Le Canada nomme son équipe masculine de basketball à l’approche de la qualification pour Rio
Photo : Andrew Wiggins (à gauche) et Cory Joseph, qu’on voit ici pendant un match de la NBA le 10 janvier 2015, feront partie de l’équipe canadienne.
Après la victoire de l’équipe féminine au Championnat des Amériques de la FIBA et de sa qualification pour les Jeux olympiques, Basketball Canada a dévoilé jeudi la composition de l’équipe masculine qui prendra part à un tournoi de démonstration en préparation pour sa propre qualification à Rio 2016.
L’équipe de 13 joueurs qui participera à la Coupe continentale Tuto Marchand à Porto Rico, du 23 au 26 août, sera réduite à 12 joueurs pour le Championnat des Amériques de la FIBA qui commence le 31 août. Les deux meilleures équipes du tournoi s’envoleront pour Rio 2016.
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« Pour faire partie de l’équipe nationale, la concurrence est naturellement très forte. Ça n’a rien d’extraordinaire, mais ça nous permet d’avoir une variété de choix, et pour les joueurs, c’est formateur d’évoluer dans un environnement compétitif », observait le directeur général et olympien canadien Steve Nash plus tôt cette semaine pendant un entraînement de l’équipe au Air Canada Centre de Toronto précédant l’annonce.
« Même les gars qui ne sont pas retenus progressent et apprennent. Ils feront sans doute partie de notre programme plus tard. C’est un environnement sain. »
Seize joueurs ont participé au premier camp d’entraînement. Sim Bhullar (centre) et Carl English (arrière) ont été les premiers retranchés. Le jeune Jamal Murray qui commence sa première saison dans la NCAA, avant son admissibilité probable au repêchage de la NBA, devra quant à lui faire l’impasse sur l’équipe en raison de ses obligations envers l’Université du Kentucky. Les trois joueurs étaient membres de l’équipe canadienne médaillée d’argent des Jeux panaméricains cet été. Cette année, Sim Bhullar figurait dans l’alignement des Kings de Sacramento, dans la NBA, tandis que Carl English était membre de l’équipe AEK d’Athènes, en Grèce.
« À chaque position, on a besoin d’équilibre, de profondeur et de soutien », explique Nash à propos du concept derrière la composition de l’équipe. « Il faut des gars qui vont bien ensemble et qui ont une bonne chimie. On doit trouver les meilleurs alignements et rotations, mais c’est un peu la routine habituelle. Tout le monde est déjà passé par là et on essaie de former la meilleure équipe possible. »
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Pendant les quatre journées du tournoi Tuto Marchand, le Canada affrontera l’Argentine, le Brésil, la République dominicaine et Porto Rico. Pour les joueurs, ce sera l’occasion d’apprendre à connaître leurs adversaires du Championnat des Amériques de la FIB avant le tournoi de qualification des Jeux de Rio, mais surtout, leurs coéquipiers.
« Chaque jour à l’entraînement, nous sommes un peu plus à l’aise ensemble », dit Nash à propos de la relativement jeune équipe du Canada. « C’est plus facile, les joueurs se comprennent mieux et ils comprennent mieux ce que nous leur demandons de faire d’un côté et de l’autre du terrain. L’équipe avance à pas de géant et Porto Rico est une étape dans notre progression. »
L’alignement est composé des arrières Cory Joseph et Nik Stauskas, deux joueurs de la NBA. Olivier Hanlan, Brady Heslip et Phil Scrubb évolueront eux aussi en zone défensive. Les trois joueurs sont sous contrat en Europe.
Les joueurs vedettes du Canada se retrouvent sur la ligne offensive. Andrew Wiggins, recrue de l’année de la NBA, pourra compter sur ses comparses de la grande ligue Anthony Bennett, Melvin Ejim, Andrew Nicholson, Kelly Olynyk, Dwight Powell et Robert Sacre, mais aussi sur Aaron Doornekamp qui joue en Europe. Olynyk et Sacre occuperont naturellement le centre, mais Bennett est réputé pour se servir de sa taille au milieu du terrain.
La flexibilité de l’équipe donne des options à l’entraîneur-chef Jay Triano, lui-même un olympien. Steve Nash a une vision optimiste du basketball au Canada. Le succès du sport remonte à ses propres exploits de la dernière décennie, lui qui a été nommé joueur le plus utile de la NBA à deux reprises.
« Notre sport traverse une période d’effervescence », se réjouit Nash. « Il y a une croissance à tous les niveaux, nous avons une équipe féminine phénoménale, nous n’avons jamais eu autant de joueurs talentueux, et les jeunes joueurs sont nombreux. Ça augure bien pour l’avenir. »
En travaillant sur le terrain d’entraînement des Raptors de Toronto à l’ombre des bannières de championne de la division de l’équipe, le directeur général de l’équipe canadienne est un témoin privilégié de l’importance pour le basketball de la seule équipe de la NBA au pays.
« Les Raptors ont frappé l’imagination du pays. Le basketball continue à progresser et est en bonne posture. Nous essayons de contribuer à le faire avancer en aidant les joueurs à réaliser leur plein potentiel. Notre but est d’agrandir le bassin de partisans de l’équipe nationale, de les intéresser à nous, et nous avons les joueurs pour le faire. Cet été sera une excellente occasion pour eux de performer sur une scène plus importante. »
Aussi incroyable que cela puisse paraître, l’équipe déjà talentueuse pourrait être encore meilleure si les blessures et les négociations de contrat n’avaient pas tenu l’arrière Tyler Ennis et l’ailier Tristan Thompson à l’écart du camp d’entraînement. Steve Nash espère que les jeunes joueurs, qu’ils fassent ou non partie de l’équipe, continueront à gravir les échelons pour eux-mêmes et ce faisant, qu’ils se tailleront une place dans l’équipe nationale ou qu’ils talonneront ceux qui s’y trouvent déjà pour rendre le Canada meilleur.
« C’est tout un processus, il faut y revenir jour après jour pour continuer à s’améliorer. Il y a des jours où on ne voit aucune amélioration, mais il faut continuer à suivre le plan. »