Rugby: Les Canadiennes en Europe pour marquer l’histoire olympique
Photo : Bianca Farella (Lorne Collicutt/Rugby Canada)
L’équipe féminine de Rugby Canada pourrait écrire une page de l’histoire olympique nationale ce mois-ci, bien que les étapes de l’Angleterre et des Pays-Bas pourraient se révéler corsées.
Cette année, la Série mondiale de rugby à sept féminin sert de qualification olympique. Les quatre premières équipes du classement recevront automatiquement leur billet pour Rio de Janeiro afin de participer au retour du rugby dans le programme olympique au Brésil, l’année prochaine. Le sport, qui avait disparu du calendrier olympique après 1924, sera de retour à Rio, dans la version à sept, pour la première fois en 2016. Toutes les équipes qui se qualifient participeront au tournoi olympique inaugural historique de rugby à sept.
Durant les quatre premières étapes de la série de rugby à sept à Dubaï, Sao Paulo, Atlanta et en sol canadien, près de Victoria, le Canada a terminé au troisième rang trois fois d’affilée avant de descendre à la sixième place à domicile.
Ces résultats placent le Canada en deuxième position du classement général avec 58 points, soit deux points de plus que l’Australie et six de plus que la France classée quatrième. Toutefois, l’Angleterre et les États-Unis (avec 48 points chacun) et la Russie (46 points), toujours dans la course pour une place tans le top 4, reviendront sans doute à la charge durant deux fins de semaine d’affilée, soit à Londres (les 15 et 16 mai) et à Amsterdam six jours plus tard.
La Nouvelle-Zélande mène la marche grâce à une saison parfaite qui l’a vu récolter 20 points à chacune des quatre étapes. L’équipe qui termine deuxième obtient 18 points et chaque position subséquente équivaut à deux points de moins que la précédente, et ce, pour les neuf premières équipes.
Bonne nouvelle pour le Canada : la capitaine Jen Kish sera de retour dans l’arène après avoir subi une blessure au genou le 14 mars, lors du match qui s’est soldé par une victoire de 31-14 contre la Chine. Le Canada a quand même réussi à vaincre la France et la Russie en l’absence de Kish pour finir troisième à Atlanta.
« Jen est une joueuse aux talents multiples, et je suis heureux de son retour, car elle rend ses coéquipières meilleures », a déclaré l’entraîneur en chef John Tait dans un communiqué de Rugby Canada. « Elle génère beaucoup de revirements avantageux avec les coups de pied d’envoi et les placages. »
Une baisse de régime à la maison, le mois dernier, a vu l’équipe de Tait concéder des points importants à la Russie, à l’Angleterre, à la France et aux États-Unis qui ont tous terminé devant le Canada à Victoria, rendant le classement plus serré. Dans ses efforts pour maintenir l’équipe sur son élan, Tait a dû faire face à un autre coup dur en apprenant que Kelly Russell ne serait pas du voyage en Europe en raison de blessures.
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« C’est une énorme perte pour nous » a commenté Tait à propos de l’absence de Russell. « C’est une joueuse solide qui nous permet de gagner les remises en jeu et de maintenir notre possession grâce à sa maîtrise du ballon. » L’absence de Russell ouvre la porte à la joueuse de l’année 2014 de l’IRB, Magali Harvey, qui, même si elle est considérée comme l’une des meilleures sur la planète dans la version à 15 du sport, a toujours eu de la difficulté à se tailler une place dans la formation de rugby à sept. Elle a maintenant toute la confiance de Tait et elle fera le voyage à Londres.
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L’entraîneur dit que Harvey « travaille très fort afin d’améliorer tous les aspects de son jeu, particulièrement ses décisions avec le ballon et la vitesse à laquelle elle les met en pratique. Elle est actuellement en bonne forme et elle nous apportera encore plus de vitesse. »
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Le Canada n’est pas le seul pays à faire appel à du renfort. Dans l’espoir de réaliser un exploit à domicile, l’Angleterre a fait appel à Rachael Burford et à Kay Wilson. Les deux faisaient partie de l’équipe qui a battu le Canada 21-9 à la finale de la Coupe du monde de rugby féminin 2014 pour remporter le titre.
Les Russes sont également confidentes, ayant gagné 32 des 40 derniers points disponibles pour se hisser derrière l’Angleterre et les États-Unis. L’entraîneur de l’équipe russe, Pavel Baranovsky, a déclaré, plein d’espoir : « Les sept meilleures équipes sont en quelque sorte au même niveau et sont capables de se défaire les unes les autres. »
Le Canada est dans un groupe B difficile à Londres, avec son premier match contre la Russie à 8 h 28, HE vendredi. Trois heures plus tard, ce sera au tour de l’Afrique du Sud et la journée prendra fin avec l’Angleterre à 14 h 18, HE.
Les résultats de vendredi détermineront l’action de samedi. Tous les matchs seront présentés à The Stoop, au sud-ouest de Londres, à l’exception du match pour la troisième place et de la finale qui se dérouleront dimanche dans un site légendaire de rugby de 82 000 places, le Twickenham Stadium.