Marcel Aubut, au sujet de sa réélection à la présidence du COC

J’ai peine à croire qu’il s’est déjà écoulé quatre ans depuis que vous m’avez élu comme président de ce merveilleux organisme qu’est le Comité olympique canadien.

Je suis très fier de vous avoir servi depuis 2009, mettant en œuvre un programme très ambitieux dont vous vous rappelez sûrement (le montrer).

Vous savez, il y a quatre ans, après avoir eu le privilège d’être élu, je me suis dit : « Marcel, t’es pas un politicien. Il faut que tu tiennes tes promesses de campagne, et que tu t’organises pour livrer la marchandise. »

C’est sur quoi je me suis concentré et où j’ai concentré mon énergie au cours des dernières années. En réalité, il s’est écoulé trois ans depuis la première année où j’étais président élu.

Et nous avons réalisé beaucoup de ces promesses.

(Bâtir l’équipe)

Donc quand vous m’avez demandé de diriger le COC, j’ai tout de suite commencé à bâtir l’équipe, tout comme je l’avais fait auparavant avec les équipes de direction que j’ai dirigées.

Même recette : la meilleure équipe.

Je voulais que les dirigeants de la plus haute qualité réalisent le programme ambitieux et bâtissent le meilleur COC possible.

En partie, il fallait que le COC soit le meilleur partenaire possible à vos yeux à tous. C’était très important pour moi.

Nous avons pu accomplir toutes ces grandes choses au cours des quatre dernières années en raison de cette équipe exceptionnelle, bien sûr, mais aussi en raison du soutien et de la collaboration que vous, les fédérations nationales de sport, nous avez accordés.

(Les FNS ont aidé au succès du COC)

Vous avez eu l’esprit ouvert et avez accepté de nouvelles idées. Vous étiez tous prêts à le faire. Vous étiez prêts à contribuer et à nous aider. Vous avez été fantastiques face aux changements, à l’innovation et aux défis.

Vous avez été des collaborateurs incroyables et de véritables partenaires.

Vous avez contribué au succès de tout ce que nous avons entrepris.

Vous êtes la principale raison de notre réussite aujourd’hui, et je tiens donc à vous remercier tous et toutes très sincèrement.

(FNS et COC travaillent ensemble)

Même si nous n’avons pas toujours été parfaits – et c’est normal quand on innove – au cours des quatre dernières années, nous avons appris à travailler ensemble, en une seule équipe unie.

Pour moi et notre équipe, cela a été extrêmement, extrêmement important.

Il s’agit probablement de l’un de nos meilleurs héritages des trois dernières années.

(Réalisations au cours des quatre dernières années)

Je suis très fier de nos réalisations dans tous les secteurs de l’organisme :

• De nos réalisations pour ce qui est de générer des revenus, et pour tout ce que nous avons réalisé dans les domaines du marketing, des communications, du sport et des opérations.

Par exemple :

• Revenus : Nous avons obtenu une somme sans précédent de plus de 100 millions de dollars du secteur privé.
• La campagne « Tout donner » : Nous avons raconté l’histoire de nos athlètes sur toutes les plates-formes possibles, et ce grâce à notre campagne de marque primée. Raconter l’histoire des athlètes est devenu la norme.
• Entraîneurs : Nous avons rehaussé le profil de nos entraîneurs qui représentent une richesse incalculable. Nous avons reconnu toute l’importance du rôle qu’ils jouent. Ils le méritaient plus que quiconque.
• Et je pourrais continuer ainsi longtemps.

(Élu pour les quatre prochaines années)

Maintenant, vous avez décidé que je continuerai à diriger notre organisation et que nous passerons les quatre prochaines années à édifier et forger l’avenir du sport – ensemble.

Je vous remercie de me faire confiance encore une fois.

Je ne vous décevrai pas.

(Le sport, le sport et encore le sport)

En novembre, j’ai dit qu’au cours des quatre prochaines années, nous nous pencherions sur l’élément principal de notre mission : le sport, le sport et encore le sport.

L’objectif est simple et clair. Nous devons récolter plus de médailles à Sotchi, Rio, PyeongChang, et nous devons poursuivre sur cette lancée encore bien longtemps par la suite.

Nous devons augmenter le bassin de médaillés potentiels, puis transformer ces espoirs en médailles, et ce, mieux que tout autre pays.

Parce que nos athlètes peuvent concourir et gagner contre les meilleurs au monde s’ils sont adéquatement soutenus et encadrés.

Au cours des quatre prochaines années, nous nous concentrerons sur trois objectifs fondamentaux.

Nous devons :
1. investir dans les athlètes, les entraîneurs et les fédérations nationales de sport, mais aussi les renforcer;
2. harmoniser le système sportif; et
3. montrer comment le sport et les athlètes sont des atouts pour la société.

Pour gagner davantage, nous savons que nous devons nous concentrer sur ces trois choses.

(Comment y parviendrons-nous?)

Quels sont donc les gestes concrets que je poserai, comme dirigeant, avec mon équipe pour y arriver?

1. Renforcer les FNS :
Les FNS constituent la base de notre système sportif. Quand vous gagnez … nous gagnons tous. C’est pourquoi nous avons lancé l’initiative d’amélioration des FNS premières de classe en y consacrant 10 millions de dollars. Ce programme aidera les FNS à atteindre l’excellence en matière de performance, et ce tant sur le terrain de jeu qu’en dehors de celui-ci.

La somme de 10 millions de dollars représente un départ très modeste. Nous savons qu’il en faudra beaucoup plus. Donc, nous ferons en sorte que d’autres partenaires, comme les gouvernements, travaillent avec nous en votre nom pour mettre en place ce projet ambitieux.

2. Harmoniser le système sportif
Depuis que je me suis joint au COC, beaucoup d’entre vous m’ont parlé de la fragmentation du système sportif de notre pays.

Bien des années plus tard, j’entends toujours la même chose. Nous devons faire quelque chose pour corriger cette situation.

Donc, à partir de maintenant, j’ai demandé à notre équipe de gestion du sport et à notre Comité des stratégies sportives de mettre en place un plan qu’ils présenteront à notre Conseil d’administration au cours des six prochains mois.

Nous devons constater une plus grande harmonisation à l’intérieur de notre système sportif, afin qu’il soit le plus efficace possible et que nous obtenions le maximum de résultats.

Mes amis, nous ne pouvons pas nous permettre de faire autrement. Nous n’avons aucun autre choix.

Des pays comme les Pays-Bas, la Hongrie, la Nouvelle-Zélande, la Russie et beaucoup d’autres font très rapidement des progrès, et si nous voulons pouvoir nous mesurer à eux et même les dépasser, nous devons continuer d’innover et d’avancer audacieusement pour harmoniser notre système.

Que dire de nous?

Le COC ne peut y parvenir seul. Nous aurons besoin de votre aide, et je sais qu’ensemble, une fois pour toutes, nous surmonterons cet obstacle de longue date et que nous obtiendrons un meilleur succès.

3. Continuer de générer des revenus
En novembre, nous avons également annoncé que nous allions investir près de 100 millions de dollars dans le sport.

Cela découlait directement des efforts incroyables qu’a déployés l’Équipe de direction du COC pour faire en sorte que nous ne subissions pas les revers de la chute prévisible de commandites après les Jeux à domicile.

Je suis également très emballé que nous ayons pu, pour certaines de ces ententes, comme avec RBC et Canadian Tire, inclure une composante FNS.

Voilà un bon départ, mais il faut faire encore beaucoup plus.

C’est pourquoi le COC s’engage à maximiser les recettes ordinaires en misant sur des occasions telles que les suivantes :

• Mettre en marché différents produits;
• Développer une stratégie de diffusion;
• Forger des partenariats avec les gouvernements de partout au pays pour faire augmenter le soutien annuel;
• Explorer une option de loterie nationale;
• Et enfin, prendre les mesures nécessaires pour bien faire décoller la Fondation.

Nous savons que pour satisfaire à nos besoins, il nous faut du financement stable, prévisible et à long terme pour les athlètes, les entraîneurs et les fédérations nationales de sport.

4. Sports non ciblés
Nous continuerons de financer nos sports ciblés, mais nous ne pouvons pas nous arrêter là.

J’ai commencé à m’impliquer dans le monde du sport entre autres parce que je voulais aider tous les athlètes qui avaient du talent, mais qui avaient aussi besoin de ressources pour parvenir au niveau suivant.

Je comprends très bien, d’après ce que vous m’avez dit, que la communauté sportive tout entière a accepté l’approche ciblée parce qu’elle croyait qu’en fin de compte, tous les sports en tireraient profit.

Nous ne pouvons pas nous contenter de le dire. Il faut passer de la parole aux actes.

Je m’engage à me servir de la voix, du profil et du pouvoir du sport et des anneaux olympiques pour aider, même de façon modeste, les sports non ciblés. Ils font partie de la famille olympique, et eux aussi visent l’excellence.

5. Nos athlètes et nos entraîneurs : nos plus grands atouts
Maintenant, je vais dire quelque chose qui ne surprendra personne dans la salle…

Nos athlètes et nos entraîneurs canadiens sont des atouts inestimables pour la société.

Des atouts inestimables dont les forces ont le véritable potentiel d’aider à relever certains des défis actuels et futurs de notre pays.

À une époque où les gouvernements tentent sans cesse de trouver des façons nouvelles et novatrices de surmonter les défis, nous – en tant que leaders du monde du sport – sommes très bien positionnés pour leur dire ceci : « les athlètes du Canada ne sont pas seulement de grands héros nationaux; ils peuvent et devraient aussi faire partie de la solution! »

Non seulement avons-nous, ensemble, la chance de continuer à raconter le récit de nos athlètes remarquables, je crois sincèrement que nous nous trouvons à un carrefour de l’histoire canadienne où le sport a la possibilité de prendre la place qui lui revient comme moyen de faire le bien dans notre pays.

Voilà la tâche admirable à laquelle nous faisons tous face, et le COC croit avoir un rôle important à jouer dans la promotion de ces valeurs et de ces idéaux dans le but d’améliorer le rôle du sport dans la société canadienne.

[Pause]

Mais ces idéaux ne font malheureusement pas l’unanimité. Nous avons pu le constater plus tôt cette semaine à Boston, alors que des gens du monde entier s’étaient réunis de façon tout à fait pacifique sous la bannière d’un événement sportif d’envergure, où l’excellence et l’unité étaient à l’honneur. Les événements survenus à Boston sont terribles et horrifiants.

Toutes nos meilleures pensées et nos prières accompagnent les personnes touchées par cet acte de violence incompréhensible.

Ce fut une journée très triste pour le sport en général et pour la communauté des marathoniens au Canada et partout dans le monde.

Et enfin…

6 a) Bâtir l’équipe sportive du COC
J’ai dit que notre motivation est le sport, le sport et encore le sport.
Alors, où sont les gestes concrets?

Je crois que l’on parvient au succès lorsqu’on est en compagnie des bonnes personnes. Ensuite, vous devez leur donner le soutien dont elles ont besoin pour pouvoir réaliser de grandes choses.

Je suis donc heureux de vous annoncer que nous allons miser pleinement sur ce que vous nous avez dit que nous possédions au COC… notre équipe exceptionnelle du Sport.

Notre équipe exécutive prendra donc de l’ampleur puisque nous y ajouterons deux nouveaux dirigeants : un directeur exécutif du Sport et un directeur exécutif des Jeux. Ils travailleront conjointement avec notre chef du Sport et notre chef de la direction pour réaliser tout ce que je vous ai mentionné aujourd’hui.

6 b) Bureau de Montréal
Pour faire en sorte que le COC soit plus productif et plus efficace, le Conseil d’administration a appuyé à l’unanimité la recommandation de la direction, c’est-à-dire de transférer les 15 personnes de l’équipe du Sport du bureau d’Ottawa au nouveau bureau de Montréal.

(Décrire le plan)

• Avantage d’avoir deux bureaux plutôt que trois.
• Intégration des nouvelles personnes du Sport dans tous les autres secteurs de l’organisation qui sont là pour appuyer le sport.
• Des millions de dollars en économie, qui pourront être réinvestis dans le sport.

Récapitulation – Tour d’horizon

1) Assurer un investissement réel, continu et important dans le sport.

2) Harmoniser et parfaire notre système sportif.

3) Promouvoir nos athlètes et nos entraîneurs pour bien faire valoir qu’ils sont les atouts les plus importants de notre société et de notre merveilleux pays, et qu’ils peuvent avoir un effet retentissant sur notre société.

Voilà les trois points d’ancrage de nos quatre prochaines années, au Comité olympique canadien, sous ma direction, mais avec vous comme partenaires à part entière.

(Conclusion)

Pour conclure, je vous demanderais d’imaginer que nous sommes à la Session du COC d’avril 2017.

Neuf mois se sont écoulés depuis que nous avons connu une performance record aux Jeux de Rio, où nos athlètes se sont surpassés comme jamais auparavant.

Le pays est en amour avec nos athlètes olympiques. Les cotes d’écoute ont atteint de nouveaux sommets. Tous les foyers du pays ont suivi les Jeux.

Les entraîneurs commencent à rentrer au Canada.

Et les secteurs privé et public comprennent enfin le pouvoir du sport et de nos athlètes.

Tout de suite après cette performance incroyable aux Jeux de Rio, nous avons eu la chance de parler à beaucoup de nos intervenants.

Et voici ce qu’ils nous ont dit :

• Fédérations nationales de sport : « Nous sommes heureuses d’avoir enfin une orientation et que nos organismes provinciaux de sport soient en parfaite harmonie avec notre vision. Nous croyons vraiment que nous sommes enfin en mesure de nous concentrer sur la façon dont nous vaincrons la concurrence et remporterons des médailles, parce que nous disposons maintenant des capacités dont nous avions tant besoin. »

• Athlètes : « Nous nous sentons appuyés par toutes les composantes de notre système sportif. Nous avons ressenti cet appui avant de devenir olympiens, nous le ressentons maintenant, et nous le ressentirons encore pendant la retraite. Merci aux FNS et merci au COC. »

• Secteur canadien des affaires : « Nous voulons non seulement conclure une nouvelle entente avec le COC, mais nous voulons aussi appuyer directement un plus grand nombre de FNS. »

• Le premier ministre du Canada déclare que le gouvernement donnera une somme égale, dollar pour dollar, à celle que donne le secteur privé, ce qui éliminera ainsi l’écart de financement que nous connaissons à l’heure actuelle par rapport aux autres pays du G8.

[Pause]

Chers membres de la Session, voilà ce que j’espère le plus et ce à quoi j’aspire. J’y crois profondément, et j’en suis convaincu. Je serai pleinement satisfait lorsque je me présenterai devant vous, dans quatre ans, et que vous me ferez un, et un seul compliment…

Vous me direz alors : « Il n’était pas politicien. Il a tenu toutes ses promesses, et il a livré la marchandise. »

C’est un réel honneur pour moi d’avoir la chance de continuer à vous servir.

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