Jan Phalen
Jan Phalen, mère de Sarah Burke, a aidé à introniser celle-ci au Temple de la renommée olympique du Canada à titre posthume dans la catégorie Bâtisseur. Burke a pavé la voie pour faire connaître la demi-lune au grand public. Le sport fait partie du programme officiel des Jeux olympiques de 2014.
Concourir aux Olympiques était le rêve de Sarah, et je suis reconnaissante de cet honneur qui reconnaît les accomplissements de Sarah et son travail au cours des années en vue d’amener son sport au niveau olympique.
Sarah serait très fière.
Cette intronisation reconnaît et valide tous ces entraînements, ses chutes, ses courriels, ses lettres, sa persistance et son audace en s’attaquant à la difficulté du prochain saut ou encore à la difficulté du système qui n’était pas prêt à l’accepter.
Sarah avait deux façades.
D’un côté, elle était une merveilleuse et talentueuse athlète qui vivait sa vie avec passion et détermination en faisant ce qu’elle aimait faire.
Au début, les organisateurs de compétition ne savaient que faire d’elle, une jeune femme qui pouvait se mesurer aux hommes. Ils ne le savaient pas encore, mais ils avaient une tigresse à leurs trousses.
Elle a rédigé des lettres sans relâche, travaillant à les convaincre d’ouvrir la discipline aux femmes. Elle a encouragé les jeunes femmes à concourir, les a entraînées, les a encouragées et en même temps, elle s’est poussée pour amener ses habiletés aux plus hauts niveaux.
Le mot « non » ne lui faisait pas peur.
L’autre facette de Sarah était son intégrité, sa loyauté et sa grande capacité à aimer et à manifester cet amour.
Après son accident à Salt Lake City, nous avons reçu beaucoup de lettres emplies de sollicitude, mais l’une d’entre elle est ressortie du lot.
Elle venait de Magdalena en Pologne. Sarah n’a jamais mis les pieds en Pologne ni n’a jamais rencontré Magdalena. Cette dernière nous a écrit pour nous raconter qu’elle était en train de skier la veille et tout le monde sur les pistes portaient l’autocollant rouge « Believe in Sarah » (croire en Sarah) sur leurs planches ou leurs skis.
Magdalena a poursuivi en disant …… « Les larmes sont le fait même de la condition humaine, mais le beau côté de cette tragédie, ce sont tous les cœurs qu’elle a réussi à toucher dans le monde entier.»
En conclusion, j’aimerais emprunter quelques mots qui, je pense, symbolisent son héritage :
« Le monde ne sera plus jamais pareil sans elle, mais sera à jamais meilleur grâce à elle. »