Dylan Bibic tient un drapeau canadien.UCI/Swpix
UCI/Swpix

Le cycliste sur piste Dylan Bibic vise le podium à ses premiers Jeux olympiques

Les Jeux olympiques de Paris 2024 cet été seront les premiers pour Dylan Bibic, mais l’athlète de 21 ans est déjà parti à la conquête de l’univers du cyclisme. 

Bibic a inscrit son nom dans l’histoire du cyclisme canadien en 2022 quand il est devenu le tout premier champion du monde canadien dans une épreuve d’endurance de cyclisme sur piste, remportant alors la course de scratch masculine aux Championnats du monde sur piste de l’UCI. Il a ensuite décroché un autre podium en 2023 quand il a mis la main sur la médaille d’argent dans la course par élimination masculine aux Championnats du monde. Toujours en 2023, à sa deuxième année seulement en Ligue des Champions de cyclisme sur piste de l’UCI, Bibic a été couronné du titre de champion du classement général des épreuves d’endurance chez les hommes.

Les solides résultats qu’il a affichés jusqu’ici en 2024 – ce qui lui a notamment valu ses premières médailles d’or sur le circuit de la Coupe des nations de l’UCI – font en sorte que Bibic est plus convaincu que jamais qu’il sera en mesure de rivaliser avec les meilleurs à Paris.

Olympique.ca s’est entretenu avec Bibic au sujet de son parcours en cyclisme, de la journée d’entraînement qu’il considère comme idéale et de ses espoirs en vue de Paris 2024.

O.ca: Comment as-tu commencé à faire du cyclisme?

D. B. : Je pense que j’avais à peu près neuf ans. J’aimais beaucoup rouler à vélo avec mon père dans le quartier, suivre le réseau fluvial et tout ça. Quand je lui ai dit que je voulais faire une course de vélo, il a cherché sur Kijiji et a acheté un vélo de course bon marché, et je pense que j’ai fini deuxième ou premier à ma première course. J’aimais la sensation de gagner, alors j’ai continué à en faire. C’est ce qui m’a conduit là où j’en suis.

O.ca : Le passage au cyclisme sur piste s’est éventuellement fait de façon naturelle, tout simplement parce qu’il y avait la possibilité d’en faire

D. B. : Ouais – ils ont bâti des installations [le Vélodrome de Milton] en 2014-2015. Je ne crois pas que je serais ici aujourd’hui s’il n’y avait pas eu ces installations-là. Je vis à seulement 20 minutes de route à Mississauga.

O.ca : Tu as vécu tout un moment historique en 2022 quand tu es devenu le champion du monde dans la course de scratch. À quel point as-tu évolué comme athlète et comme personne depuis ce temps?

D. B. : Je pense que ça m’a permis d’être plus confiant et de tout simplement croire en moi, ce qui peut avoir une incidence importante sur tout le reste.

O.ca : Quelle approche adoptes-tu en vue de l’omnium quand ça implique plusieurs courses (scratch, tempo, élimination et aux points) au cours de la journée — comment te prépares-tu pour ça?

D. B. : Il faut toujours prendre les meilleures décisions sur la piste. Si tu connais une mauvaise course, tu ne peux pas ruminer ça très longtemps. Il faut passer à la course suivante. Tu dois tout simplement te préparer et réfléchir à tous les scénarios qui pourraient arriver. C’est une longue journée mentalement et physiquement.

O.ca : Pensais-tu aux Jeux olympiques quand tu étais plus jeune?

D. B. : Dès que je suis devenu cycliste, j’ai tenu pour acquis que je finirais par y aller — j’ai toujours cru que ce n’était qu’une question de temps, combien de temps il faudrait avant que ça se matérialise. Même chose pour une médaille. Je veux passer par au moins quatre cycles olympiques.

O.ca : Y a-t-il des conseils que tu aimerais donner aux spectateurs qui regarderont du cyclisme sur piste pour la première fois à Paris 2024 et qui ne connaissent qu’un peu ce sport?

D. B. : Pour l’omnium, vous allez peut-être voir quelqu’un gagner la première course, mais ça ne veut pas dire que cette personne a gagné les Jeux olympiques. Plusieurs de mes amis sont comme, « Hé, tu as gagné! » et je leur réponds non, c’est juste la première de quatre courses. C’est un classement cumulatif. C’est un peu comme le décathlon en athlétisme — c’est une épreuve après l’autre et c’est celui qui obtient un bon classement le plus souvent qui l’emporte.

O.ca : À quoi ressemble habituellement une journée d’entraînement pour toi?

D. B. : Une journée idéale pour moi à l’approche des Jeux olympiques, c’est de rouler à vélo jusqu’à la piste et d’y aller d’une séance de trois heures sur piste. C’est quelque chose comme quatre blocs d’une vingtaine de minutes derrière une moto avec 10 minutes de repos entre chaque bloc, pour bâtir mon endurance avec un peu de récupération. Ensuite c’est le retour à la maison à vélo. Ça fait une journée de quelque chose comme quatre heures de vélo.

O.ca : Par simple curiosité — quelle est la plus longue séance de vélo sans interruption que tu as jamais faite?

D. B. : J’ai fait des journées entières, en fait! En partant de chez moi pour aller à Blue Mountain. Ça m’a pris 12 heures environ pour m’y rendre. 

O.ca : Tu as remporté l’or dans une course d’élimination et pris le quatrième rang dans l’omnium à la Coupe des nations de cyclisme sur piste de l’UCI au mois d’avril à Milton. Quel bilan fais-tu de cette performance à l’approche des Jeux?

D. B. : Je suis quelque peu satisfait. Je sais que je suis au plus fort de la lutte. C’est pas mal le même groupe qui va être aux Jeux olympiques, il ne manquait qu’une personne ou deux. Je suis là avec eux, je suis si près. Je sais qu’avec le bon entraînement et la bonne préparation, je suis capable d’aller chercher une médaille. Je n’ai jamais été aussi confiant en mes capacités d’obtenir une médaille.