De nouvelles épreuves olympiques qui conviennent parfaitement au Canada
Quatre-vingt-dix-neuf épreuves de médailles et 18 jours de compétition. Un nombre record d’épreuves aux Jeux olympiques d’hiver de 2014 à Sotchi donnera aux amateurs canadiens 12 nouvelles raisons d’encourager les athlètes.
Le nombre d’épreuves représente une hausse comparativement aux 86 épreuves de Vancouver et ce en raison de l’ajout de 12 nouvelles chances de conquérir le podium, divisées parmi sept sports et 16 disciplines. Et cela convient tout à fait aux athlètes canadiens.
Les patineurs artistiques font équipe
En patinage de vitesse, on assistera au premier grand changement du sport aux Jeux olympiques d’hiver depuis que la danse sur glace a été inscrite au programme à Innsbruck 1976 avec l’ajout de l’épreuve par équipe. Chacun des pays concurrents présentera une équipe composée d’un patineur artistique, d’une patineuse artistique, d’un couple et d’un couple de danse sur glace. La compétition promet beaucoup pour l’équipe canadienne qui a du talent à revendre.
En tête pour le Canada, on trouve les médaillés d’or olympique de 2010 en danse sur glace Tessa Virtue, de London (Ontario), et Scott Moir, d’Ilderton (Ontario), ainsi que le double champion du monde en titre et Olympien de 2010 Patrick Chan, d’Ottawa (Ontario). Ils seront les athlètes « d’expérience » de l’équipe et seront accompagnés d’un mélange de jeunes athlètes et d’athlètes qui en seront à leurs premiers Jeux olympiques.
Après la retraite de la médaillée de bronze olympique Joannie Rochette, de Montréal (Québec), la place destinée à l’athlète féminine individuelle pourrait aller à plusieurs patineuses. Cette année, la nouvelle aspirante a 17 ans et se nomme Kaetlyn Osmond. Elle est originaire de Marystown (T.-N.-L.) et a conquis le pays après avoir remporté le Grand prix Patinage Canada et le titre national de 2013. Du côté des couples, Meagan Duhamel, de Lively (Ontario), et Eric Radford, de Balmertown (Ontario), qui en l’espace d’un mois ont remporté leur deuxième titre national et leur première victoire internationale aux Championnats des quatre continents, chercheront à obtenir la place vacante.
« Tout ce que nous faisons tous les jours et nos objectifs à court terme nous mèneront jusqu’à Sotchi », affirme Meagan Duhamel. « C’est ce qui nous motive tous les jours. Nous pensons à représenter le Canada et à monter sur le podium. »
La force se trouve dans les nombres sur la piste de luge
En luge aussi on ajoutera une nouvelle épreuve : l’épreuve de relais par équipe. Il s’agira du premier changement important au programme des Jeux olympiques d’hiver depuis que le sport a fait ses débuts à Innsbruck 1964. Un lugeur, une lugeuse et une équipe double pourront s’inscrire à l’épreuve de relais par équipe. Le Canada compte une équipe du tonnerre. L’équipe médaillée d’argent aux Championnats du monde de 2013 composée d’Alex Gough, de Calgary (Alberta), de Sam Edney, de Calgary (Alberta), et du tandem Tristan Walker, de Cochrane (Alberta), Justin Snith, de Calgary (Alberta), cherchera à dévaler la pente plus vite que tous à Sotchi.
Au niveau individuel, l’équipe est aussi très forte après des Championnats du monde fructueux où Alex Gough a ajouté une médaille de bronze à sa fiche, Sam Edney a terminé cinquième et le duo Justin Snith – Tristan Walker s’est classé au quatrième rang. Ils possèdent aussi tous de l’expérience puisqu’ils ont tous participé au moins une fois à des Jeux olympiques.
« Nous devons continuer de travailler comme nous le faisons présentement », explique Alex Gough après avoir s’être rapprochée de l’Allemagne, équipe numéro un. « Nous nous rapprochons d’elle de plus en plus – l’écart diminue – et nous devons continuer ainsi et continuer aussi de nous battre pour y arriver. Oui, c’est frustrant de les voir sur la plus haute marche du podium à toutes les courses, mais nous leur donnerons du fil à retordre (au cours de la prochaine année). »
Une nouvelle épreuve mixte au biathlon
Le programme de biathlon des Jeux olympiques d’hiver a subi de nombreuses modifications au fil des ans, et on y a ajouté de plus en plus d’épreuves. Il y compte maintenant cinq épreuves pour hommes et cinq pour femmes après l’ajout du relais mixte qui permettra aux athlètes des deux sexes de s’affronter pour la première fois.
Jean-Philippe Le Guellec, de Shannon (Québec), qui a participé deux fois aux Jeux olympiques, est maintenant la coqueluche du pays après avoir réalisé cette année des performances déterminantes et être devenu le premier Canadien à monter sur le podium de la Coupe du monde de biathlon en remportant un sprint à Östersund, en Suède. Plus récemment, il a terminé parmi les 10 premiers aux Championnats du monde et on s’attend à ce qu’il devienne un autre espoir olympique quand il sera jumelé à un autre coéquipier et deux coéquipières au sein de l’équipe nationale.
« Je crois qu’un top-15 représente une belle sortie, quelles que soient les circonstances. Il est vraiment dur d’atteindre ce rang, et encore plus dur de le faire régulièrement, dans un groupe aussi puissant », affirme Jean-Philippe Le Guellec. « Je cible le podium à chaque compétition, maintenant plus que jamais, mais il faut me concentrer sur la performance, et le résultat viendra. »
Les femmes prêtes à atteindre de nouveaux sommets en saut à ski
Le saut à ski sera ajouté au programme des épreuves féminines à l’occasion de Sochi 2014, laissant ainsi le combiné nordique comme seule discipline exclusivement réservée aux hommes. Il s’agit du premier ajout au programme olympique de saut à ski depuis que l’épreuve masculine par équipe a été ajoutée à l’occasion de Calgary 1988. Discipline relativement nouvelle pour les femmes sur la scène internationale, le saut à ski n’a été ajouté au programme des Championnats du monde qu’en 2009.
Mackenzie Boyd-Clowes est devenu le premier Canadien à surpasser la distance de 200 m grâce à un saut de 205 m pendant une épreuve à Harrachov, en République tchèque. La marque de 200 mètres est la distance officieuse que chaque sauteur essaie d’atteindre et cet accomplissement est un signe indéniable que les athlètes canadiens sont prêts à concourir avec le reste du monde.
Encore plus de style pour le ski acrobatique
Le programme de ski acrobatique de Sochi 2014 mettra en vedette cinq épreuves pour hommes et cinq pour femmes, auxquelles on ajoutera les épreuves de demi-lune et de slopestyle qui devraient attirer un grand nombre de spectateurs.
L’athlète calgarienne Rosalind Groenewoud (« Roz-G »), médaillée d’or en demi-lune aux Championnats du monde de 2011 de la FIS et aux Winter X Games de 2012, tentera certainement de pulvériser ses adversaires dans le cadre de cette nouvelle épreuve – un ajout au programme qui aurait été impossible sans le plaidoyer de la regrettée Sarah Burke, de Midland (Ontario).
« En 2014, le sport que Sarah a contribué à faire connaître fera son entrée aux Jeux olympiques d’hiver », explique Trennon Paynter, entraîneur principal de l’équipe canadienne de demi-lune. « Son influence sur ce sport, de même que sur les innombrables jeunes filles de par le monde qui voudront suivre ses traces, est sans mesures. »
La Montréalaise Kaya Turski est l’une des meilleures athlètes canadiennes de slopestyle et semble promise à de grandes choses après une saison parfaite en 2011-2012, quand elle avait remporté ses troisièmes médailles d’or consécutives aux Winter X Games ainsi qu’aux Winter X Games Europe. Kaya Turski espère pouvoir s’appuyer sur ses dernières réussites, y compris une médaille d’argent aux Winter X Games de 2013.
Le surf des neiges voit grand
Le programme de surf des neiges de Sochi 2014 comprendra cinq épreuves pour hommes et cinq pour femmes à la suite de l’ajout des épreuves de slalom parallèle et de slopestyle. L’épreuve de slalom parallèle est pratiquement identique à l’épreuve de slalom géant parallèle que Jasey-Jay Anderson, de Mont-Tremblant (Québec), avait remportée en 2010. Ce dernier surveillera ses concurrents de près tout en espérant récolter un double podium.
Actuellement, les deux chefs de file canadiens du slopestyle sont Mark McMorris, de Regina (Saskatchewan), chez les hommes et Spencer O’Brien chez les femmes. Mark McMorris a récemment remporté l’or aux Winter X Games de 2013 et a par le fait même défendu son titre de 2012. Originaire de Vancouver (C.-B.), Spencer O’Brien, quant à elle, s’est emparée du bronze aux X Games de 2013, une semaine après avoir remporté son deuxième titre consécutif aux Championnats du monde – une victoire à domicile à cette compétition qui avait lieu à Stoneham, au Québec.
« Notre sport sera pour la première fois au programme des Jeux olympiques, à Sotchi », explique Spencer O’Brien. « Cela me motive énormément puisque je veux devenir une Olympienne depuis que je suis toute petite. C’est très emballant pour moi que le sport que je pratique ait été accepté comme discipline olympique pour la Russie. »
Grâce à ces nouvelles épreuves, de nouvelles étoiles brilleront et les Canadiens et Canadiennes d’un bout à l’autre du pays auront de nouveaux héros à encourager.
– George Fadel
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