Une défaite en tirs de barrage qui motivera Équipe Canada dans le futur

Il n’existe pas de bonne manière de perdre un match pour la médaille d’or olympique. Cependant, rien n’est plus cruel que les tirs de barrage.

C’est exactement le sort qu’a connu le Canada à la finale de hockey féminin à PyeongChang 2018, lorsque l’équipe canadienne s’est inclinée par 3-2 devant les États-Unis en tirs de barrage.

C’est la première fois qu’une médaille olympique en hockey féminin se décide en tirs de barrage, et cette séance s’est déroulée après trois périodes — plus une période de prolongation de 20 minutes — d’action palpitante, haletante entre deux rivaux féroces.

Et si les Canadiennes sont dévastées par ce résultat, la manière dont il a été inscrit est encore plus douloureuse.

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L’attaquante d’Équipe Canada Marie-Philip Poulin (29 ans) patine pendant la finale de hockey sur glace féminin entre le Canada et les États-Unis aux Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang 2018, au Centre de hockey de Gangneung, le 22 février 2018 à Pyeongchang-gun, en Corée du Sud (Photo : Vincent Ethier/COC)

L’attaquante d’Équipe Canada Marie-Philip Poulin (29 ans) patine pendant la finale de hockey sur glace féminin entre le Canada et les États-Unis aux Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang 2018, au Centre de hockey de Gangneung, le 22 février 2018 à Pyeongchang-gun, en Corée du Sud (Photo : Vincent Ethier/COC)

« C’était un bon match en fin de compte; il est évident que les deux équipes ont tout donné », déclare la capitaine de l’équipe canadienne, Marie-Philip Poulin. « Je ne pense pas qu’une finale olympique devrait se décider sur un tir de barrage, mais ça fait partie du sport. »

Sa coéquipière Meghan Agosta croit pour sa part que les matchs d’un tournoi olympique devraient se régler de la même manière que les matchs de série de la LNH, avec des périodes successives de prolongation « mort subite ».

« Lorsqu’on arrive jusqu’aux tirs de barrage, la victoire peut aller dans un sens comme dans l’autre, ajoute Agosta. Nous avons joué avec cœur, et je pense que nous avons tout donné sur la glace. C’est malheureux que nous ayons perdu aux tirs au but. »

Même si une médaille d’argent olympique serait un exploit impressionnant pour tout athlète, celle-ci marque un changement de tempo pour le Canada, qui a gagné quatre médailles d’or d’affilée en hockey féminin.

« Lorsqu’on joue en finale, on veut gagner », déclare Poulin, qui a gagné l’or à Vancouver 2010 et à Sotchi 2014. « Celle-là est dure à avaler en ce moment. »

Néanmoins, les membres d’Équipe Canada ont réalisé la portée de l’impact de leur rivalité de longue date avec les Américaines — dont ce match est le dernier chapitre mémorable — sur le hockey féminin.

L’attaquante du Canada Meghan Agosta (2) célèbre le deuxième but qu’elle a marqué à la finale de hockey sur glace féminin entre le Canada et les États-Unis aux Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang 2018, au Centre de hockey de Gangneung, le 22 février 2018 à Pyeongchang-gun, en Corée du Sud (Photo : Vincent Ethier/COC)

L’attaquante du Canada Meghan Agosta (2) célèbre le deuxième but qu’elle a marqué à la finale de hockey sur glace féminin entre le Canada et les États-Unis aux Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang 2018, au Centre de hockey de Gangneung, le 22 février 2018 à Pyeongchang-gun, en Corée du Sud (Photo : Vincent Ethier/COC)

« Nous nous sommes sans arrêt renvoyé la balle au cours des 20 dernières années, et c’est exactement ce à quoi nous nous attendions », affirme l’entraîneure de la formation canadienne, Laura Schuler. « C’était sans conteste un grand match, mais non le résultat que nous voulions. »

Et tout comme la défaite en prolongation subie aux mains du Canada en finale du tournoi de Sotchi 2014 a probablement stimulé les Américaines à PyeongChang, le résultat de cette année influera sans aucun doute sur l’évolution d’Équipe Canada jusqu’à Beijing 2022.

« C’est quelque chose que nous n’oublierons jamais et que nous utiliserons comme une source de motivation à l’avenir, indique l’attaquante Natalie Spooner. Notre groupe est solide, et tout le monde se rappellera ce moment et à quel point c’est difficile. »

Malgré ce résultat décevant, les membres d’Équipe Canada peuvent trouver un certain réconfort dans le fait qu’elles soient restées soudées jusqu’à la toute fin.

« Ce groupe est spécial, affirme Poulin. Rien ne vaut la chance de représenter son pays sur la plus grande scène mondiale, et c’était fantastique. Nous avons essayé de rendre les Canadiens fiers et j’espère que nous y sommes parvenues. »