La table est mise pour un dernier duel
Le Canada et les États-Unis s’affronteront dans une 15e finale consécutive du Championnat mondial et les deux équipes s’apprêtent à écrire un nouveau chapitre de la plus grande rivalité du hockey féminin.
Le match d’ouverture du tournoi d’Ottawa opposant les deux pays a donné un avant-goût de la finale aux partisans, et ceux-ci en auront pour leur argent. Lors de la première rencontre, le Canada a effectué une remontée tard dans le match pour combler un déficit de 2-0 et créer l’égalité avec quelques minutes à faire à la troisième période. L’affrontement s’est soldé par une victoire en tirs de barrage.
Manifestement, les deux équipes font ressortir le meilleur l’une de l’autre. C’est néanmoins ce que croient les joueuses.
« Nous savons qu’elles sont à la fois notre plus grand défi et nos plus grandes rivales », confirme l’avant Jayna Hefford (Kingston, ON) qui jouait son 150e match sur la scène internationale en demi-finale, une défaite de 8-1 de la Russie. « Nous savons ce que nous avons à faire pour gagner. Nous sommes les deux équipes au sommet, et il n’y a rien comme battre les meilleures au monde. »
Les deux équipes peuvent s’attendre à beaucoup de puissance et à ce que les deux gardiennes essuient une pluie de tirs au but en raison des deux alignements explosifs.
« Pour une gardienne de but, jouer contre le Canada est toujours palpitant », dit l’Américaine Jessie Vetter qui signait un jeu blanc de 3-0 contre la Suède en demi-finale. « Je sais que je verrai des tirs au but, qu’on me mettra de la pression et que je serai forcée d’être au sommet de mon art. »
Les partisans assisteront sans aucun doute au meilleur match du tournoi. Les Canadiennes ont vaincu toutes les adversaires auxquelles elles se sont mesurées avec un total de 29 filets et deux buts accordés. Les Américaines n’ont pas eu trop de mal à se rendre en finale avec 12 filets et quatre buts accordés.
Les joueuses sont enthousiastes à l’idée de se mesurer à des joueuses qui sont davantage de leur calibre.
« Mes matchs préférés sont ceux contre le Canada », confie l’avant américaine Hilary Knight. « Nous avons une belle rivalité, et nous avons très hâte de jouer. Les partisans auront droit à un bel affrontement. C’est lors de ces matchs que la foule est la plus nombreuse et que notre rivalité est au mieux. »
La légende du hockey canadien Hayley Wickenheiser (Shaunavon, SK) partage cette impression.
« Ce sera un hockey différent du reste du tournoi », explique l’avant Wickenheiser à propos de ses adversaires américaines. « Nous aurons plus de plaisir à jouer, et ce sera plus intéressant pour les partisans. Le jeu sera compétitif des deux côtés de la glace. C’est notre raison d’être. »
Pour assurer la victoire du Canada, les joueuses devront connaître un meilleur début de match que lors de leur première rencontre avec les États-Unis parce qu’un seul but peut faire toute la différence.
« Lors du premier match, les deux équipes étaient de force à peu près équivalente », dit Hefford. « Nous n’étions pas satisfaites du début du match, mais nous avons beaucoup aimé la façon dont il s’est terminé. Notre défi est de jouer de cette façon pendant trois périodes. »
On s’attend à ce qu’une foule importante de partisans remplisse l’aréna d’Ottawa pour voir les deux meilleures équipes féminines au monde s’affronter pour le sacre mondial le mardi 9 avril. Le match sera diffusé sur les ondes de TSN à 19 h 30 HE.
– George Fadel