L’ascension des femmes
Toronto, 14 février 2012
L’automne dernier, au Mexique, l’équipe canadienne de hockey sur gazon féminin a réalisé la meilleure performance des 12 dernières années du Canada dans ce sport : une quatrième place.
Toutefois, l’équipe féminine de hockey sur gazon du Canada ne s’intéresse pas aux quatrièmes places. Ces athlètes ne veulent pas non plus que se reproduise ce qui s’est passé il y a 12 ans.
Notre équipe montante est composée de jeunes femmes qui vivent et s’entraînent ensemble à Vancouver, et elle s’intéresse à ce qui se passe maintenant. Elle s’intéresse à ce qu’il faut faire pour avoir la chance de vivre une expérience olympique à Londres 2012. Les leaders de l’équipe disent que ce serait « phénoménal ».
« Il n’y a rien comme l’expérience olympique, a déclaré l’attaquante Thea Culley, 25 ans, qui vient de Rossland, en Colombie-Britannique. Nous n’avons pas encore joué avec des Olympiennes. Vivre cette expérience maintenant, spécialement avec une formation aussi jeune, nous aidera réellement à faire avancer notre programme et nous donnera un élan. »
Le succès olympique n’arrive pas du jour au lendemain, et c’est quelque chose que ces jeunes femmes comprennent. Toutefois, ce n’est pas inatteignable, et après avoir reçu, le temps d’une fin de semaine, des conseils et l’inspiration d’Olympiens canadiens qui ont posé les jalons du succès olympique à la Série de l’excellence de cette année, Culley et la capitaine de l’équipe Katie Baker ont en main des outils puissants à rapporter aux filles à Vancouver.
« J’aurais souhaité que toute notre équipe soit là, a commenté Culley au sujet de l’élan suscité par l’appui émotionnel et mental obtenu durant une fin de semaine à Mississauga, Ontario, en compagnie des meilleurs athlètes du Canada. Mais il nous revient de partager cette inspiration avec elle. S’ils ont pu le faire, nous aussi, nous le pouvons. »
Ce n’est un secret pour personne, nos femmes jouent dans l’ombre d’une équipe masculine renommée et loin des projecteurs du hockey sur gazon féminin, contrairement à des puissances comme l’Argentine et les États-Unis. Cette situation convient parfaitement à Baker, alors que son équipe entamera tranquillement son parcours olympique.
« Notre équipe fait montre d’une confiance sereine, a déclaré le milieu de terrain de 27 ans, originaire d’Argyle Shore, Î.-P.-É. Nous ne nous émerveillons pas devant les autres équipes. Nous gardons la tête sur les épaules et nous faisons ce que nous avons à faire. Je pense que c’est ce que symbolisent plusieurs sports canadiens. »
Leur symbole, c’est la feuille d’érable.
« Lorsque nous sommes sur le terrain, nous faisons toutes partie d’une seule équipe, le Canada, a déclaré Baker. À l’extérieur, nous avons différentes personnalités, mais il y a une chose qui nous unit en tant qu’équipe, c’est de porter la feuille d’érable. »
L’équipe tente maintenant de se qualifier pour Londres 2012 au Tournoi de qualification olympique de la FIH, qui se tient du 18 au 26 février à New Delhi, en Inde. Elle devra remporter le tournoi en vue d’obtenir son billet pour Londres.
« Ce n’est pas la façon la plus facile de s’y rendre (aux Olympiques), a déclaré Baker. Mais ce n’est pas impossible non plus. »