Le retour du racquetball
Tant que les XVI Jeux panaméricains se déroulent en octobre, un groupe unique d’équipes vont représenter le Canada à Guadalajara, Mexique. Tout au cours de l’été, on profile des neuf sports qui concourent seulement aux Jeux panaméricains.
Huit ans après sa dernière présence à une compétition internationale d’envergure, le racquetball se prépare à célébrer son retour aux Jeux panaméricains.
Ce sport, qui a été inscrit au programme des Jeux panaméricains en 1995, en a été enlevé pour les Jeux de Rio 2007, ce qui l’a privé d’une quatrième participation aux Jeux. Aujourd’hui, avec le compte à rebours vers les Jeux de Guadalajara, le racquetball se prépare à rejoindre les rangs des sports panaméricains en octobre, et Équipe Canada est très enthousiaste à l’idée de faire sa marque.
« Si votre sport a de la visibilité, et cela vient en général avec le succès, vous pouvez transmettre ce succès à vos clubs, vos installations et vos associations provinciales, a déclaré Darrell Davis, vice-président de la haute performance à Racquetball Canada. Cela va du niveau des championnats internationaux au niveau communautaire. »
La discipline du racquetball est légèrement similaire à d’autres sports de raquette présenté aux Jeux panaméricains. Comme le squash, le racquetball se joue dans une aire fermée, avec l’objectif de frapper la balle sur les murs dans une tentative de marquer des points.
Les joueurs commencent avec un service dans le carré de service, qui s’étend sur la largeur du centre du court. Lorsqu’on effectue un service, la balle doit d’abord rebondir sur le sol, puis sur le mur frontal et finalement à l’arrière du carré de service avant que l’adversaire ne puisse la renvoyer. Après le service, la balle est en jeu et les joueurs la frappent à tour de rôle, afin de s’assurer qu’elle frappera toujours le mur frontal. Si la balle rebondit deux fois sur le sol ou si elle ne frappe pas le mur frontal en premier, cela marque la fin de l’échange de jeu, et un point est alloué. Chaque match se joue au meilleur des trois manches, les deux premières s’arrêtant après 15 points tandis que la manche finale s’arrête à 11 points.
Une des différences majeures dans ce sport est la taille de la surface de jeu et l’équipement utilisé. Le court du racquetball est plus grand, soit 40 pieds, en comparaison à 20 pieds. De plus, la raquette est plus courte et la balle rebondit plus souvent en racquetball.
« La balle revient toujours vers soi, explique Davis. Le racquetball s’est transformé en un sport de puissance — même si cela ne paraît pas — et c’est à celui qui frappera le plus fort. Parfois, il faut aller chercher la balle dans les coins à l’avant. Parfois elle pivote et frappe deux ou trois murs, c’est assez intense. »
Au Mexique, cet automne, se dérouleront des tournois en simple, en double et par équipe, avec une participation éventuelle du Canada. L’équipe sera composée de trois femmes et de trois hommes. Chez les femmes, il y aura la championne canadienne Jennifer Saunders (Winnipeg, Man.), la vétérane de longue date Josée Grand’ maître (Longueuil, QC), et l’étoile montante Frédérique Lambert (Montréal, QC), qui a récemment remporté une médaille d’or à sa dernière compétition chez les juniors. Pour Lambert, Davis pense que c’est seulement le début d’une impressionnante carrière.
« Elle est capable de défaire Jennifer Saunders, notre championne nationale et l’a battue à quelques reprises, a déclaré Davis. Nous parlons toujours des joueurs juniors qui deviennent de plus en plus solides. Dans l’équipe féminine, Frédérique est la plus solide des jeunes joueuses et dans peu de temps, elle sera à même de devenir notre championne nationale. C’est important d’avoir des athlètes de ce calibre. »
L’équipe masculine est composée de Mike Green (Burlington Ont.), actuel champion canadien qui a décroché le titre national à 14 reprises, du numéro deux canadien Vincent Gagnon (Montréal, QC), de Kris Odegard (Saskatoon, Sask.) et du nouveau venu Tim Landeryou (Saskatoon, Sask.).
Dans les précédentes éditions des Jeux panaméricains, le Canada a toujours atteint le podium à chaque épreuve, gagnant des médailles d’argent et de bronze. L’équipe a récolté 13 médailles au total sur trois éditions des Jeux et est toujours un prétendant solide, même sans n’avoir jamais décroché cette médaille d’or, qui a toujours été aux États-Unis.
Cependant, selon Davis, la compétition devient de plus en plus difficile.
« Aujourd’hui, des pays comme le Mexique et la Colombie se sont réellement démarqués dernièrement et dans certains cas, par exemple au Mexique, ils ont surpassé le Canada, de commenter Davis. Ce sera un défi de taille pour le Canada de maintenir ce standard et éventuellement de remporter des médailles. Notre sport se développe dans beaucoup de pays, mais c’est l’inverse au Canada. »
Malgré les défis qui attendent ce sport à son retour aux Jeux, le Canada pense qu’il a toujours un solide potentiel et qu’il sera en mesure de tenir tête aux autres nations.
« Nous devrions remporter quelques médailles, a affirmé Davis. Nous ne voulons envoyer personne là-bas en pensant qu’il ou elle va finir deuxième ou troisième. Ces athlètes sont exceptionnels sur la scène internationale et ils sont certainement capables de se mesurer aux meilleurs joueurs et faire une percée. Nous ne pouvons écarter (complètement) la possibilité de remporter l’or. »