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Dévoilement des lignes directrices nationales en matière de commotions cérébrales pour le sport de haute performance au Canada

Photo : Dave Holland

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CALGARY (Alberta) 18 mars 2019 – La communauté canadienne du sport de haute performance a dévoilé les lignes directrices nationales en matière de commotions cérébrales liées au sport, conçues pour protéger ses athlètes nationaux et ceux de la prochaine génération.

Les lignes directrices exhaustives et normalisées en matière de commotions cérébrales liées au sport ont été élaborées par les médecins en chef du Réseau des instituts du sport olympique et paralympique (RISOP) du Canada, d’À nous le podium (ANP), du Comité olympique canadien (COC) et du Comité paralympique canadien (CPC). Elles reflètent un engagement commun à diriger l’élaboration de politiques nationales et à offrir des soins de santé de premier plan sur la scène internationale pour les athlètes de haute performance, les entraîneurs, le personnel et les officiels du système sportif canadien.

« L’approche multidisciplinaire utilisée par le RISOP et ses partenaires a permis de développer une expertise de pointe afin de devenir un chef de file dans la gestion des commotions cérébrales liées à la pratique sportive, indique Dr Brian Benson, médecin en chef et directeur de la médecine sportive à l’ICS de Calgary. La Stratégie nationale du sport de haute performance en matière de commotions cérébrales est le fruit d’une grande collaboration au sein du Réseau. »

« Les lignes directrices en matière de commotion cérébrale s’appuient sur la fondation déjà établie par Parachute Canada et le RISOP du Canada, illustrant le désir du Canada de protéger la santé et le mieux-être des athlètes », ajoute Dr Andy Van Neutegem, directeur des sciences de performance, recherche et innovation d’ANP. Atteindre l’excellence est l’objectif ultime de tous les programmes de haute performance au Canada, en protégeant toujours la santé et la sécurité de nos athlètes et entraîneurs. ANP et ses partenaires continueront toujours de mener les efforts de recherche dans la prévention et la gestion des blessures, collaborant avec des experts pour offrir des pratiques éclairées aux fédérations nationales de sport. »

Vous trouverez ci-dessous les grandes lignes des directives établies en matière de commotion cérébrale liée au sport. Cliquez ici pour lire les directives en détail.

1. Définition d’une commotion cérébrale – Une commotion cérébrale liée au sport est définie comme étant une lésion cérébrale traumatique induite par des forces biomécaniques. Il existe plusieurs caractéristiques communes pouvant être utilisées pour définir cliniquement la nature d’une commotion à la tête.

2. Politique, protocole et sensibilisation en matière de commotions cérébrales liées au sport – Tous les organismes nationaux de sport olympique d’hiver et d’été à risque élevé doivent avoir une politique et un protocole à jour en matière de commotions cérébrales liées au sport qui traite spécifiquement de la sensibilisation en matière de commotions cérébrales, du code de conduite, du retrait de l’activité et du retour à celle-ci.

3. Évaluation clinique avant saison (en santé, sans blessure) – Pendant la période avant saison et avant le premier jour du camp d’entraînement de la saison des compétitions, il est suggéré à tous les athlètes pratiquant un sport à risque élevé de se soumettre à diverses évaluations cliniques sous la supervision du médecin de l’équipe dans le cadre du Processus d’admission des athlètes du RISOP du Canada sur une base annuelle.

4. Reconnaissance des commotions cérébrales et retrait des activités sportives à des fins d’évaluation médicale – Si l’on soupçonne la possibilité d’une commotion cérébrale, l’athlète doit être retiré(e) de la séance d’entraînement ou de la compétition pour être évalué(e) immédiatement. Il est recommandé qu’un(e) thérapeute du sport certifié(e), un(e) physiothérapeute, un(e) chiropraticien(ne) ou un(e) médecin du RISOP du Canada, du COC ou du CPC soit présent aux entraînements et aux compétitions.

5. Évaluation et gestion des commotions cérébrales aiguës liées au sport :

a. Évaluation secondaire – Si l’on croit qu’un athlète a subi une blessure de nature encore plus grave à la tête ou à la colonne vertébrale pendant une partie ou un entraînement, une ambulance doit être appelée immédiatement pour transférer le patient au service des urgences le plus près afin qu’il y subisse une évaluation médicale. Quand il n’y a pas lieu de croire que l’athlète a subi une blessure plus grave à la tête ou à la colonne vertébrale et que les premiers soins ont été fournis, tous les athlètes soupçonnés d’avoir subi une commotion cérébrale doivent être retirés du terrain et évalués par l’équipe médicale dans un environnement exempt de distraction.

b. Évaluation clinique et gestion – (1) Le diagnostic clinique de la commotion cérébrale est posé à l’aide des antécédents cliniques complets, notamment la mécanique de la blessure et les antécédents de blessure et un examen neurologique détaillé effectué dès que possible après la blessure par le médecin de l’équipe ou un médecin ayant de l’expérience dans le traitement de commotions cérébrales liées au sport. (2) Si une commotion cérébrale est officiellement diagnostiquée, un repos physique et cognitif est conseillé pendant les 24 à 48 heures suivant la commotion. (3) Après 24 à 48 heures de repos relative, les athlètes peuvent être encouragés à reprendre progressivement leurs activités tout en restant sous leurs seuils d’exacerbation des symptômes cognitifs et physiques (4) Si l’équipe médicale détermine que l’athlète ne présente aucun symptôme d’une commotion cérébrale au repos et à l’effort, il est suggéré de répéter le test cognitif / neuropsychologique en ligne à des fins d’évaluation après blessure.

c. Retour au sport (entraînement et/ou compétition sans restrictions) – Il est recommandé aux athlètes de reprendre l’entraînement et la compétition sans restrictions seulement quand les éléments suivants sont réunis : (1) les symptômes liés à la commotion cérébrale sont complètement résolus au repos; (2) les efforts requis par l’entraînement ou la participation sans restrictions à des compétitions n’entraînent pas la réapparition des symptômes associés à une commotion cérébrale; (3) l’état clinique et neuropsychologique post-commotion de l’athlète est revenu à son niveau de référence personnel, de l’avis du médecin de l’équipe.

d. Symptômes persistants – Des symptômes persistants surviendront chez environ 15 à 30 % des patients. Il est suggéré que le traitement soit individualisé et qu’il cible des facteurs médicaux, physiques et psychosociaux précis identifiés dans le cadre d’évaluations multidisciplinaires.

En collaboration avec le COC et le CPC, les lignes directrices seront reconnues avant et pendant la période des Jeux olympiques et paralympiques et des Jeux panaméricains et parapanaméricains, avec une entrée en vigueur immédiate.

« Cette collaboration est un excellent exemple de comment le RISOP du Canada peut contribuer à la normalisation de la santé et de la sécurité des athlètes de haute performance à travers le pays », indique Dr Robert McCormack, médecin en chef du COC. « C’est une grande étape et nous appuyons ces lignes directrices qui éclaireront notre approche pour les Jeux à venir, soit à Lima, à Tokyo et au-delà. Il est important qu’Équipe Canada soit protégé et profite d’une évaluation de la plus haute précision, sur la plus grande scène sportive au monde. »

« Nous croyons que cet engagement collaboratif positionne le Canada comme un chef de file mondial dans la protection des athlètes de haute performance en matière de commotions cérébrales et nous espérons que cela établisse la norme aux Jeux », conclut Dr Andy Marshall, médecin en chef du CPC.    « Toutefois, nous reconnaissons que ces lignes directrices doivent être évaluées régulièrement et nous invitons toute percée médicale et scientifique à venir contribuer à l’élaboration de soins de santé de classe mondiale pour nos athlètes. »

À LIRE SUR OLYMPIQUE.CA – Commotions cérébrales : Améliorer le dépistage et la récupération des athlètes canadiens affectés par la blessure invisible.

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