Dynamics Canada à Ottawa. Je travaille toujours avec eux, mais j’ai été transféré aux bureaux d’Halifax en 2004.

Du côté sportif, je suis devenu membre du comité de haute performance de la division course de vitesse de CanoeKayak Canada en 2001. Je siège toujours à ce comité et j’en assure la présidence depuis quelques années, ce qui veut dire que je fais partie du comité exécutif de CKC. C’est très enrichissant– il y a plusieurs athlètes et entraîneurs de mon « ère » qui assument aussi des rôles de bénévoles; c’est une grande organisation et un groupe de gens intéressants. Je suis aussi impliqué au COC; j’ai commencé comme membre du Conseil des athlètes et j’ai fait partie du comité des prix et de la reconnaissance pendant un an. Maintenant, je suis membre de catégorie « A », et en tant que chef de mission adjoint pour les Jeux de 2008, je joue plusieurs rôles au sein du COC.

Dans ma vie personnelle, j’ai épousé Kate un an après ma retraite de la compétition et nous avons trois merveilleux enfants : Adam (6 ans), Mia (3 ans) et Elise (1 ans).

Comment votre expérience au sein de l’équipe nationale du canada et en tant qu’Olympien vous a aidé en général?

En tant qu’athlète et membre d’une équipe, vous faites certains apprentissages qui vous serviront pendant toute votre vie. J’aime penser que ces expériences complètent mes antécédents académiques parce qu’une carrière en physique ne vous permet pas de développer des habiletés interpersonnelles ou l’esprit d’équipe. J’ai également beaucoup appris au sujet du succès et de l’échec et comment y faire face et cela m’a été très utile dans tous les aspects de ma vie.

De votre point de vue, comment se présente l’équipe olympique canadienne?

Depuis le début de la saison de compétition d’été, je suis très enthousiaste au sujet des Jeux olympiques. Je suis les compétitions de nos athlètes avec beaucoup d’intérêt et ce que j’ai vu m’a impressionné. J’ai particulièrement eu la chance de voir notre équipe de canoë-kayak en eau calme de près et je suis impatient de voir certains de nos jeunes athlètes réaliser leur meilleure performance à Beijing!