OIS/Jed Leicester
OIS/Jed Leicester

Ski-alpinisme

Résumé du sport

Ski-alpinisme à Milano Cortina 2026

Site : Piste du Stelvio

Dates de compétition : 19 et 21 février (jours 13 et 15)

Épreuves : 3 (1 masculine, 1 féminine, 1 mixte)

OIS/Joel Marklund

Le ski-alpinisme combine le ski de montée et de descente avec des compétences en alpinisme. Ce sport fera ses débuts officiels aux Jeux olympiques d’hiver à Milano Cortina 2026 après avoir été proposé pour inclusion par le comité d’organisation. Le ski-alpinisme a de profondes racines historiques dans les Alpes européennes.

Pour sa première présence olympique, le ski-alpinisme comportera deux types de course : des épreuves de sprint pour hommes et femmes, ainsi qu’une épreuve de relais mixte.

La course de vitesse est, comme son nom l’indique, très rapide. Elle comprend les éléments essentiels du ski-alpinisme : une montée à pied avec les skis portés sur un sac à dos, une montée à ski avec peaux et une seule descente à ski.

La montée et la descente d’une course de vitesse totalisent environ 100 mètres et les athlètes d’élite terminent généralement un parcours en trois à trois minutes et demie environ. En revanche, la course individuelle (qui ne fait pas partie du programme olympique) comprend au moins trois montées et descentes avec un dénivelé total allant jusqu’à 1900 m et dure généralement une heure et demie à deux heures.

OIS/Jed Leicester

Les épreuves de sprint commencent par un tour de qualification avec des départs par intervalles, chaque athlète commençant 20 secondes après celui qui le précède. Ces temps sont utilisés pour répartir les athlètes en vagues éliminatoires de six pour la finale.

Le relais mixte comprend des équipes composées d’un homme et d’une femme. Chaque athlète effectuera deux tours du parcours, en alternant entre chaque tour. Il faudra environ 15 minutes pour terminer chaque tour, qui comprend deux montées et descentes et un dénivelé total de 150 à 180 mètres.

Les skis utilisés en ski-alpinisme sont plus légers que ceux utilisés en ski alpin, mais, comme ceux utilisés en ski de fond, ils sont dotés de fixations mobiles pour permettre un bon mouvement des articulations. Les chaussures sont conçues pour être faciles à porter, que l’athlète monte à pied, monte à ski ou descende à ski, et elles sont dotées de fixations rapides pour s’adapter à chaque situation.

OIS/Chloe Knott

Pour aider les athlètes à faire leur montée à ski, des peaux sont fixées au-dessous. Ces sangles auto-adhésives en forme de poils permettent de glisser vers l’avant et d’agripper la neige pendant la poussée, mais empêchent les skieurs de glisser vers l’arrière. Autrefois fabriquées en peaux de phoque, elles sont synthétiques dans le monde moderne.

Histoire du ski-alpinisme

Comme d’autres sports de ski, le ski-alpinisme est né de la nécessité pour les populations préhistoriques de se déplacer efficacement sur des terrains vallonnés et montagneux pendant les mois d’hiver enneigés. Si les archéologues ont découvert des images représentant des personnages se déplaçant sur la neige sur ce qui semble être des skis en bois, il existe aussi des peintures du Moyen Âge qui semblent montrer l’utilisation de peaux pour les ascensions enneigées.

Les premiers championnats du monde officiels de ski-alpinisme ont eu lieu en 2002, sanctionnés par le Comité international de ski-alpinisme de compétition, un organisme de l’Union internationale des associations d’alpinisme. La Fédération internationale de ski alpinisme (ISMF, ou l’International Ski Mountaineering Federation), indépendante, a été fondée en 2008 et organise depuis les championnats du monde biennaux.

Le ski-alpinisme était au programme des Jeux olympiques de la jeunesse d’hiver de Lausanne 2020.

Au début du XXe siècle, trois médailles d’or olympiques ont été décernées pour des exploits remarquables en alpinisme. En 1924, la médaille avait pour but de récompenser les participants de l’expédition de 1922 sur l’Everest, qui ont tenté à trois reprises d’atteindre le sommet sans succès. En 1932, la médaille d’or fut remise aux frères allemands Franz Schmid et Toni Schmid, qui ont été les premiers à réussir l’ascension de la face nord du Cervin. La dernière fut décernée en 1936 aux alpinistes suisses Günter Oskar Dyhrenfurth et Hettie Dyhrenfurth. Deux ans plus tôt, ils avaient gravi le Gasherbrum et le Sia Kangri dans l’Himalaya. Sur cette dernière montagne, Hettie a établi un record du monde d’altitude pour une femme en atteignant 7442 mètres.