Montage photo de Tammara Thibeault, Ellie Black et Kelsey Mitchell.Leah Hennel/COC - Andrew Lahodynskyj/COC - Dave Holland/COC
Leah Hennel/COC - Andrew Lahodynskyj/COC - Dave Holland/COC

Paris 2024 vise l’atteinte de la parité des genres parmi les athlètes participants

Lorsque Paris a accueilli les Jeux olympiques pour la première fois en 1900, les femmes représentaient seulement 2,2 % des participants (22 sur 997). Quand la capitale française a à nouveau été l’hôte des Jeux olympiques en 1924, le pourcentage de femmes avait légèrement augmenté, mais elles ne représentaient toujours que seulement 4,4 % des athlètes participants (135 sur 3089).

Maintenant, un siècle plus tard, les Jeux olympiques devraient enfin atteindre la parité des genres en ce qui concerne le nombre d’athlètes alors que Paris accueille à nouveau le plus grand événement sportif mondial.

D’hier à aujourd’hui : Paris 1924 comparé à Paris 2024 

Cette percée historique pour Paris 2024 a été confirmée par la Commission exécutive du CIO au printemps 2022. Les mesures nécessaires pour créer la parité entre les genres faisaient partie de plusieurs changements apportés au programme de compétition olympique alors qu’il devient plus axé sur la jeunesse.

D’autres changements incluent l’ajout du breaking en tant que sport olympique pour la première fois, une réduction du nombre d’épreuves olympiques et une réduction du nombre total d’athlètes.

Voici quelques-uns des détails les plus intéressants :

Parité des genres

Après les Jeux de Rio 2016 où 45,6% des athlètes étaient des femmes et ceux de Tokyo où les athlètes féminines représentaient 48,8% des participants, les 10 500 quotas d’athlètes ont été répartis dans le programme de compétition pour permettre une répartition égale entre hommes et femmes à Paris 2024.

L’athlétisme, la boxe et le cyclisme obtiendront l’égalité des genres dans leurs quotas d’athlètes pour la première fois de l’histoire. Cela signifie que les seuls sports (tel qu’annoncé par le CIO) qui n’atteindront pas la parité des genres seront la lutte (192 hommes, 96 femmes), le soccer (288 hommes, 216 femmes), la gymnastique (206 femmes, 112 hommes) et les sports aquatique (722 femmes, 648 hommes).

Les joueuses d'Équipe Canada célèbrent leur victoire sur le terrain.
Les Canadiennes célèbrent leur victoire contre la Suède lors du match pour la médaille d’or de soccer féminin aux Jeux olympiques de Tokyo 2020 à Yokohama, Japon le vendredi 6 août 2021. THE CANADIAN PRESS/Adrian Wyld

En lutte, 96 hommes et 96 femmes prendront part aux épreuves de lutte libre, mais seulement les hommes participeront aux épreuves de lutte gréco-romaine. Au soccer, la différence entre le nombre de joueurs et de joueuses est attribuable au fait que le tournoi féminin oppose 12 équipes alors que 16 équipes s’affrontent dans le cadre du tournoi masculin.

En gymnastique, la gymnastique artistique (96 athlètes par genre) et le trampoline (16 athlètes de chaque genre) sont paritaires, mais seul des athlètes féminines prendront part aux épreuves de gymnastique rythmique. Parmi les sports aquatiques, la natation (426 athlètes par genre), le marathon de natation (22 athlètes par genre) et le plongeon (68 athlètes par genre) sont équilibrés. Le water-polo (132 hommes, 110 femmes) comprendra 12 équipes masculines et 10 équipes féminines, tandis que la natation artistique est une discipline majoritairement féminine, les équipes pouvant inclure jusqu’à deux hommes.

L’athlétisme et la boxe parviendront à obtenir l’égalité des genres en changeant leurs programmes d’épreuves tels que détaillés ci-dessous. Le cyclisme n’a pas fait de changement à ses épreuves, puisque le sport a plutôt ajusté les quotas d’athlètes dans ses disciplines. Le plus grand changement sera en cyclisme sur route, alors que 90 hommes et 90 femmes y participeront, comparativement à 130 hommes et 67 femmes à Tokyo 2020.

Les membres de l'équipe canadienne de dressage posent avec leurs médailles de bronze
L’équipe canadienne, formée de Béatrice Boucher, Camille Carier-Bergeron, Naima Moreira-Laliberté et Mathilde Tétreault, célèbre sa médaille de bronze de l’épreuve de dressage par équipes aux Jeux panaméricains de Santiago 2023. Cealy Tetley Photo

Les sports équestres pourraient possiblement empêcher Paris 2024 d’atteindre un équilibre de parité entre les genres, car les hommes et les femmes sont en compétition directement les uns contre les autres dans les trois disciplines (dressage, concours complet, saut d’obstacles). Il revient donc à chaque Comité national olympique de choisir les athlètes participants. Ainsi, une équipe de trois cavaliers dans une discipline pourrait être entièrement composée d’hommes, entièrement de femmes, ou être un mélange des deux. Cela signifie, en théorie, qu’il pourrait en fait y avoir plus de femmes que d’hommes !

Nouveaux sports

Le Comité d’organisation de Paris 2024 a proposé d’inclure le skateboard, l’escalade sportive, le surf et le breaking en tant que sports non principaux pour les Jeux, et ceux-ci ont tous été confirmés par la Commission exécutive du CIO.

Phil Wizard en équilibre sur une main.
Phil Wizard du Canada participe à la finale du breaking B-boy lors des Jeux panaméricains de Santiago 2023. (Photo : Candice Ward/COC)

Le breaking fera sa première apparition olympique après avoir été présenté aux Jeux olympiques de la jeunesse 2018 à Buenos Aires. Le skateboard, l’escalade sportive et le surf conserveront leur place dans le programme olympique pour d’autres Jeux suite à une première apparition à Tokyo 2020.

Le breaking comprendra une épreuve masculine et une autre féminine, chacune comprenant 16 athlètes. Le skateboard poursuivra avec ses épreuves park et street féminines et masculines tandis que le surf conservera aussi ses épreuves masculine et féminine de planche courte. L’escalade sportive a subi quelques ajustements afin d’inclure deux épreuves pour chaque genre, avec le mur d’escalade et l’escalade de difficulté dans une épreuve combinée et distincte de l’escalade de vitesse.

Changements concernant les épreuves

Les fédérations internationales avaient proposées l’ajout de 41 épreuves au programme olympique, mais la Commission exécutive du CIO a plutôt décidé de réduire le nombre d’épreuves qui passera de 339 épreuves au programme de Tokyo 2020 à 329 épreuves.

Parmi celles-ci se tiendront 20 épreuves mixtes, une augmentation par rapport aux 18 épreuves mixtes qui étaient au programme de Tokyo 2020.

En athlétisme, une épreuve de marche par équipes mixtes remplacera le 50 km marche masculin. En enlevant le 50 km marche, qui était réservé aux hommes seulement, le programme d’athlétisme comprendra 23 épreuves masculines, 23 épreuves féminines, et deux épreuves mixtes.

En canoë-kayak, une épreuve de slalom extrême en canoë sera ajoutée pour chacun des genres. Celles-ci remplaceront le 200 m sprint K-1 masculin et féminin. Parmi les autres changements il y a notamment le 1000 m K-2 et le 1000 m C-2 qui se transformeront en courses de 500 m.

En ce qui concerne la voile, des épreuves masculines et féminines de kitesurf seront au programme olympique pour la première fois. Une épreuve mixte de 470 a aussi été confirmés. Les épreuves masculines et féminines de 470 ainsi que celle de Finn chez les hommes seront retirées du programme.

En tir, une épreuve de skeet par équipes remplacera l’épreuve de la fosse olympique par équipes mixtes.

Vous pouvez consulter le programme complet de Paris 2024 ici.

Diminution du quota d’athlètes

Tel que mentionné ci-dessus, le quota total d’athlètes pour Paris 2024 sera de 10 500 athlètes, c’est-à-dire 920 athlètes de moins qu’à Tokyo 2020. Moins d’athlètes signifie également moins d’officiels, ce qui causera ainsi une réduction de la grosseur et de la complexité des Jeux.

Les sports les plus affectés sont l’haltérophilie et la boxe. L’haltérophilie comportera cinq épreuves pour chaque genre, éliminant ainsi deux épreuves chez les hommes et deux chez les femmes. Il y aura un quota de 120 athlètes, une diminution significative du quota de 196 à Tokyo 2020 et de celui de 260 à Rio 2016.

La boxe sera comprendra sept épreuves masculines et de six épreuves féminines. Cela fait en sorte qu’une épreuve masculine est retirée tandis qu’une épreuve féminine est ajoutée au programme en comparaison avec Tokyo 2020. 124 athlètes de chacun des genres formeront le quota total qui sera diminué de 38 comparativement à Tokyo 2020.