La confiance de l’équipage propulse le huit féminin canadien au sommet à Tokyo 2020

« J’ai simplement fait confiance à notre équipage. »

La barreuse Kristen Kit savait exactement pourquoi le Canada avait remporté sa deuxième médaille d’or olympique de l’histoire du huit féminin.

Ramant en unisson, Christine RoperLisa RomanKasia Gruchalla-WesierskiAndrea ProskeSusanne Grainger,  Madison Mailey,  Sydney PayneAvalon Wasteneys et Kit avaient confiance les unes envers les autres, permettant à la barreuse de diriger l’équipe dans l’exécution de la course parfaite.

« Cette confiance a éclairé mes décisions tout au long de la course, racontait Kit. Nous avions un plan que nous avons mis en branle un peu plus tôt que prévu, mais les filles ont vraiment cru en moi. La force de cet équipage est ressortie puisque chaque fois que je leur communiquais quelque chose, les filles répondaient. Chaque fois que je donnais un signal, le bateau réagissait. »

Lisa Roman Kasia Gruxhalla-Wesierski, Christine Roper, Andrea Proske, Susanne Grainger, Madison Mailey, Sydney Payne, Avalon Wasteneys et Kristen Kit lors des Jeux olympiques de Tokyo 2020, le 30 juillet 2021. Photo par Leah Hennel/COC

L’équipe canadienne a dû disputer une course additionnelle en route vers cette finale, passant par le repêchage pour se qualifier pour la grande course du huit féminin. Le résultat de ce repêchage a démontré que l’équipage a utilisé cette expérience et ce temps additionnels à bon escient, réalisant un record canadien grâce à un chrono de 5:53.73 au repêchage.

« En raison de l’absence de course avant les Jeux olympiques, nous avons abordé le repêchage comme un avantage, nous procurant une autre occasion de concourir et d’apprendre sur ces deux kilomètres de parcours, indique Roper. Nous avons puisé dans nos forces et nos faiblesses de cette course et nous les avons appliquées en finale. »

En raison de la pandémie de COVID-19, aucun membre de l’équipage n’avait ramé sur la scène internationale depuis environ deux ans avant de se présenter à Tokyo, soit depuis la quatrième place décrochée aux Championnats du monde de 2019.

Il s’agit de la première médaille d’or olympique du Canada en aviron féminin depuis les Jeux d’Atlanta 1996, quand l’actuelle chef de mission d’Équipe Canada Marnie McBean et sa coéquipière de longue date, Kathleen Heddle, ont remporté l’épreuve du deux de couple. Heddle est décédée en janvier après un combat contre un cancer.

« Nous sommes arrivées ici, représentant un héritage, Marnie et Kathleen, a déclaré Kit. Kathleen Heddle n’est plus avec nous, mais elle était avec nous sur cette ligne de départ. »

La dernière conquête de la médaille d’or au huit féminin par le Canada remontait aux Jeux de Barcelone 1992 et l’équipage canadien de cette année a cru que le temps d’ajouter leur présence sur cette liste.

« Terry Paul (barreur du huit masculin médaillé d’or olympique en 1992) m’a dit ‘Décide la couleur de ta médaille entre le 250e et le 500e mètre’ et cela m’est resté en tête aujourd’hui et les filles ont bien répondu quand je les ai invité à ouvrir la machine », a conclu Kit.