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Daniel Igali

Double Olympien et médaillé d’or des Jeux de 2000, le lutteur Daniel Igali a été intronisé au Temple de la renommée olympique du Canada lors d’une cérémonie au Air Canada Centre à Toronto en Ontario le 21 septembre 2012. Igali est le premier médaillé d’or en lutte libre de l’histoire du Canada.

En grandissant, ma grand-mère m’a dit que les rêves devaient être si grands que nous pourrions y pénétrer. L’enfant de dix ans que j’étais à l’époque n’a pas arrêté de rêver grand. Le plus grand de tous mes rêves était de concourir aux Olympiques, le « gros show »  comme l’appelait ma grand-mère.

Seize ans après ce que je croyais être mon premier entraînement pour les Olympiques lorsque je luttais sur le gazon à l’extérieur de mon école primaire avec un ami, je me tenais sur le podium à Sydney, chantant le Ô Canada, l’hymne national d’un pays qui m’était encore étranger dix ans auparavant.

Jackson Bidei et Stoyne Panov, vous m’avez donné mes premiers souliers de lutte et vous m’avez enseigné la lutte libre et la lutte gréco-romaine. Je vous en suis extrêmement reconnaissant. Sur ce podium à Sydney, je me rappelais combien ces chaussures me paraissaient lourdes et bizarres. Bayelsa, merci de m’avoir découvert et encouragé à persévérer.

Tom Murphy, je continuerai à vous remercier d’avoir tenté votre chance avec un enfant terrifié  de demander à un parfait étranger, il y a 18 ans, un endroit pour rester. Satnam Johal, vous m’avez montré que ce ne sont pas seulement les liens du sang qui unissent les membres d’une famille. Mike Jones et Dave McKay, mon stratège et mon soutien, que pourrais-je dire sur vous que je n’eusse dit auparavant? Vous m’avez dit de me pousser à fond parce que c’est seulement comme ça qu’on arrive à connaître ses limites. Et c’est ce que j’ai fait.

Maureen Matheny, j’espère que tout va bien de là où tu te trouves. Tu m’as appris à me concentrer et tu as insufflé en moi la nécessité de donner autant d’importance à mon travail scolaire qu’à la lutte.  Paul Nemeth, Wayne Wilson, Rick Tkach, Bob McCormack, mes partenaires d’entraînement et amis de Burnaby Mountain et de l’équipe canadienne de lutte, particulièrement Nick, Justin et Steve Rose, merci de m’avoir aidé à vaincre la fatalité.

Simon Fraser University Wrestling, BC Wrestling et Canada Lutte, merci de m’avoir donné la plate-forme et le soutien nécessaires pour exceller. Cheerios, Baldhead Systems, Sport Canada, le fonds « See you in », le Comité olympique canadien et tous les autres commanditaires, merci de vous être assurés que mes besoins fondamentaux aient été satisfaits.

À la presse qui a fait en sorte qu’un sport obscur trouve sa place au soleil, merci. Randy Starkman, un journaliste doté d’une conscience, un ami hors du commun; le meilleur; j’aurais souhaité que tu sois parmi comme tu l’as toujours été. Ce ne sera jamais pareil sans tes encouragements. S’il te plaît, continue d’écrire comme tu l’as toujours fait, quel que soit l’endroit où tu te trouves.  Que ton âme repose en paix.

En 1997, à ma première année à l’Université Simon Fraser après avoir inscrit un record de 36-0, un reporteur m’a demandé quelle était mon ambition en lutte. Je lui ai dit que lorsque mes performances égaleront mes habiletés, je serai un champion olympique. Quelque part, d’une façon ou d’une autre, durant cette nuit à Ankara et cette nuit magique à Sydney, je crois que mes performances se sont alliées à mes habiletés.

CANADA, merci de l’opportunité que vous avez donnée à un enfant qui n’avait jamais vu une auto avant l’âge de dix ans d’exceller dans une profession, car il n’aurait pas pu réussir en faisant quelque chose d’autre. Je vous remercie tous de cet immense honneur et que Dieu vous bénisse tous…

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