Jennifer Abel en position carpé.Leah Hennel/COC
Leah Hennel/COC

La clé selon Jennifer Abel, médaillée olympique (et nouvelle maman) : soutenez vos enfants au maximum

Jennifer Abel est tombée amoureuse du plongeon en voyant son frère Andy s’élancer du tremplin : « J’ai dit à maman que je voulais faire exactement la même chose ».

Pour la quadruple Olympienne et double médaillée, tout a commencé dans une piscine de quartier, à Laval.

Ses parents, Sylvie Danis et Jacques-André Abel, croient fermement que la natation est une compétence essentielle pour les enfants en bas âge. Jennifer suivait déjà des cours de natation artistique (anciennement « nage synchronisée ») lorsque le plongeon de son frère a changé sa vie.

« J’étais fascinée par tout ce qui avait rapport avec le plongeon. C’est une discipline qui demande de la force et de la souplesse dans tous les muscles. J’adore la poussée d’adrénaline et la sensation de voler. »

Jennifer Abel exécute une vrille dans un plongeon.
Jennifer Abel participe à la finale de l’épreuve féminine du tremplin de 3 m aux Jeux panaméricains de Lima 2019 le 5 août 2019. Photo Vincent Ethier /COC

Un soutien familial indéfectible

L’enthousiasme de Jennifer était manifeste, mais il y avait un bémol : ses parents ne connaissaient absolument rien au plongeon. Ils ont cependant décidé de l’accompagner dans cette aventure. Au lieu de l’aider sur les détails techniques, ils se sont concentrés sur l’aspect psychologique du sport.

« Avant de faire une figure difficile, ma mère me conseillait de penser à mon personnage de dessin animé préféré : Mickey Mouse. Elle me disait de l’imaginer avec le même maillot de bain que moi, en train de faire les mêmes mouvements. La visualisation m’aidait à me détendre. »

Jennifer se rappelle aussi un moment où le soutien inconditionnel de son père l’a aidée à surmonter sa peur d’un plongeon de haut-vol.

« Lors d’une compétition, ma tête est passée si proche de la plateforme que j’ai senti mes cheveux l’effleurer », se rappelle Jennifer. Complètement secouée par l’expérience, elle avait peur de participer à l’entraînement du lendemain, mais son père l’a accompagnée, regardant son nouvel essai depuis les gradins. « Je me rappelle encore à quel point ça m’a rassurée de savoir qu’il était là pour moi quoi qu’il arrive. Je me sentais vraiment soutenue, et même en sécurité. »

Melissa Citrini-Beaulieu et Jennifer Abel
Mélissa Citrini Beaulieu, à gauche, et Jennifer Abel ont gagné la médaille d’argent de l’épreuve féminine du tremplin de 3 m synchronisé aux Jeux olympiques de Tokyo 2020 le dimanche 25 juillet 2021. Photo Mark Blinch/COC

Quand le frère de Jennifer a abandonné le plongeon pour le baseball, le calendrier familial est devenu encore plus chargé. Ses parents passaient leur temps à courir entre la piscine et le terrain, mais ils ont toujours réussi à se débrouiller. « Le meilleur conseil que je peux donner aux parents de sportifs – toutes disciplines confondues –, c’est d’offrir un soutien inconditionnel chaque jour. »

Vous pouvez aider vos enfants de nombreuses façons, en étant leur entraîneur, leur mentor, leur chauffeur, leur agent, leur photographe, ou tout simplement leur partisan le plus fidèle. C’est ce soutien sans faille qui les aidera à affronter les mauvais jours. « Nous voulons tous donner le meilleur de nous-mêmes, mais parfois, c’est impossible. Dans ces moments, rappelez à vos enfants que le sport est censé leur apporter du plaisir. Le plus important, c’est qu’ils fassent de leur mieux et qu’ils s’amusent. »

Objectifs parentaux

Après avoir pris sa retraite, l’ex-athlète de 30 ans a fait le grand saut dans un nouveau rôle, celui de maman. Au mois de mai, Jennifer et son fiancé David Lemieux ont accueilli le petit Xander, qu’ils comptent bien exposer à une grande variété de sports et d’activités.

« Notre fils va faire du sport, bien sûr, mais nous allons le laisser choisir son propre chemin, indique Jennifer. Nous ne voulons surtout pas se sente sous pression parce que son père est un champion du monde de boxe et sa mère une médaillée olympique en plongeon. Je veux qu’il puisse jouer dehors et toucher à tout avant de choisir sa voie. »

Et si Xander ne partage pas l’amour de sa maman pour le plongeon, ce n’est pas grave : « S’il fait ce qu’il aime, il sera beaucoup plus motivé. » 

Cet article a été rédigé pour le compte d’Actif pour la vie, une initiative sociale canadienne sans but lucratif créée dans le but d’aider les parents à donner un bon départ à leurs enfants en cultivant chez eux la littératie physique. Le Comité olympique canadien appuie Actif pour la vie depuis 2012. Vous trouverez d’autres articles mettant en vedette des athlètes d’Équipe Canada sur le site Web d’Actif pour la vie, notamment Patrick Chan, Mélodie Daoust, Carol Huynh, Mark Nichols, Mirela Rahneva et Neville Wright où ils partagent leurs conseils pour les parents à propos de la participation sportive des enfants.

Conseils aux parents

Vous voulez aider votre enfant à trouver sa passion? Gardez l’esprit ouvert : la plupart seront naturellement attirés par un sport qui correspond à leur personnalité. Voici quelques idées pour les faire toucher à tout :

  • Variez les plaisirs. Inscrivez votre enfant à un camp d’été multisports pour qu’il puisse essayer différentes activités et accéder à l’équipement nécessaire.
  • Sortez. En été, essayez de réduire le temps d’écran au profit d’activités non structurées à l’extérieur. Qui sait, votre enfant pourrait même inventer un nouveau sport!
  • Impliquez-vous. Encouragez votre enfant à s’inscrire aux compétitions intra-muros, aux équipes sportives et aux clubs.
  • Trouvez des modèles sportifs chez ses pairs. Allez voir un ami, un voisin ou un cousin pratiquer son sport de prédilection.
  • Sortez des sentiers battus. Les sports traditionnels comme le hockey et le soccer font le bonheur de certains enfants, mais le vôtre pourrait trouver s’épanouir dans une discipline moins conventionnelle ou dans un sport individuel.
  • Écoutez les Jeux olympiques ensemble. Si votre enfant est intéressé par l’une des disciplines olympiques, essayez d’en pratiquer une version adaptée au parc ou dans votre cour. Essayez de voir si votre club local organise des séances d’essai gratuites.

En tout cas, si comme Jennifer, votre enfant tire sur votre manche en disant : « Je veux essayer ça », faites de votre mieux pour l’écouter et le soutenir. C’est peut-être le début d’une merveilleuse aventure.