Les ceintures noires sont prêtes pour le combat

Tant que les XVI Jeux panaméricains se déroulent en octobre, un groupe unique d’équipes vont représenter le Canada à Guadalajara, Mexique. Tout au cours de l’été, on profile des neuf sports qui concourent seulement aux Jeux panaméricains.

Les sports d’auto-défense viennent sous toutes les formes, mais seulement un d’entre eux considère les Jeux panaméricains comme sa plus grande scène.

Tandis que l’événement de deux semaines qui se déroulera cet automne présentera trois types d’arts martiaux, les athlètes concourront à leur plus haut niveau de compétition en karaté. C’est parce que les deux autres sports au programme – le judo et le taekwondo – sont également disputés aux Jeux olympiques. En raison de situation unique, les athlètes qui concourent en karaté devront mettre à profit leurs meilleures techniques, sachant que les enjeux seront les plus grands possible.

« Le karaté est un sport très dynamique. Il comporte beaucoup de mouvements et de jeux de jambes – dedans et dehors de la bulle de votre adversaire, de dire Rebecca Khoury, présidente de Karaté Canada. Vous n’avez que peu de temps lorsque vous attrapez votre adversaire pour exécuter une technique ou contrôler un coup. C’est pour cela que c’est un sport très explosif. »

Les combats de karaté durent en général deux minutes pour les femmes et trois minutes pour les hommes, et les compétiteurs peuvent utiliser une variété de mouvements pour soumettre leur adversaire. Les athlètes peuvent choisir des techniques faisant appel aux mains ou aux pieds, tant qu’ils portent leurs coups au-dessus de la ceinture. Une exception à cette règle est le balayage dans lequel le combattant a le choix de faire un balayage de la jambe de son adversaire en vue de le soumettre. À ce moment, l’arbitre peut décider d’arrêter le combat – qui est chronométré – pour accorder un point un une pénalité. Dans ces cas, on arrête brièvement le chronomètre avant de reprendre le combat.

Même si le karaté est considéré comme un art martial, il n’a pas beaucoup de points communs avec les deux autres disciplines que vous verrez à Guadalajara. En général, le karaté ressemble un peu au taekwondo, mais les combats sont plus courts (avec un seul round, contrairement aux trois rounds du taekwondo) et le contact est davantage contrôlé entre les deux opposants.

« Le problème, quelques fois, est que nous comparons ces sports parce qu’ils se ressemblent plus ou moins, mais nous ne les connaissons pas vraiment. C’est comme si on comparait le tennis, le squash et le racquetball, a déclaré Khoury. Le taekwondo se concentre sur les coups de pied, et en raison des règlements et de l’équipement de protection que portent les athlètes, c’est un sport de contact, tandis que pour le karaté, on parle de “contact par le toucher”. En taekwondo, vous pouvez mettre KO votre adversaire. En karaté, si vous le faites, vous êtes disqualifié. »

Actuellement, le Canada est sûr d’être représenté dans quatre des dix catégories de poids aux Jeux panaméricains. L’équipe panaméricaine sera composée du poids lourd masculin Shaun Dhillon, du poids mi-lourd masculin (-84 kg) Sorin Alexandru, du poids lourd féminin Olivia (Pat) Grant et de Goli Khalili (-61 kg féminin). Dhillon, qui a remporté l’or à la Coupe nord-américaine en juin, continue à se rétablir d’une blessure, tandis que Sorin et Grant ont remporté l’or aux Championnats panaméricains, le mois précédent.

En plus du quatuor, le Canada ajoutera éventuellement deux autres membres à la formation. Si elle se joint à l’équipe, Jennifer Guillette (-55 kg) sera la vétérane du groupe, ayant concouru aux derniers Jeux panaméricains à Rio de Janeiro. La dernière place pourrait aller à Jusleen Virk (-50 kg), qui en sera à ses premiers Jeux.

Après une performance impressionnante à Rio, lorsque le Canada avait réussi à décrocher trois médailles – avait raté de peu une quatrième – avec une équipe de quatre athlètes, il y a de grands espoirs pour ce groupe en 2011. Khoury dit qu’elle croit en l’équipe et pense qu’elle a la capacité d’obtenir un meilleur classement qu’à Rio.

« Je m’attends à un taux de succès de cent pour cent, a affirmé Khoury. (Ce qui signifie que) chacun d’eux gagnera une médaille. »