Éducation olympique

Brock McGillis #UneÉquipe

Brock a grandi dans une culture de hockey – celle du hockey mineur, de la Ligue de hockey de l’Ontario, du hockey universitaire, du hockey semi-professionnel en Europe et aux États-Unis –, et il n’a jamais réellement réussi à démontrer sa vraie personnalité par peur de n’être jamais accepté. Par peur aussi, que sortir du placard pourrait lui faire perdre du temps de jeu ou l’exclure du sport qu’il aime tant et que tout se termine tout d’un coup.

L’histoire de l’ambassadeur #UneÉquipe Brock McGillis raconte le récit d’un joueur de hockey devant constamment prouver sa masculinité à ses coéquipiers.

Pour Brock, la peur de dévoiler son homosexualité dans le milieu du hockey, combinée à sa détermination à poursuivre une carrière en hockey, était un cocktail toxique. Il tentait d’obtenir l’approbation dans un monde qui n’approuvait pas son orientation.

« Le hockey a toujours été très homophobe parce que le milieu a toujours été très masculin et viril », a expliqué Brock.

Sur la glace, Brock adorait le hockey. Le hockey pouvait lui faire oublier son secret et lui permettait de cacher la vérité. Depuis qu’il s’est retiré de la compétition et est sorti du placard en 2006, il ressent plus d’effets positifs que négatifs, et il remarque que les conversations sont de plus en plus inclusives dans la communauté du hockey.

Un changement d’attitude s’est opéré en hockey à l’égard de l’homosexualité – mais tout n’est pas gagné. Il y a eu, et il y a aujourd’hui des joueurs ouvertement gais dans les catégories de hockey inférieures. Et il y en a aussi dans d’autres sports professionnels hyper masculins, comme le football, mais pas dans la LNH.

Les batailles sont tolérées sur la patinoire, mais ne le sont pas en dehors. Les joueurs savent qu’ils peuvent agir d’une certaine façon, dans certains contextes et environnements. Par exemple, au vestiaire, il est normal d’entendre des propos homophobes, comme se crier des noms ou traiter quelqu’un de gai.

Ce sont exactement les comportements avec lesquels Brock avait de la difficulté.

« Le monde du hockey est isolé, un monde dans un monde, un monde régi par ses propres règles. Les standards ne sont pas les mêmes parce que tous les amis sont des hockeyeurs, a expliqué Brock. Lorsqu’on quitte le nid familial à un jeune âge et que tout, ou presque tout, tourne autour du monde du hockey, tout le monde commence à parler et à se comporter de la même façon. »

En partageant son récit avec de jeunes élèves, des entreprises privées et des équipes de hockey mineur et d’autres catégories de l’Ontario, il partage un message simple misant sur l’éducation et la mobilisation. Il a réalisé que la culture pouvait changer. Il faut simplement y travailler.

Se sentant privilégié d’avoir pu jouer à un niveau élevé, il espère que les gens découvriront son histoire et feront du hockey un milieu plus sûr pour tous.

« C’est mon but ultime », a-t-il dit.

« Je souhaite faire évoluer les choses plus rapidement. Nous sommes rendus au point où les choses sont plus subversives et dissimulées, mais cela ne veut pas dire que les choses ont bougé. Les jeunes générations sont plus ouvertes au changement, mais leur langage n’a pas évolué. Mon objectif est de leur faire comprendre que je n’étais pas victime d’intimidation lorsque j’étais plus jeune. Non, j’étais le joueur de hockey arrogant. Mais tous les jours je voulais mourir. Je voulais qu’ils me voient comme faisant partie de leur groupe, que j’étais un des leurs dans le vestiaire, que j’étais leur pote, même si à l’intérieur, je ne me sentais tout croche. Ils pouvaient faire vivre l’enfer à leur meilleur ami ou leur coéquipier sans même le savoir. Ils pouvaient nuire à la performance de l’équipe sans même le savoir. Ils pouvaient avoir un membre de leur famille qui s’identifiait comme LGBTQ sans même le savoir. Voilà les impacts auxquels j’essaie de faire référence lorsque je parle. »

L’objectif principal de Brock est de moduler le langage, en commençant par les jeunes.

« Les mots ont tellement de pouvoir. Ce sont les entraîneurs, les gérants, les joueurs et les parents qui devront reconnaître la situation aux niveaux inférieurs. Si on arrive à changer la culture des jeunes, on change l’environnement dans lequel ils grandissent, puis une fois adultes, leur réflexion et leur langage se modèleront sur une tout autre expérience. »

« Il n’a rien d’authentique dans l’idée de la normalité et la culture du hockey. Pourquoi s’y conformer? Soyez vous-mêmes », a-t-il dit avant de prendre une pause. « Il ne s’agit pas de s’attaquer à la culture du hockey, mais de trouver des façons d’éduquer les gens et de les mobiliser et d’établir un lien avec quelqu’un. Nous sommes tous différents, et nous aimons tous des choses différentes. »

Plus nous en parlons, plus la situation s’améliorera avec le temps.

Et c’est pour cela que le message de Brock est si important et si évocateur pour le programme #UneÉquipe et You Can Play. Sa voix et ses expériences sont source d’influence. Éduquer les autres et s’investir nous permet d’être ouverts avec nous-mêmes dans un sport qui a tellement à offrir. L’inclusion en sport est plus acceptée.

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