À la vitesse de l’éclair : l’équipe canadienne de luge réclame une médaille au relais

Quatre Calgariens s’en vont à Sotchi pour changer le cours de l’histoire. Le Canada n’a jamais remporté de médaille olympique en luge, mais l’épreuve du relais par équipe à Sotchi pourrait mettre fin à la disette.

Comme on dit en luge : « La course se déroule en un éclair. » La vétérane de l’équipe féminine Alex Gough est la première à s’élancer. En franchissant le fil d’arrivée, elle doit frapper un coussin pour ouvrir le portail de départ pour le triple olympien Sam Edney qui fait ensuite la même chose pour le tandem composé de Tristan Walker et Justin Snith.

Explosif!

Sam Edney fait partie de l’équipe nationale depuis plus d’une décennie. Il en a vu de toutes les couleurs depuis ses débuts, mais rien qui n’égale le relais par équipe. « C’est une épreuve enlevante. Les spectateurs l’adorent, les lugeurs l’adorent et le circuit l’adore. Elle nous pousse à faire de notre mieux et à nous amuser. »

Le Canada s’est adapté facilement. En 2013 sur la piste de Whistler, l’équipe composée de Gough, Edney et Walker/Snith ont décroché la médaille d’argent des Championnats du monde derrière les Allemands qui dominent la discipline.

Le relais canadien est quatrième au classement général de la Coupe du monde alors que tous les pays en sont à s’habituer à la nouvelle épreuve.

La dernière luge à prendre le départ est l’équipe au sein de l’équipe : la luge biplace. Il s’agit d’un tandem inusité où deux athlètes couchés l’un sur l’autre dévalent la piste glacée à toute allure.

Justin Snith et Tristan Walker ont une perception détendue et réaliste de leur discipline. « Il faut apprendre à travailler ensemble sur la luge, sans parler, à une vitesse de 110 à 140 kilomètres à l’heure. La courbe d’apprentissage est très escarpée parce que quand on se met à perdre le contrôle de la luge, ça n’arrête pas » explique Snith.

Tous les Canadiens ont hâte au relais par équipe, un peu comme des enfants. C’est une épreuve aussi plaisante qu’unique.

OLY test luge Sochi 20130224

« Quand on est issu d’un sport individuel où on doit compter sur soi-même pour créer une bonne atmosphère, c’est génial de faire partie d’une équipe sans avoir à pratiquer un autre sport. Nous faisons tout ensemble. C’est une épreuve cool et unique qui n’est pas présentée toute l’année en compétition. La moitié du plaisir est cette bombe sur la piste avec l’équipe et tout ce qu’on a à faire est une bonne descente », raconte Snith.

Le quatuor passera plusieurs jours ensemble en Europe. Contrairement aux autres pays qui ont doit à un week-end à la maison par-ci par-là, les Canadiens sont sur la route pendant des mois. Mais au lieu d’être un problème, l’équipe considère que c’est d’une grande aide.

« Je pense que nous avons une chimie extraordinaire avec Sam et Alex. Comme je pratique un sport individuel ou en double, je n’avais jamais compris combien la chimie entre les coéquipiers peut nous aider à mieux performer chacun de notre côté. La chimie entre les membres du relais nous donne un avantage sur les autres équipes », observe Tristan Walker.

 Bien que décontracté, le groupe veut sérieusement sa médaille et bien entendu, réécrire l’histoire de la luge canadienne.

QUI : Alex Gough, Sam Edney, Tristan Walker et Justin Snith.

QUOI : Épreuve du relais par équipe en luge

QUAND : La première série commence le jeudi 13 février à 11 h 15 HNE / 8 h15 HNP

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