Top 2014: Nos héros du hockey

Pendant le mois de décembre, Olympique.ca fait le décompte des moments sportifs canadiens qui ont marqué 2014.

C’est arrivé un jeudi soir en Russie.

Une soirée dont je ne suis pas près d’oublier. Je traversais les couloirs silencieux du Bolshoy Ice Dome en direction de la patinoire, ayant décidé de me présenter plus tôt qu’à l’habitude, en ne me doutant aucunement que j’allais être témoin dans quelques heures d’un des plus grands spectacles sportifs auquel j’ai eu l’honneur d’assister.

Étant habitué à un stade bondé au cours de derniers jours, je me rappelle avoir été étonné par le silence et le vide qui habitait l’endroit.

Alors que plusieurs avaient qualifié l’éventuel affrontement entre le Canada et les États-Unis en finale du tournoi de hockey féminin des Jeux de Sotchi comme prévisible, le match en soi fut tout sauf.

La sérénité d’avant-match a vite laissé place à la tension qui régnait désormais à l’intérieur de l’édifice où les triples champions en titre accusaient un retard de 2-0 face à une équipe américaine déterminée avec moins de cinq minutes à faire en troisième période.

Au moment où les possibilités de victoire commençaient à se dissiper, un but de Brianne Jenner avec 3 min 26 s restant au cadran a ravivé les espoirs canadiens.

Et puis, avec la gardienne canadienne Shannon Szabados au banc en faveur d’une attaquante supplémentaire, ceci s’est produit…

Capture d’écran 2014-12-20 à 9.55.28 PM

L’aréna fut soudainement replongé dans le silence alors que mon regard était dirigé vers l’autre bout de la patinoire où la rondelle semblait glisser au ralenti en direction du filet canadien. J’ai immédiatement renoué avec la réalité sous les cris de la foule lorsque Meghan Agosta-Marciano s’est finalement emparée du disque qui avait miraculeusement atteint le poteau gauche.

Je m’étais à peine remis des derniers évènements lorsque Marie-Philip Poulin créa l’égalité quelques instants plus tard avec moins d’une minute à faire pour ainsi forcer la tenue d’une prolongation.

À partir de cet instant, la victoire semblait pratiquement acquise.

Profitant d’un avantage numérique de deux joueuses en prolongation, Poulin (qui d’autre?) a assuré une quatrième médaille d’or consécutive au Canada grâce à un vif tir du poignet qui a fait sauter de joie un pays entier et qui m’a procuré un souvenir olympique inoubliable (immortalisé dans la photo ci-dessous).

Marie-Philip Poulin (centre) célèbre sa médaille d’or aux Jeux de Sotchi avec ses coéquipières. (Photo: Steve Boudreau)

 

Trois jours plus tard, la pression était sur l’équipe masculine qui affrontait les Suédois pour conclure les Jeux de Sotchi.

Affichant un dossier parfait de 5-0, la formation canadienne était en confiance en vue de la rencontre malgré avoir donnée la frousse à ses partisans confrontés à un gardien en feu en quarts de finale contre la Lettonie et avoir arraché une victoire de 1-0 face aux États-Unis en demi-finale.

Le dénominateur commun de ce parcours sans faille fut sans l’ombre d’un doute un jeu défensif impénétrable et un Carey Price en possession de ses moyens, qui lors du match décisif a été intraitable dans une victoire soldée par la marque de 3-0 en faveur d’Équipe Canada.

Une superbe performance dans la cage canadienne jumelée aux buts opportuns de Jonathan Toews, Sidney Crosby et Chris Kunitz ont permis au Canada de remporter un deuxième titre olympique de suite et de permettre à votre humble serviteur de réaliser un de ses plus grands rêves en tant qu’amateur de sport.