Et si le golf olympique avait lieu aujourd’hui?
Deux événements majeurs marquent le troisième dimanche de juin : la fête des Pères et la dernière ronde de l’Omnium de golf américain.
Dans trois ans, beaucoup d’athlètes qui participeront à l’Omnium de golf américain chercheront aussi à faire leurs débuts olympiques lorsque le golf fera son retour aux Jeux pour la première fois depuis 1904.
Et si nous faisions un saut dans le futur?
Et si le tournoi de golf olympique avait lieu aujourd’hui, en cette fin de semaine de l’Omnium américain, qui en ferait et n’en ferait pas partie?
Vêtus de la feuille d’érable, on trouverait Graham Delaet (actuellement classé au 105e rang), de Weyburn (Saskatchewan), et David Hearn (actuellement classé au 193e rang), de Brantford (Ontario). M. Hearn est un des cinq Canadiens à s’être qualifiés pour le tournoi américain de cette année. Il s’agit de sa troisième participation à un tournoi majeur après avoir raté ceux de 2005 et de 2008. Professionnel depuis 2001, il compte à sa fiche six résultats parmi les 10 meilleurs sur le circuit de la PGA. M. Delaet est devenu professionnel en 2006 et compte pour sa part neuf résultats parmi les 10 meilleurs depuis sa première participation au circuit de la PGA en 2010.
Les deux golfeurs chercheront à suivre les traces de George Lyon, dernier champion olympique de golf et originaire de Toronto. À 46 ans, il a été le seul Canadien à survivre en ronde de qualification aux Jeux olympiques de 1904 à St-Louis. Il est passé en finale après avoir joué sur 36 trous pendant cinq journées consécutives et a défait l’Américain Chandler Egan alors âgé de 19 ans. Quand M. Lyon a célébré sa victoire à l’occasion du souper de remise des prix, il a montré qu’il lui restait toujours de l’énergie en traversant la salle sur les mains. M. Lyon s’est rendu à Londres en 1908 dans l’espoir de défendre son titre olympique, mais l’occasion lui a été refusée quand l’épreuve de golf a été annulée.
COMPÈRES ÉTRANGES
Bien que les deux événements n’aient presque rien eu en commun au cours des 100 années depuis que les dernières médailles olympiques ont été décernées en golf, les Jeux olympiques et l’Omnium américains ont quand même quelques ressemblances. Le premier Omnium américain a eu lieu en 1895, ce qui lui donne seulement un an de plus que les Jeux olympiques modernes. Les deux seules fois où les deux événements ont été annulés ont été pendant la Première Guerre mondiale et pendant la Deuxième Guerre mondiale. Et bien qu’il soit présenté cette année au Merion Golf Club, à Ardmore (Pennsylvanie), l’Omnium américain a déjà eu lieu au Olympic Club, à San Francisco (Californie), comme c’était le cas l’an passé.
Toutefois, le golf olympique de 1904 et le golf olympique de 2016 ne se ressembleront en rien.
À l’époque, tous les joueurs étaient amateurs. À Rio, les meilleurs professionnels au monde auront la possibilité de participer au tournoi.
À l’époque, le tournoi se déroulait selon le format de partie par trous. À Rio, il s’agira d’un tournoi de partie par coups individuel de 72 trous. À l’époque, les concurrents étaient au nombre de 75 hommes, y compris trois Canadiens. À Rio, seulement 60 golfeurs et 60 golfeuses se qualifieront, mais il semble possible que deux de ces golfeurs soient Canadiens.
On se servira du classement officiel mondial de golf pour déterminer qui seront les participants et participantes olympiques. Les 15 meilleurs joueurs et les 15 meilleures joueuses se qualifieront, avec une limite de quatre joueurs et joueuses par pays. Pour ce qui est des 45 autres athlètes de chaque sexe, la limite sera de deux joueurs et joueuses par pays qui ne comptent pas déjà deux joueurs ou joueuses ou plus parmi les 15 meilleurs.