2015 : l’année de Genie

La prochaine année s’annonce comme étant l’une des plus chargée de l’histoire sur le plan sportif canadien, si bien que, jeudi, le gouverneur général David Johnston a officiellement proclamé 2015 «l’Année du sport au Canada».

Bien que les succès sportifs du pays à l’échelle internationale se soient multipliés au cours des dernières années, peu d’athlètes peuvent entrevoir l’avenir avec autant d’optimisme qu’Eugenie Bouchard.

Présentement à Singapour en vue de sa participation à la première finale WTA de sa carrière, l’espoir olympique du Canada pour les Jeux de Rio s’apprête à conclure une impressionnante saison.

Une qualification au tournoi rassemblant les huit meilleures joueuses du circuit représente déjà un exploit en soi, s’emparer du titre serait ni plus ni moins la consécration d’une ascension fulgurante en 2014 qui aura débuté avec une présence en demi-finale des Internationaux d’Australie, premier Grand Chelem de la saison.

S’en est suivi d’une série de succès qui a vu la jeune vedette de tennis passée du 30e rang mondial au top 7 en moins d’un an. La Québécoise a gagné en confiance tôt dans la saison en remportant son premier titre WTA en carrière pour ensuite atteindre le carré d’as aux Internationaux de France. Mais c’est à Wimbledon où Bouchard a réellement fait sa marque en devenant la première Canadienne de l’histoire à atteindre une finale de Grand Chelem. Bouchard est également devenue la seule joueuse cette année à accéder aux demi-finales de trois tournois majeures.

Faits saillants 2014


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Ça promet pour 2015

Après un premier véritable tour de piste où Bouchard a pu se mesurer quotidiennement aux plus grosses pointures du circuit, l’athlète de Westmount a acquis une expérience qui risque de lui servir grandement l’an prochain.

À seulement 2o ans, le potentiel de Bouchard ne semble avoir aucune limite. Plusieurs observateurs sont d’avis que ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle ne décroche un premier titre majeur. Son parcours impressionnant des deux dernières années chez les professionnels permet de croire que l’exploit risque de se produire plus tôt que tard.

De passage à Montréal l’été dernier pour la Coupe Rogers, Bouchard a fait le bilan de sa progression.

L’an prochain, la portion féminine du tournoi s’arrêtera à Toronto et parions que Bouchard désirera racheter sa sortie hâtive de l’Omnium Canadien au mois d’août. La baisse de régime qu’a connue Bouchard après Wimbledon était a prévoir. Il est pratiquement impossible de connaître une montée aussi rapide dans un si court laps de temps et à un si jeune âge sans trébucher ou ressentir une certaine fatigue. Bouchard et ses entraîneurs ont certainement tiré quelques leçons de cette période creuse et seront ainsi d’autant plus préparés.

Bouchard pourrait également être de passage au pays les 7 et 8 février 2015 pour rejoindre l’équipe canadienne qui affrontera la République tchèque à Québec lors du premier tour du Groupe mondial de la Fed Cup. Plus tôt cette année, le Canada avait défait la Slovaquie au PEPS de l’Université Laval pour ainsi accéder au groupe des huit meilleures nations au monde en tennis féminin pour la première fois de l’histoire. Le défi serait de taille pour Bouchard puisqu’elle risquerait d’affronter Petra Kvitova, joueuse contre laquelle elle s’est inclinée en finale du tournoi de Wimbledon et Wuhan.

L’année 2015 s’annonce tout aussi prometteuse à l’extérieur du terrain. Son attrait international et sa personnalité attachante font de Bouchard une valeur sûre pour les entreprises en recherche de porte-parole. Le potentiel de commandites est tout simplement gigantesque. Il ne serait donc pas surprenant de voir la star montante parafer de lucratifs contrats dans un avenir proche.

À bien y penser, l’Année du sport au Canada pourrait également s’avérer être l’année de Genie.