AP Photo/Michael Conroy
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Le Canada défait les États-Unis pour remporter le bronze à la Coupe du monde FIBA

Le Canada a écrit une nouvelle page d’histoire à Manille, aux Philippines, en obtenant la médaille de bronze à la Coupe du monde FIBA grâce à une victoire de 127 à 118.

Une performance historique de Dillon Brooks a permis au Canada d’avoir le dessus sur l’une des plus grandes nations du basketball, les États-Unis, et ainsi gagner sa toute première médaille à la Coupe du monde de l’équipe canadienne masculine de basketball.

Dans un match marqué par un rythme effréné, le Canada a survécu à une remontée des États-Unis dans les dernières secondes du temps réglementaire pour forcer la présentation d’une prolongation. Les Canadiens ont dominé la prolongation pour signer la victoire.

Les membres de l’équipe canadienne célèbrent après le match pour la médaille de bronze à la Coupe du monde FIBA entre le Canada et les États-Unis à Manille, aux Philippines, le dimanche 10 septembre 2023. (AP Photo/Aaron Favila)

Dillon Brooks, qui affrontait plusieurs de ses confrères de la NBA, a été le joueur du match. Il a complété la rencontre avec 39 points, cinq mentions d’aide et une fiche de 7/8 pour les tirs de trois points. Ses 39 points obtenus lui ont permis de battre une marque vieille de 70 ans pour le plus grand nombre de points inscrits par un joueur canadien à la Coupe du monde, établi en 1954.

De son côté, Shai Gilgeous-Alexander a lui aussi connu un fort match, comme en témoignent ses 31 points et 12 mentions d’aide en plus de réussir un tir de trois points déterminant en prolongation.

Il s’agit du meilleur résultat dans l’histoire du programme à la Coupe du monde FIBA. Le Canada avait précédemment terminé en sixième place en 1978 et en 1982.

L’équipe masculine avait abordé la rencontre décisive avec une fiche de 1-21 face à ses voisins du sud.

Quant aux États-Unis, ils avaient déjà remporté le Mondial FIBA à cinq reprises et alignaient à chaque édition des joueurs établis dans la NBA.

Ils se sont présentés pour la rencontre avec une fiche identique à celle du Canada, après s’être inclinés en demi-finale contre l’Allemagne. Trois joueurs manquaient toutefois à l’appel en raison d’un virus: Paolo Banchero, Jaren Jackson fils et Brandon Ingram.

Contrairement à ce qui s’était produit lors de leurs autres matchs à cette Coupe du monde, le Canada a démarré le match en force, prenant une avance de 8 à 0.

Vers la fin du premier quart, l’avance du Canada avait maintenant atteint 13 points grâce aux huit points inscrits par Dillon Brooks, R.J. Barrett et Luguentz Dort.

Les États-Unis ont donné la réplique au deuxième quart, inscrivant 19 points contre seulement deux pour le Canada, pour prendre les devants par quatre points.

Les Canadiens ont bien répondu, en grande partie grâce à Brooks qui a réussi cinq tirs de trois points en autant de tentatives et un total de 21 points.

À la mi-temps, le Canada possédait une avance de deux points.

Après avoir obtenu plusieurs mentions d’aide en première demie, Gilgeous-Alexander a commencé à inscrire lui-même des paniers, donnant une avance de 11 points à son équipe au troisième quart.

Avec 10 minutes à jouer, le Canada menait par neuf points.

Les États-Unis ont connu une poussée de 12 points contre trois pour le Canada, et ainsi créer l’égalité dans la rencontre.

Les Américains ont réussi à contrer les efforts de SGA en milieu de terrain et à lui enlever le ballon des mains, en plus de générer des revirements. Les deux équipes ont misé sur la défensive, l’offensive du Canada a connu une baisse de régime, marquant seulement sept points en début de quart.

Avec 2:15 à faire, les Américains étaient en avance par deux points.

C’est à ce moment que Brooks a réussi son septième lancer de trois points et donné l’avance au Canada, 106 à 105.

Alors que le match était à égalité, 107 à 107, Gilgeous-Alexander a réussi un tir très important pour les siens.

À 20 secondes de la fin du temps réglementaire, le Canada menait par quatre points.

Avec 4,2 secondes à faire, Mikal Bridges s’est présenté à la ligne de lancer franc. Après avoir réussi son premier tir, l’impossible s’est produit sur son deuxième essai alors qu’il a raté le panier.

Le tir de trois points réussi de Bridges a créé l’égalité, 111 à 111, avec 0,6 seconde à faire. L’issue de la rencontre allait se décider en prolongation.

Gilgeous-Alexander a connu un fort début de période supplémentaire, inscrivant quelques paniers, dont un superbe tir de trois points en stepback pour augmenter l’avance du Canada à cinq points.

Après avoir freiné les États-Unis à quelques reprises et un panier important de Brooks, Barrett a cloué le cercueil des Américains grâce à la 12e mention d’aide de Gilgeous-Alexander.

Le Canada l’a finalement emporté, 127 à 118.

En plus d’être un record canadien, les 19 points obtenus par Brooks sont aussi une nouvelle marque dans un match avec une médaille à l’enjeu dans l’histoire de la Coupe du monde FIBA.

Bien qu’il soit perçu comme un héros au Canada aujourd’hui, il a déclaré après la rencontre savourer son statut de mal-aimé dans le monde du basketball.

« C’est comme dans le cas de Kobe Bryant. Il a dû trouver une façon de créer Black Mamba, une identité différente lorsqu’il saute sur la surface de jeu. J’imagine que c’est mon identité: le Méchant. »

Gilgeous-Alexander et Brooks sont aussi devenus les premiers coéquipiers à obtenir 30 points dans deux matchs à la Coupe du monde masculine depuis 1990.

En ce qui concerne les Américains, ils échouent à remporter une médaille en Coupe du monde pour la deuxième édition consécutive, après avoir terminé au septième rang en 2019.

Au cours du tournoi, le Canada est parvenu à vaincre l’Espagne, les États-Unis et la France, classés respectivement au premier, deuxième et cinquième rang mondial, selon le classement mondial FIBA.

Avec cette conquête de la médaille de bronze par le Canada, tous les espoirs sont permis pour Paris 2024 l’été prochain.

  • Avec les informations de Michael Charlebois