Presse
David Shoemaker, chef de la direction du COC

Retour sur la Session 2023 du chef de la direction du COC

Chaque année, nos membres et notre grande communauté du sport se réunissent à l’occasion de la Session du COC – question de discuter des objectifs à long terme, des enjeux les plus pressants et des solutions pour l’ensemble du système. Comme organisme sans but lucratif, cette rencontre sert aussi d’assemblée générale annuelle du COC. Outre les importantes activités organisationnelles qui se déroulent dans le cadre d’une AGA, l’accent du weekend était tourné vers les besoins des athlètes canadiens et du système sportif dans les mois et les années à venir.

Nous y avons entendu des conférenciers qui nous ont encouragés à considérer de nouvelles façons d’adopter le changement, ils nous ont rappelé l’importance du sport et nous ont poussés à découvrir comment nous pouvions être individuellement plus efficaces au sein du système. Ces points de discussion étaient tout à fait appropriés puisqu’il est clair que le système a besoin d’initiatives fortes de sport sécuritaire et d’une représentation efficace des athlètes, ainsi que les ressources pour que tout cela fonctionne. Ces domaines sont inexorablement liés et exigent que le système procède à des changements significatifs pour y parvenir.

Je l’ai dit plus tôt, un système en manque de financement ne peut pas être entièrement sécuritaire. L’absence de financement conduit à un manque de personnel, à l’épuisement du personnel en place et à l’absence de soutien pour les athlètes et les entraîneurs. Un tel contexte étire aussi les organisations qui s’appuient lourdement sur les bénévoles pour fonctionner, alors que les dirigeants doivent aller au-delà de leur appel pour maintenir leur organisation à flot. Malheureusement, le budget fédéral 2023 n’a pas accru le financement du sport à un niveau qui aurait contribué à traiter plusieurs de ces enjeux. Malgré cela, tous les participants à la Session, des athlètes aux dirigeants, ont répété leur engagement à trouver des solutions.

Samedi, nous avons entendu un panel sur la représentation des athlètes, animé par la médaillée olympique, présidente de Jeux du Commonwealth Canada et présidente de la commission OLY Canada, Claire Carver Dias. Elle était accompagnée par : 

  • La double championne olympique, Rosie MacLennan, présidente de la commission des athlètes du COC 
  • La pilote de bobsleigh olympique Cynthia Appiah, représentante des athlètes de Bobsleigh Canada Skeleton 
  • Helen Manning, présidente du conseil d’administration d’Athlétisme Canada 
  • Dustin Heise, chef de la direction de Canada Snowboard
  • L’expert en gouvernance Shai Dubey de la Smith School of Business à l’Université Queen’s

La grande conclusion était que le sport ne pouvait pas ignorer une représentation efficace des athlètes, mais qu’il devait plutôt saisir l’occasion pour faire mieux. Je crois profondément qu’en encourageant et en appuyant la représentation des athlètes par la formation et le mentorat, le sport sera plus sécuritaire à tous les niveaux. Au COC, notre commission des athlètes est constamment consultée sur les enjeux qui touchent les athlètes, et deux de ses membres, Rosie MacLennan et Inaki Gomez, sont membres du conseil d’administration du COC. Nous comptons aussi 20 Olympiens, Paralympiens et athlètes des Jeux panaméricains, notamment Rosie et Inaki, au sein du personnel ou des conseils d’administration du COC et de la Fondation, où ils jouent aussi des rôles clés dans nos activités quotidiennes. 

La discussion s’est poursuivie dimanche avec un atelier sur le sport sécuritaire animé par Deloitte dans le cadre de l’engagement permanent du COC à appuyer un système sportif sécuritaire, inclusif et accessible. Cet atelier a réuni plus de 200 athlètes et dirigeants de partout dans le système sportif Canada pour avoir des conversations difficiles, mais axées sur les solutions à propos des enjeux les plus pressants auxquels le sport fait actuellement face dans ce pays.

Le sport sécuritaire a été un principal domaine d’intérêt pour chacun de nous dans le système sportif canadien cette année. À la Session de l’an dernier, le COC a annoncé un investissement de 10 millions $ pour le sport sécuritaire. Une portion de cet investissement était axée sur le soutien à la transition de tous les ONS et les OSM vers le programme Sport Sans Abus. Depuis, nous avons travaillé sans arrêt avec nos partenaires du sport pour nous assurer que ces fonds soient investis sagement et efficacement. Un élément clé du travail du COC a été de soutenir la mise en place et le développement initial du Bureau du commissaire à l’intégrité dans le sport (BCIS). Je suis emballé de voir que le BCIS compte maintenant plus de 80 signataires et que certaines provinces et territoires considèrent la possibilité de s’ajouter à cette liste. Je ne dirai jamais assez à quel point cette étape est importante. Le système a clamé haut et fort que l’accès pour les athlètes de tous les niveaux à un mécanisme indépendant pour dénoncer l’abus et le harcèlement est absolument nécessaire pour rendre le sport sécuritaire et accessible pour tous. Le solde de notre investissement de 10 millions $ pour le sport sécuritaire sera utilisé pour répondre aux besoins les plus percutants et nous travaillons avec toute la communauté pour identifier ces besoins et voir comment nous pouvons harmoniser le travail en cours.

C’était un atelier puissant qui m’a démontré une fois de plus que notre système était capable de changement. Personne dans la salle n’était opposé à une voix plus forte pour les athlètes ou à un mécanisme de sport sécuritaire fort et indépendant et tout le monde était en quête de solutions. Les conclusions importantes comprenaient le besoin de galvaniser les efforts du système pour parvenir à une meilleure formation, à une transparence accrue, à des options d’éducation pour les athlètes, et de façon cruciale, pour les parents. Il est clair que le BCIS est un élément important, voire la fondation même d’un système sécuritaire et inclusif, comme c’est le cas pour le Centre canadien d’éthique dans le sport dans la lutte au dopage. Il est aussi clair que le Canada a besoin d’une vaste campagne d’éducation qui habilite les parents et tous les participants à poser les bonnes questions d’avoir un endroit vers où se tourner pour obtenir du soutien. 

Je ressors de la Session et des ateliers à la fois pensif et énergisé. Avec plus de 200 athlètes et dirigeants du système sportif dans la salle, il était impossible de ne pas être inspiré. Quand on tient compte des 16 prochains mois, nous avons encore plus de raisons d’être emballés : nous avons les Jeux mondiaux de plage de l’ACNO Bali 2023 cet été, les Jeux panaméricains de Santiago 2023 cet automne, les Jeux olympiques de la jeunesse d’hiver de Gangwon 2024 en janvier et les Jeux olympiques de Paris 2024 qui débuteront en juillet 2024.

Face à tout cela, il n’est pas surprenant qu’il y ait un accord unanime que le système doit être meilleur pour parler de ce qu’il fait bien. Comme un de nos conférenciers l’a dit, le système doit démontrer la puissance du sport aux Canadiens puisque le sport est une force incroyable pour le bien quand les choses sont bien faites. Il bâtit des communautés et des leaders, il est bon pour l’économie, la santé physique et mentale de tous ceux impliqués et bien plus encore.

Le weekend a pris fin avec la demande d’un manifeste, un flambeau autour duquel se rallier pour démontrer l’engagement absolu de chacun en soutien des survivants de l’abus dans le sport, bâtir des structures nécessaires pour le sport sécuritaire afin de prévenir d’autres abus et parler des bénéfices du sport auprès du plus grand nombre possible de Canadiens. Il y a beaucoup de travail important à faire, mais c’est mieux et je suis fier que le système ait placé le mieux-être des participants au centre pendant ce weekend. Il n’y a peut-être pas de manifeste présentement, mais ce n’est que partie remise.

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