La première World Seven Series au Canada pourrait être le berceau des rêves olympiques
La route de la qualification olympique pour l’équipe féminine de rugby à sept n’est pas bien longue.
Le circuit de la World Sevens Series ne comprend que six arrêts, et la marge d’erreur est mince. Pour se qualifier aux Jeux de Rio par la grande porte, l’équipe doit se classer parmi les quatre premières.
L’entraîneur en chef, John Tait, espère que son équipe y arrivera dès le début et avant le quatrième arrêt, qui aura lieu ici au Canada. « Il s’agit d’accumuler des points au fur et à mesure que la série progresse pour être mathématiquement dans le top 4. Nous espérons pouvoir confirmer notre qualification à l’occasion de notre propre tournoi qui aura lieu en avril », expliquait John Tait au début du mois de décembre avant le premier tournoi de la saison, le Dubai Sevens.
Le Canada a terminé troisième à Dubaï et l’entraîneur en chef de l’équipe qui a conclu les deux dernières saisons de la World Sevens Series au troisième rang du classement peut se permettre d’espérer que son scénario se réalise.
C’est la première fois que le circuit s’arrête au Canada. Ce sera l’occasion pour les joueuses de faire étalage de leur talent devant leurs partisans les 18 et 19 avril au stade Westhills de Langford en Colombie-Britannique. Situé à une vingtaine de minutes à l’ouest du port de Victoria en Colombie-Britannique, l’endroit est aussi le centre d’excellence de Rugby Canada et le tournoi sera présenté sur les terrains où s’entraînent les équipes canadiennes (l’équipe masculine y est aussi centralisée).
Le rugby connaît une croissance importante au Canada et l’exploit de l’équipe lors de la Coupe féminine de l’an dernier en France témoigne des progrès rapides de l’équipe. » – Brett Gosper, chef de la direction de World Rugby
World Rugby espère évidemment contribuer à la croissance du sport en élargissant la série de rugby féminin. Il y a présentement 12 équipes en compétition. Les meilleures équipes proviennent de pays traditionnellement fervents de rugby comme la Nouvelle-Zélande, l’Australie et l’Angleterre. L’Asie essaie aussi de tirer son épingle du jeu avec des équipes comme la Chine et la Russie.
Le rugby féminin prend de l’ampleur au Canada, ne serait-ce qu’en termes de résultats. En plus de faire partie des meilleures équipes de rugby à sept, le Canada a réussi à se tailler une place en finale de la Coupe du monde de rugby l’an dernier et a donné chaud aux Anglaises qui ont eu peur pour leur titre de championne.
Rugby Canada a même sa propre Christine Sinclair. À 24 ans, la Québécoise Magali Harvey est destinée à une grande carrière si elle continue à livrer des performances mémorables lors des compétitions importantes à Rio et au-delà.
À REGARDER : Magali Harvey marque un spectaculaire essai en demi-finale de la Coupe du monde de rugby :
En août dernier, Magali Harvey a maintenu son équipe dans le sillage de l’Angleterre et c’est l’une des raisons de sa nomination comme joueuse de l’année 2014 de l’IRB. La période de qualification olympique « mettra notre cran et notre détermination à l’épreuve », selon la joueuse qui se réjouit que son équipe puisse jouer devant ses partisans canadiens.
Si le Canada peut s’assurer d’une place dans le top 4 par une marge suffisante en avril, il réalisera le rêve olympique des joueuses comme de leurs partisans. John Tait et son équipe auront ensuite amplement le temps de peaufiner leur performance pour être fin prêts l’été suivant pour la grande compétition.
Calendrier de la World Sevens Series :
Dubaï Sevens : 3 et 4 décembre
São Paulo, Brésil : 7 et 8 février
Atlanta, États-Unis : 14 et 15 mars
Langford, Colombie-Britannique : 18 et 19 avril
Londres, Angleterre : 15 et 16 mai
Amsterdam, Pays-Bas : 22 et 23 mai
Voici une affiche créé par Rugby Canada pour l’occasion :