La quête de Hughes et de Klassen
Les patineurs de vitesse à la conquête de sommets jamais atteints
Il existe des histoires incroyables dans l’équipe nationale de patinage de vitesse du Canada, qui compte certains des meilleurs patineurs au monde. Ces patineurs formeront une force avec laquelle il faudra compter à Vancouver. Vous entendrez sans doute parler d’eux en février prochain.
Clara Hughes et Cindy Klassen sont deux noms synonymes de succès olympique. Les deux ont obtenu des résultats remarquables et occupent une place de choix dans le paysage olympique canadien.
Clara
Clara Hughes est l’une des athlètes canadiennes les plus extraordinaires. Elle a d’abord participé aux Jeux olympiques d’été en 1996 et en 2000. L’athlète originaire de Winnipeg est apparue sur la scène olympique en décrochant deux médailles de bronze en cyclisme aux Jeux de 1996 à Atlanta. Elle s’est classée troisième à la course sur route individuelle et au contre-la-montre individuel, devenant double médaillée à sa première expérience olympique. (Quatre ans plus tard, à Sydney, son meilleur résultat a été une sixième place au contre-la-montre.)
Après les Jeux olympiques de 2000, Hughes a pris sa retraite du cyclisme de compétition et s’est engagée dans une autre voie. Ses troisième et quatrième expériences olympiques ont eu lieu en hiver. Hughes est rapidement devenue l’une des meilleures patineuses de vitesse au Canada et l’une des 10 Canadiens ayant participé à la fois aux Jeux olympiques d’hiver et d’été.
En 2002, elle a remporté sa troisième médaille olympique au 5000 mètres, en patinage de vitesse, à Salt Lake City. Après avoir excellé au cours des quatre années suivantes à la Coupe du monde et aux Championnats du monde, elle a participé aux Jeux olympiques d’hiver de 2006 et a fait toute une impression. À Turin, Hughes a remporté l’argent à la poursuite féminine, et au dernier jour de compétition, elle est devenue championne olympique en remportant une médaille d’or au 5000 mètres.
Avec cette médaille d’or, Hughes est entrée en territoire inconnu. Elle est devenue la première Olympienne au monde à avoir gagné deux médailles à une seule édition des Jeux olympiques et deux médailles à une seule édition des Jeux olympiques d’hiver. En fait, on pense qu’il n’y a que trois autres athlètes médaillés aux Jeux olympiques d’été et d’hiver : Edward Eagan (États-Unis) en boxe (1920) et en bobsleigh (1932), Jacob Tullin (Norvège) en saut à ski (1924) et en voile (1936) et Christa Luding-Rothenburger (Allemagne) en patinage de vitesse (1984, 1988) et en cyclisme (1988).
Cindy
Cindy Klassen, également de Winnipeg, possède plus de médailles qu’aucun autre Canadien. En 2002, elle a décroché une médaille de bronze au 3000 mètres. Elle a également inscrit deux quatrièmes places, ratant donc de peu deux médailles de plus, soit au 1500 et au 5000 mètres.
Personne n’oubliera ce qu’elle a accompli à Turin quatre ans plus tard. Klassen a établi un record canadien en gagnant cinq médailles. Elle a été le visage des Jeux olympiques d’hiver de 2006. Elle a remporté une médaille d’or (1500 mètres), deux médailles d’argent (poursuite et 1000 mètres) et deux médailles de bronze (3000 et 5000 mètres). Cette réalisation a porté le président de CIO, Jacques Rogge, à la surnommer la « femme des Jeux ».
Avec ses six médailles olympiques, elle possède plus de médailles que tout autre Olympien canadien, et elle devrait accroître ce total en 2010. Elle compte une médaille de plus que Clara Hughes, le patineur de vitesse Marc Gagnon et Phil Edwards (athlétisme). Et contrairement à ces trois athlètes, Klassen a gagné ses six médailles en deux participations olympiques. (Puisque nous abordons le sujet, notons que le duo d’aviron composé de Marnie McBean et de Kathleen Heddle a gagné quatre médailles – dont trois d’or – en deux Jeux olympiques.)
Les cinq médailles de bronze d’Edwards ont constitué le record pendant près de 70 ans jusqu’à ce que ce record ait été égalisé par Gagnon en 2002, par Hughes en 2006 et finalement dépassé par Klassen en 2006.
Surveillez ces deux athlètes exceptionnels en février prochain, alors que nous réécrirons l’histoire des records du Canada.