Le Camp des recrues RBC ouvre la voie aux futurs espoirs olympiques du Canada
Une joueuse de hockey qui devient une cycliste sur piste. Une gymnaste qui commence à faire du ski acrobatique. Un kayakiste qui réalise qu’il a déjà trouvé son sport de prédilection.
Ces rêves peuvent tous devenir réalité grâce au Camp des recrues RBC.
Le 22 octobre, 100 jeunes athlètes de 14 à 25 ans se sont rassemblés à Ottawa en vue de la Finale nationale du Camp des recrues RBC 2022. Ils avaient obtenu leur place pour cette journée complète de tests sportifs en réalisant de bonnes performances dans le cadre d’épreuves de qualification, tout cela sous les yeux de responsables de la haute performance provenant de neuf organismes nationaux de sport (ONS) à la recherche de futurs athlètes olympiques.
L’horaire de la journée était chargé alors qu’il y a eu de nombreuses activités conçues pour tester quatre éléments clés — la puissance, la force, la vitesse et l’endurance. Au final, 30 des athlètes participants seront sélectionnés à titre de futur Olympiens RBC et recevront du financement pour les aider à couvrir leurs dépenses, notamment celle liées à l’équipement, la nutrition et les frais de compétition. Ce coup de pouce peut faire la différence en aidant les athlètes à passer à l’étape suivante dans leur carrière — et même les propulser jusqu’aux Jeux olympiques.
Au fil des six premières années du Camp des recrues RBC, 13 anciens participants du programme sont devenus des Olympiens d’Équipe Canada et sept d’entre eux ont remporté des médailles olympiques.
« La puissance est un élément clé pour nous, a dit Jeff Bean, l’entraîneur-chef de l’équipe des sauts à Freestyle Canada au sujet des tests qui sont effectués au Camp des recrues RBC. Dans notre sport, un saut amène un athlète à passer de 2,8 à 3,3 secondes dans les airs, alors avoir la puissance nécessaire pour contracter ses muscles rapidement est très, très important. »
Après avoir identifié auparavant Marion Thénault, qui a fait la transition de la gymnastique pour faire partie du trio qui a remporté la toute première médaille de bronze olympique à l’épreuve de saut acrobatique par équipes à Beijing 2022, Bean espère obtenir autant de succès avec Louis Groleau, dont la présence pourrait ouvrir une nouvelle porte au chapitre du recrutement.
« Le fait d’avoir un athlète masculin qui serait issu de ce programme et qui s’orienterait vers le saut acrobatique, ce serait fabuleux pour nous, a souligné Bean. Nous avons eu des athlètes de trampoline et de gymnastique qui ont rejoint notre fédération, mais nous espérons qu’un athlète masculin suscitera peut-être de l’intérêt et des discussions au sein des communautés de sports acrobatiques et que les athlètes qui prennent leur retraite de ces sports essaieront le saut acrobatique question de voir s’ils aiment ça. »
« J’ai commencé par faire de la gymnastique et ensuite, avec le Camp des recrues RBC, ils m’ont amené à faire du saut acrobatique, a noté Groleau, 16 ans, qui a participé au programme après que son père l’ait inscrit à une épreuve de qualification. Le passage de l’un à l’autre s’est bien passé parce que déjà, tu apprends à faire des acrobaties et ces choses-là. En gros, dans les sauts, c’est une question de savoir faire des flips. »
Sans surprise, Groleau vise d’aller aux Jeux olympiques et il est déterminé à travailler fort pour y arriver. Bien qu’il soit difficile de tester quelqu’un pour évaluer son éthique de travail, cela reste un élément que les représentants des ONS considèrent dans le cadre de leur travail de dépistage.
Une « attitude vraiment positive » et la résilience sont deux qualités intangibles qui sont essentielles pour devenir spécialiste de saut acrobatique de haut niveau, selon Bean, qui a fait remarquer que faire des acrobaties à 50 pieds dans les airs ne se déroule pas toujours comme prévu.
« Ce sont des conditions difficiles. Tu sautes dans l’eau l’été, sur la neige l’hiver. Tu dois vraiment avoir de la passion pour ton sport et aimer faire tout ce que ça comporte… Je veux quelqu’un qui peut passer à travers les journées difficiles. »
Groleau sait qu’il a ce genre de détermination en lui.
« Si tu ne sacrifies pas des choses pour réaliser ton rêve, tu sacrifies ton rêve », a lancé Groleau reprenant une citation qu’il a déjà entendue tout en indiquant qu’il a aussi eu droit au mentorat de Thénault qui s’entraînait au même gym que lui lorsqu’elle était gymnaste.
Son principal conseil ? « Tu dois donner tout ce tu as. Les occasions comme celles-ci sont formidables, alors tu dois en tirer profit. Tu dois vraiment avoir l’esprit ouvert et être ouvert à la possibilité de découvrir de nouveaux sports. »
À l’âge de 15 ans, Thadeaus Jaden a déjà adopté une telle approche.
« Je voulais m’améliorer comme athlète dans tous les aspects, a-t-il dit. Je vois le Camp des recrues RBC comme une excellente occasion d’y arriver. Ça m’intéresserait d’essayer un nouveau sport pour me rendre jusqu’aux Jeux olympiques. S’ils pensent que j’ai du potentiel, il faut que je profite de cette possibilité. »
Erica Rieder, 25 ans, est une autre athlète qui cherche à obtenir une deuxième chance dans quelque chose de nouveau.
« J’ai joué au hockey toute ma vie et j’ai vu une vidéo de Kelsey Mitchell remporter l’or. C’est ce qui m’a inspirée à rêver de participer aux Jeux olympiques », a dit Rieder à propos de celle qui a participé au Camp des recrues RBC, est devenue cycliste sur piste puis championne olympique, tout cela en l’espace de quatre ans. « J’aime aller vite et avoir du plaisir. Le hockey est un sport explosif et je fais des sprints sur piste, c’est là la plus grande similarité entre les deux sports. »
En 2017, Avalon Wasteneys a participé à un événement régional de qualification du Camp des recrues RBC et, à sa grande surprise, elle s’est retrouvée sur le tableau des meneuses à l’occasion du test d’endurance. Quatre ans plus tard, elle se retrouvait au poste de chef de nage au sein du huit féminin canadien qui a remporté l’or aux Jeux de Tokyo 2020.
« Le test d’endurance est le plus important pour nous aujourd’hui, de même que les mesures anthropométriques. Qui peut continuer le plus longtemps et qui peut puiser dans ses ressources pour continuer le plus longtemps au-delà de la première minute », indique Chuck McDiarmid, le responsable du programme de prochaine génération (NextGen) de Rowing Canada Aviron (RCA) qui est toujours à la recherche d’athlètes capables de tirer sur une rame à haute vitesse sur une distance de 2000 mètres – la longueur des parcours internationaux.
Pierce LePage, qui excelle en athlétisme, a profité du programme à l’occasion de sa présentation inaugurale en 2016. Alors qu’il cherchait à évaluer s’il se remettait bien d’une blessure, il s’est inscrit au tout premier événement régional de qualification du Camp des recrues RBC tenu à Toronto et il a fait tourner bien des têtes quand il l’a emporté, attirant du même coup l’attention d’Athlétisme Canada. LePage s’est servi du financement et du soutien de RBC pour bonifier son niveau de performance de façon à terminer cinquième du décathlon aux Jeux de Tokyo 2020, puis de remporter la médaille d’argent aux Championnats du monde d’athlétisme 2022.
Un autre athlète a suivi ses traces un an plus tard, soit le sprinteur Jerome Blake, qui a transformé sa sélection au Camp des recrues RBC en médaille d’argent au relais 4×100 m aux Jeux de Tokyo 2020. Moins d’un an plus tard, il est devenu champion du monde dans cette épreuve.
« Ça me fascinait tellement que je me suis permis de tenter ma chance en athlétisme, puis j’ai voulu en découvrir un peu plus. Je suis super content de l’avoir fait parce que ça m’a vraiment permis de me retrouver là où je suis aujourd’hui », a-t-il dit.
Maël Rivard est l’un des plus récents participants du Camp des recrues RBC. Le pagayeur de canoë slalom a été retenu parmi les 30 futurs Olympiens RBC en 2021, si bien qu’il a touché une somme de 7500 $ en soutien à son développement avec Canoë Kayak Canada.
« Je rencontre pas mal de personnes inspirantes et le fait d’avoir ce soutien pour me rendre plus loin dans mon sport a été super utile, a-t-il affirmé. Je m’entraînais déjà au kayak au moment de participer au programme, mais ç’a été super cool de côtoyer des personnes de tous ces sports différents et de pouvoir comparer mon niveau d’habileté au leur. »
Qu’un athlète continue de pratiquer le même sport qui lui a permis de se retrouver en qualifications pour le Camp des recrues RBC ou fasse un acte de foi en adoptant une nouvelle discipline en tant que futur Olympien RBC, le conseil que donnent ceux et celles qui sont passés par là est pratiquement le même, selon Wasteneys.
« Il faut y aller avec le but d’avoir du plaisir et essayer de garder l’esprit olympique en soi. »
Blake ajoute : « Il faut rester soi-même et donner tout ce qu’on a, tout simplement en travaillant le plus fort possible, sans trop s’en faire avec les résultats parce qu’au bout du compte, tu ne sais pas ce que ça va donner. »
Depuis son lancement en 2016, le Camp des recrues RBC a permis de tester plus de 12 000 athlètes au Canada, avec plus de 1600 d’entre eux étant identifiés par des ONS comme athlètes ayant le potentiel de participer aux Jeux olympiques — plusieurs d’entre eux, dans un sport qu’ils n’avaient jamais envisagé. RBC est un chef de file national dans l’identification, le soutien et le développement de la prochaine génération d’athlètes olympiques canadiens.
Vous pourrez regarder une diffusion spéciale de la Finale nationale du Camp des recrues RBC 2022 à TSN, le 5 décembre, après le match des Raptors de Toronto, vers 22 h HE. Il sera aussi possible de la visionner sur la chaîne YouTube de RBC à compter du 6 décembre.