Asia Hogan-Rochester portée par l’argent olympique
Asia Hogan-Rochester brille autant sur le terrain de rugby qu’en dehors — littéralement, grâce à son maquillage à paillettes emblématique les jours de match, et aussi par son style de jeu polyvalent qui la rend partout sur le terrain.
Elle a fait ses débuts olympiques à Paris 2024, aidant Équipe Canada à décrocher une médaille d’argent en rugby à 7 féminin — le meilleur résultat de l’histoire du pays aux Jeux dans ce sport.
Début mai, elle a aussi contribué à la médaille de bronze du Canada au Championnat mondial SVNS, la grande finale de la série SVNS 2025.
Dans ce match pour le bronze, Hogan-Rochester a joué tout un match, marquant trois essais. Le Canada a battu les États-Unis 27-7.
Avant le tournoi, Olympic.ca a discuté avec elle de sa carrière, de l’impact de Paris 2024 et… de ses fameuses paillettes de match.
Qu’est-ce que t’as appris sur toi-même depuis le début de ta carrière de rugby?
Bonne question! J’ai réalisé que le travail d’équipe, pour moi, c’est important partout — pas juste dans le sport. Même dans la vie de tous les jours, je veux agir comme une coéquipière. Au travail, dans la rue… je veux collaborer, être là pour les autres.

Quels souvenirs te restent de Paris, maintenant que t’as eu le temps de digérer tout ça?
J’y pense tous les jours. Je suis tellement reconnaissante d’avoir vécu ça avec mes coéquipières. Tout le monde, les athlètes comme le staff, a contribué à ce qu’on a accompli.
Un moment fort, c’est notre victoire en quart de finale contre la France, au Stade de France, devant une foule record. Je n’entendais même plus mes coéquipières sur le terrain! C’était fou, magique. Y’a rien qui se compare à ça.
Et recevoir la médaille… wow. Je pensais pas que ça allait être si lourd! Fallait que je contracte mes abdos juste pour me relever!
C’est quoi l’impact de cette médaille d’argent sur l’équipe et sur le rugby au Canada?
Je pense que je ne vais jamais vraiment réaliser à quel point c’est gros. Mais je le vois à petite échelle : ma famille est super fière.
Et à plus grande échelle, des jeunes viennent nous dire : « J’ai commencé le rugby cet été parce que je vous ai vues jouer! »
En général, on voit plus de respect envers les femmes dans le sport — que ce soit en rugby, en athlétisme, en crosse, etc. Je suis juste fière de faire partie de ce moment-là.
Il se passe plein de belles choses dans le sport féminin, et c’est juste le début. Si t’es pas déjà embarqué, t’as intérêt à le faire, parce qu’on avance vite, pis on va continuer!

Questions en rafales avec avec Asia Hogan-Rochester
Un athlète que t’admires?
Kobe Bryant.
Qu’est-ce que les gens devraient savoir sur le rugby à 7?
C’est épuisant! Après 30 secondes de sprint, t’es déjà à bout… pis t’as encore le match à jouer!
T’as des rituels avant les matchs?
J’écris dans mon journal. Et faut absolument que je mette mes paillettes! Ça me calme, ça fait partie de ma routine. Et j’écoute ma playlist de match.
Les paillettes, ça vient d’où?
Quand je suis arrivée comme partenaire d’entraînement, j’étais jeune — 19 ans — pis je savais que je serais pas dans l’équipe pour Tokyo. Mais je me suis dit : « Un jour, quand je vais faire partie de la série, je veux porter des paillettes. » C’est ma façon de m’exprimer. J’en mets même dans la vie de tous les jours!
Un conseil pour les jeunes athlètes?
Attends pas d’être confiante pour agir comme si tu l’étais. Attends pas de marquer un essai pour te dire que t’en es capable. Fonce avec l’idée que tu peux le faire — tu vas te surprendre.